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Caly G. Alifay
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« Let this world explode. »
6 Aaron Millers Leandrà LadyLys " The third temptation "   Ven 29 Mai - 19:22
Gallions : 162
    
Leandrà LadyLys a écrit:
Il fallait savoir se relever. Même quand on tombait de son nuage qui se trouvait à hauteur de 15em étage, et qu’on s’explose les dents contre le bitume. Malgré la double fracture de la mâchoire, bah fallait se dire que ça continu, et puis voilà. Donc Leandrà avait décidé de retourner au boulot. En même temps, elle avait reçu quatre hiboux du Ministère, elle n’avait daigné se bouger qu’au dernier. Mieux vaut tard que jamais, non ? Ainsi donc, après plus d’un mois à se lever à pas d’heure, elle avait réussi à se lever tôt, sous les yeux surpris de son amie. Il fallait qu’elle reprenne son rythme normal. Ce qui n’allait pas être une mince affaire en soi. Il fallait aussi qu’elle sorte de sa névrose, et de sa peur de revoir du monde. Et puis, là bas, au deuxième niveau, se trouvait surement Aaron ou Apophis, ou même les deux. Cauchemar en perspective.

C’était donc d’un geste tremblant que LadyLys avait attrapé de la poudre de cheminette, et d’une voix peu assurée qu’elle lança « Ministère de la Magie ». Huit heure tapante, voici la petite brune tout de noir vetu qui n’avait pas remis les pieds dans l’Atrium depuis… bha depuis la bataille. Les souvenirs lui serrèrent les entrailles. L’horreur des combats avaient brisé l’innocence de la jeune femme, elle ne verrait plus jamais la vie du même œil. Quelques minutes après, ce visage pâle emplis d’inquiétude fut visible au QG des aurors. Par chance, ni Millers, ni Sykes, n’étaient là. La pression descendit alors. Quelques collègues lui souriaient, savaient-ils ? Savaient-ils pas ? Aucune idée, et c’était le dernier de ses soucis.

Enfin arrivé à son bureau, Leandrà eu à peine le temps de s’asseoir, qu’un Auror vint à sa rencontre. Bla bla bla, elle n’avait mis que trop de temps à se remettre, et bla bla bla. L’envie de lui enfoncer sa baguette ou on le pense se faisait assez virulente, mais n’en fit rien, ce n’était pas le moment d’en rajouter une couche. Ne rien dire, hocher la tête et puis voilà. Et en moins de temps qu’il fallait pour assimiler tout ça, un dossier venait d’être jeté devant elle. Elle qui pensait qu’ils allaient être clément avec, raté. Une mission sur le terrain, direct. Genial. « ça va vous remettre en selle LadyLys » lui avait-il dit. Mouais, et ta sœur ? Ce fut donc en soufflant que la Brune ouvrit le dossier.

Et en n’ayant parcourut que les premières lignes, elle arrêta sa lecture. Ce n’était pas possible. Il n’aurait pas pu lui filer un truc genre surveiller le Pré au Lard, ou bien un truc dans ce genre la ? M’enfin elle était encore en plein traumatisme, et eux, ils n’arrangeaient rien. Conspiration ! Elle poursuivit sa lecture. Une grande malade. Une sorcière échappée de Ste Mangouste, qui n’a qu’une passion : stupefixer les hommes, les émasculer, et de ce servir de ce surplus de viande comme diner. Non mais ça existe vraiment les gens comme ça ? Il fallait vraiment que lorsqu’elle était petite, sa mère l’ai bercé trop près du mur, ou bien que son berceau ai prit feu, et qu’il n’y ai qu’une pelle pour arrêter le brasier. Ou alors elle était né pas loin de Tchernobyl, ou elevé aux hormones...

Après avoir ronchonné quelques minutes, la Belle se décida à regarder ou elle devait se rendre pour rejoindre son coéquipier. Pré au lard. Apparemment, c’était écrit que cette pauvre tarée recherchait des pères de famille. Complètement fêlée. Alors, le dossier sous le bras, elle retourna dans l’atrium et transplana jusqu’au point de rendez vous. Leandrà se rematerialisa dans une ruelle totalement vide. Le lieu choisit n’était pas loin, quelques minutes de marche, pas plus. Et puis, vu l’heure, c’était probable qu’elle soit bien en avance.

Ah , voilà l’endroit du rendez vous. C’était bien écrit « devant la tête de sanglier ». La jeune femme y était. Elle s’adossa au mur, un petit vent glacial s’insinua en elle, alors, d’un geste sec, elle resserra son manteau noir un peu plus autour de son cou. Ses mains gantées de cuirs noirs se frottaient l’une à l’autre. Si l’Auror ne se bougeait pas le troufion, Leandrà allait succomber au froid, et finir glacé jusqu’à l’os. Et puis d’ailleurs, c’était qui son coéquipier ! Hein ? Cette neuneu n’avait même pas regardé !

La Belle attrapa le dossier bien calé dans son manteau et l'ouvrit lentement. Ses prunelles océans cherchèrent quelques instants la ligne voulue. « Coéquipier : Aaron Millers ». Non… Ce n’était pas… possible. Bordel de merde ! Et pourquoi pas Sykes tant qu’on y est ! Non non non, elle n’était pas prête à le revoir. Pas maintenant ! Pas encore ! Par toutes les baguettes d’Ollivanders, pourquoi avait-elle eut ce dossier ? Pourquoi ce coéquipier ? Pourquoi s’être levé ce matin ? Celui qui dit « c’est la vie », j’vous jure qu’il va manger un dossier Ministériel, et pas par la bouche. Leandrà rangeant rageusement le dossier, puis se massa les tempes tout en fermant les yeux. Non seulement elle allait devoir retrouver une femme complètement siphonnée mangeuse de pénis, mais elle devait le faire avec Millers. A croire que le destin s’acharnait sur elle sans cesse.
Caly G. Alifay
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Re: 6 Aaron Millers Leandrà LadyLys " The third temptation "   Ven 29 Mai - 19:38
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Aaron Millers a écrit:
L'éloignement ne l'avait pas soulagé. Il avait dit à Leandrà qu'il partirait, que ce serait plus facile pour tout le monde qu'ils ne se croisent plus tous les jours, qu'aucun des deux tourtereaux n'ait un jour l'idée folle de revoir l'autre. Amanda non plus n'avait pas fait d'histoire: après la période plus jouasse qu'ils avaient traversé, ils étaient retombé dans leur froide indifférence, comme si tous les efforts du monde ne pourraient jamais resouder ce couple moribond. Alors il ne rentrait plus chez lui, il s'était trouvé un motel miteux pas très loin du Ministère, le même que celui dans lequel il dormait après la mort de James. Bref, il était bien parti, il n'avait plus revu Leandrà depuis leur dernière rencontre, mais il n'allait pas mieux.

Ce jour-là, sa blessure pourtant guerie de la bataille du Ministère l'élançait très cruellement. Il avait mal de plus en plus régulièrement, ces temps-ci, et l'alcool aidant, il avait appris par un médicômage que son foie était pratiquement pourri de l'intérieur... Mais il était un Gryffondor, n'est-ce pas? et ce n'était pas ces pauvres petites douleurs qui allaient l'empêcher d'aller travailler.

Sans vigueur, Aaron était donc apparu dans le bureau des Aurors, une mine brouillée au visage et un manteau long sur les épaules. Le mois de Novembre avait apporté son lot de bourrasques glaciales et il avait bien peur que la neige se mêle rapidement à la température hivernale; le top pour mener à bien des missions.

D'ailleurs - hasard ou malchance, allez savoir - en arrivant à son bureau, Aaron n'eut même pas le temps de s'asseoir. Son mug aux lèvres, rempli de cognac caféiné (rien de mieux pour se réchauffer), il avait feuilleté le dossier de mission déposé sur son fouillis avec une certaine curiosité. Ca faisait bien longtemps qu'il n'avait plus revu le rouge criard des serviettes contenant les missions potentiellement dangereuses, tellement longtemps qu'il pensa tout d'abord à une plaisanterie. Un petit post-it était accroché avec un trombone sur le haut de dossier. "J'ai tout de suite pensé à vous." Ca promettait. Depuis que Scrimgeour était passé Ministre de la Magie, il se passait des choses un peu bizarres chez les Aurors.

Or donc, Aaron tomba rapidement sur la mention d'un coéquippier qui l'aiderait à mettre fin aux agissements d'une foldingue amatrice de sexes masculins; une coéquippière en l'occurence. Ses supérieurs avaient certainement pensé qu'une femme serait plus à même de régler cette histoire, et à cette pensée, Aaron ne put s'empêcher de les approuver. Il se sentait déjà curieusement mal à l'aise, songeant à ce que pourrait lui faire la sorcière si elle réussissait à mettre sa baguette dévoreuse sur son entrejambe, quand il lut le nom de sa collègue.

Eeeeeeet merde.

Il transplana dix minutes en retard dans la rue principale de Pré-au-Lard, après moult hésitations et petites préparations de dernière minute. Sa baguette serrée dans la main, le regard noir et vissé sur le pavé du trottoir, Aaron releva la col de son manteau pour ce protéger du froid mordant et se dirigea vers la tête de Sanglier à grands pas.

Il avait un peu réfléchi à ce que lui inspirait une nouvelle rencontre avec Leandrà. Dans un petit coin de sa tête, il entendait une voix crier de joie, tout excitée à l'avance, mais la majorité de son cerveau alcoolisé secouait la tête de dénégation, et le panneau clignotant "fuir immédiatement" scintillait de mille feux. Enfin, il n'avait pas vraiment le choix, et même si cela serait très difficile, et ô combien gênant, Leandrà LadyLys et Aaron Millers, la maîtresse éplorée et le lâche amant, la gentille jeune femme et le cruel vieil homme seraient aujourd'hui réunis.

Il aperçut sa silhouette frigorifiée devant la taverne vide, son visage opalin plongé dans la lecture visiblement désagréable du contenu de leur rapport. Aaron soupira, les mains calées au fond de ses poches vides, et rentra un peu plus le cou dans ses épaules en s'avançant silencieusement vers elle, ses Converse ( Cool ) noires un peu défoncées glissant sur le trottoir sans un bruit.

Aaron s'arrêta à quelques pas devant elle et lui laissa tout le loisir de relever la tête pour s'apercevoir de sa présence. Il la détailla quelques instants, son regard glacial, insensible, passant des gants en cuir au visage blanc, au manteau, au cou... La moue qu'il avait sur les lèvres exprimait une sorte d'agacement, de lassitude coutumière, et lorsque ses yeux observèrent avec insistance le ventre de Leandrà, il se reprit. Aaron releva bien vite le regard et se racla la gorge, articulant difficilement un:

- " Salut." presque inaudible.

Sa voix rocailleuse et sèche ne s'était pas dépareillée d'un semblant de politesse, mais elle sonnait désespérément hypocrite dans sa bouche. Sans cesser de la fixer, il resta silencieux un long moment, les yeux à demi-plissés, les mains dans les poches, immobile et indifférent sous son regard de biche. Pourtant, beaucoup, beaucoup de questions tournoyaient dans sa petite tête pleine de rien, et il aurait voulu noyé Leandrà de ses interrogations pour le seul plaisir de la faire un peu parler. Il avait envie de lui demander des nouvelles d'elle, de son travail, de son quotidien, de leur bébé qui devait lentement pousser dans ce ventre jadis baisé de ses propres lèvres. Il avait envie de dire tout cela, et un plus encore...

- " On y va?" fit-il entre deux nouveaux toussotements.

*Qui peut savoir ce que la tarée bouffeuse de *ites (saperlipo*ette) est en train de faire en ce moment...*

Et, sans attendre, pour montrer à quel point il était rustre et mauvais, il lui tourna le dos et s'engagea dans la rue de Pré-au-Lard. Aaron ne connaissait que vaguement l'endroit où la sorcière folle se planquait, mais il se sentait beaucoup mieux à marcher, même si Leandrà appréciait très moyennement qu'on la bouscule comme ça. Oh, et puis au détour d'une ruelle, ils allaient bien la croiser...
Caly G. Alifay
Caly G. Alifay
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Re: 6 Aaron Millers Leandrà LadyLys " The third temptation "   Sam 30 Mai - 19:29
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Leandrà LadyLys a écrit:
D i s a n c h a n t e d____#

« Salut »



Elle aurait pu ne pas l'entendre avec ce vent qui lui sifflait dans les oreilles. Mais Leandrà aurait tout de même senti sa présence, elle aurait traduit la sensation désagréable qui était né dans son bas ventre. La Brune releva la tête après quelques secondes d'hésitation. Son regard croisa le sien, puis elle le détourna bien trop vite, affichant son trouble. Voir ces deux yeux verts lui faisait beaucoup de mal, le fait de voir qu'il n'y avait plus aucune complicité qui y brillait.

« On y va? »


Sans attendre sa réponse, Aaron lui tourna le dos et s'éloigna. Toutes les cellules de son corps lui hurlaient de partir, qu'il se demmerde avec cette vieille folle. Et s’il pouvait tomber entre ses griffes, ça serait encore mieux. LadyLys mit un petit moment avant de sortir de sa léthargie. Brutalement, elle enfonça ses mains dans les poches de son manteau, si rageusement que les coutures craquèrent sous le choc. Et elle se mit à suivre Aaron, à une distance raisonnable.

Non, franchement, la, ils avaient chié dans la colle pour cette mission, les mettre coéquipier, eux deux, c'était inhumain. Et c'était avec le cœur serré qu'elle réduit la distance, marchant alors à ses côtés, dans un silence le plus complet. Regrettait-il de l'avoir quitté? Lui manquait-elle? Pensait-il à tous leurs moments de bonheur interdit? Aucune idée. Une chose était certaine, c'était que LadyLys, elle, pensait à tout ça. Elle donnerait d'ailleurs beaucoup pour se retrouver dans ses bras à nouveau, se dire qu'elle n'est plus seule, mais quelque chose lui disait que ce n’était pas prêt d'arriver.

Les anciens amants s'enfonçaient dans un pré-au-lard glacial, toujours dans ce même silence oppressant. En même temps, ils ne pouvaient pas faire semblant, du moins, Leandrà n'en était pas capable. Devrait-elle le considérer comme un simple collègue de travail? Comme un inconnu ? Comme si il ne s'était jamais rien passé? C'était une solution, mais encore fallait-il que la jeune femme en ai la force, et l'envie. Cet homme avait changé sa vie, c'était le père de l'enfant qui grandissait dans son ventre, elle ne pouvait pas le considérer autrement, malgré tout ce qu'il s'était passé, malgré qu'il l'ai jeté dans un moment critique. Rha, quelle lâcheté.

Il faut être tarée quand même pour en arriver à manger des... arg, beurk...


Elle avait choisi de lui parler comme elle l'avait fait des mois durant, la tendresse en moins. Elle n'arrivait pas à être désagréable avec lui, aucune phrase cinglante n'arrivait à franchir ses lèvres.

T'inquiète, elle ne mange que les performantes...


LadyLys eut un petit sourire en coin et lui lança un regard pétillant de malice. Valait mieux détendre un peu l'atmosphère, de toute manière, qu'ils le veuillent ou non, ils devaient bosser ensemble pour cette mission.

Tu as du souci à te faire.


Son sourire s'élargi quelque peu, et elle lui fit un léger clin d'œil. Certes, au début, il y avait eu l'impuissance la plus complète. L'incapacité d'aller jusqu'au bout. Mais une fois la barrière brisée, chaque nuit passé ensemble était placé sous le signe d'un plaisir intense.

Tu me manque Aaron...


Comme ça, c'était dit. Les mots étaient sortis tout seul. Elle qui avait essayé de détendre l'atmosphère, la, c'était raté.
Caly G. Alifay
Caly G. Alifay
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Re: 6 Aaron Millers Leandrà LadyLys " The third temptation "   Sam 30 Mai - 19:35
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Aaron Millers a écrit:
Par ce temps, les rues de Pré-au-Lard étaient pratiquement vides, les quelques fous qui osaient braver la température ne se risquaient pas à traîner trop longtemps à découvert. Malheureusement, l'atmosphère n'était plus sûre en Grande-Bretagne en ce moment avec le retour de J'en-Parle-Mais-J'ai-Pas-Le-Droit et de ses sbires, et chacun pouvait trouver la mort à tous les coins de rue. Les gens étaient beaucoup plus prudents maintenant, Aaron voyait les sorciers et les sorcières se serrer les uns contre les autres et marcher vite dans une seule direction, le regard bas. Comme si ça pouvait les sauver...

Et à mesure que ses pas les guidaient, lui et Leandrà, dans des rues plus sombres de Pré-au-Lard, la "foule" s'éclaircissait encore plus, jusqu'à ce qu'ils soient seuls dans une allée blanchie par la froid. Ce n'était pas pour plaire à Aaron: se retrouver en tête à tête avec Leandrà ne faisait pas partie de ses projets immédiats, surtout dans un lieu comme celui-là, étroit, sombre, isolé. Il fit semblant de n'y attacher aucune importance, savourant la distance que la jeune femme tenait visiblement à conserver entre eux.

Clac-clac-clac. Les talons de la demoiselle annonçaient qu'elle s'approchait. Aaron poussa un léger soupir, les mains toujours calées au fond de ses poches, observant d'un regard noir les enseignes grinçantes des bâtisses environnantes. Si Leandrà tenait soudain à le rattraper, c'est qu'il allait bientôt devoir supporter une conversation. C'était ça, les femmes... Toujours agacer, titiller l'attention quand l'ambiance était au plus bas, et ça reprochait, et ça réprimandait... Et puis il fallait avouer qu'à ce jeu là, Leandrà était vraiment une reine.

En effet, il n'eut pas à attendre longtemps pour que Leandrà prenne la parole. Sa remarque lui arracha un petit rictus, même s'il se sentait soudain un brin nerveux. Elle n'avait pas tort... Il fallait vraiment qu'elle soit dérangée pour s'adonner à de telles pratiques, cette sorcière...

Enfin, si Leandrà était proprement incapable d'être un tant soit peu agressive avec Aaron, c'était loin d'être son cas. Ses yeux parcourant toujours la rue en face de lui, comme s'il s'attendait à voir surgir la folgingue à chaque pas, il marmonna d'une voix sèche:

- " Toi, ça ne t'a jamais dérangé à l'époque..."

Hé oui, en plus d'être lâche et irresponsable, Aaron était un parfait salaud. Leandrà le savait depuis déjà un bon moment, aussi était-il certain qu'elle ne prendrait pas cette remarque totalement déplacée à coeur. Après un petit temps de réflexion (35 minutes au plus), Aaron prit conscience qu'en plus d'être déplacé, ce qu'il avait dit était gratuit, ingrat et potentiellement dangereux si la jeune femme décidait de se retourner contre lui. Mais il n'était pas du genre à regretter ce qu'il disait, alors...

T'inquiète, elle ne mange que les performantes...

Non, il n'allait pas regretter.

Cette phrase-là passa beaucoup moins bien. Aaron reçut comme une décharge électrique et pendant une petite seconde, il se figea. Ce fut à peine visible, comme un spasme nerveux, mais facilement perceptible tout de même par le regard de la brune.

Alors, ça... C'était une attaque frontale, dirigée droit vers son égo déjà malmené par le temps; et par ses déboires avec elle! Elle savait que ce sujet était éminamment douloureux, elle se rappelait bien de sa gêne, de sa honte lors de leur première fois, elle était bien au courant, pourtant, que cette situation l'avait proprement paralysé de l'intérieur. Méchanceté gratuite!! Et puis, hein, par la suite, il n'avait pas eu à avoir honte de lui-même!

Décidant de ne pas répondre, car, n'est-ce pas, la bave de crapaud n'atteint pas le sage, Aaron marmonna simplement dans sa barbe ce qui ressemblait à une malédiction éternelle. La mâchoire bien crispée, il continuait de yeuter alentour, de moins en moins rassuré, mais l'attention accaparée par le petit bout de femme qui marchait à ses côtés. Il en perdait de vue, peu à peu, la folle furieuse qui d'après le rapport, oeuvrait non loin.

Tu as du souci à te faire.

Ignorant tout du regard complice qu'elle tourna vers lui, Aaron tâcha de faire le vide dans son esprit, ne voulant pas attiser sa propre colère. Il ne fallait pas oublier qu'ici, ils étaient en mission, ils n'étaient ni amants, ni amis; ils étaient collègues, et bien que ce soit difficile, il fallait faire avec.

- " Ha-ah." rumina-t-il.

Certes, Leandrà, avec cette dernière remarque, était pleine de bonnes intentions, mais Aaron ne digérait pas totalement le reste de ses paroles. Bien décidé à faire montre de toute sa plus belle mauvaise volonté, l'Auror ne lui avait toujours pas jeté un seul regard, désireux de paraître le plus indifférent possible.

Evidemment, il ne l'était pas. Comme il se l'était bien imaginé, revoir Leandrà était très douloureux. Pas au sens littéral, en fait, car sa présence auprès de lui avait tendance à lui procurer une curieuse sensation dans le ventre, une petite chaleur familière, comme avant. Mais dans leur situation actuelle, dans son incapacité viscérale de lui dire tout ce qu'il voulait, c'était on ne peut plus désagréable. La tension était palpable, la colère aussi. Ca lui avait fait drôle de ne plus entendre les accents doucereux, attachants, de sa voix jadis tendre.

Ils approchaient de plus en plus. Aaron sentait une certaine nervosité monter en lui, ses instincts de mâle lui criant de pousser Leandrà devant elle et de protéger ses parties intimes. Brrr, il entendait presque des dents claquer d'un air menaçant vers lui...

Tu me manques Aaron...

¤Non, mais c'est pas vrai...¤

Aaron arrêta de marcher, s'immobilisa. Pour le moment, son regard était toujours fixé devant lui, droit devant. Il se frotta pesamment les yeux, poussa un long et profond soupir, puis se tourna lentement vers Leandrà. Ses yeux délavés n'exprimaient pas de sentiment particulier, mais lorsqu'il déposa lentement ses mains sur les épaules de la jeune femme, son visage se para d'une sorte de lassitude un peu compatissante, comme si ce qu'il allait dire alors lui était tout aussi douloureux que pour elle.

- " Leandrà, écoute moi, je suis..."

Mais Aaron n'eut pas l'occasion de dire ce qu'il était. Un horrible cri aigu retentit derrière lui, un cri à la fois démentiel, étrangement triomphal et particulièrement effrayant. Aaron voulut se retourner d'un bloc, le plus vite possible, mais quelque chose de poignant l'en empêcha.

Une femme venait de surgir dans son dos d'une petite alcôve isolée, une femme négligée aux cheveux embroussaillés, aux vêtements déchirés et à l'odeur tout simplement pestilentielle. On aurait dit qu'elle venait de bondir d'une poubelle tant elle paraissait débraillée et folle, mais aussi, bizarrement... un peu comique.

Malheureusement pour Aaron, l'aspect drôle de cette apparition n'eut pas l'occasion de se présenter à lui. Faisant enfin face à la tarée en pagne, il tenta de sortir sa baguette magique de sa poche sans en avoir le temps: madame la mangeuse de vous-savez-quoi venait de mettre en application ce pourquoi elle était si activement recherchée.

Aaron poussa un long cri de terreur et de douleur. La folle venait de lui donner un coup au mauvais endroit, et l'agrippait à présent à l'aide de ses serres pointues. Plié en deux - mais c'était bien humain - Aaron essayait de la repousser en lui tirant les cheveux, et alors que les horribles canines jaunes s'approchait dangereusement de son jean, il rencontra un mur. Il venait d'être acculé contre un muret poussiéreux, et sous l'attaque cruelle de la tarée, il se sentait dépossédé de ses forces. Paniqué, endolori, tremblant, Aaron se débattait avec la vieille femme, jusqu'à ce que....:

- " MAIS AIDE MOI!!!" hurla-t-il, suppliant et désespéré, à Leandrà, alors que la folle, la tête à deux centimètres de son anatomie, couinait des bruits de bête féroce, agenouillée.
Caly G. Alifay
Caly G. Alifay
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Re: 6 Aaron Millers Leandrà LadyLys " The third temptation "   Sam 30 Mai - 19:39
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Leandrà Ladylys a écrit:
Il se stoppa. Net. Evidemment, dans le genre tact, la, Leandrà n'avait pas été la meilleure. Mais en même temps, elle le pensait tellement fort. Il lui manquait à un point inimaginable. Elle s'arreta à son tour, le regardant avec insistance, sans l'ombre d'un sourire sur son visage. Long soupir, que la Brune poussa également, Aaron était bien plus que lassé, c'était visible qu'elle le faisait profondément chier, aussi visible qu’un hippogriffe dans un couloir. Et il se tourna, trop lentement, vers elle, posant ses mains sur ses épaules tremblantes. Ses yeux bleu pleins de douleurs se plongèrent dans ceux de l'Auror, les battements de son cœur se firent plus rapides.


« Leandrà, écoute moi, je suis...»


La fin de la phrase ne viendrait pas. En effet, il y eu un hurlement perçant, à exploser les tympans, l'oreille interne, et à liquéfier le cerveau. Puis tout se passa vite, très vite. Une harpie coiffé avec un scrout à pétard, sale, et d'une classe folle, attrapa Millers qui se mis à brailler comme un putois. LadyLys ne réagissait pas, le regard dans le vide, comme tétanisé devant cette scène. Elle était apparu de nulle part, peut être avait elle suivit le Brun depuis quelques minutes déjà, qui sais?

Aaron fut plaqué contre le mur, et la vieille tarée s'approchait dangereusement de ses parties , disons, vitales. Et la jeune femme, était toujours planté au milieu de la rue, telle une grosse neuneu totalement à l'ouest, dépassé par les événements. Vous savez... le temps que ça monte au cerveau...

« MAIS AIDE MOI!!! »


Ce fut le déclique. Leandrà cligna des yeux quelques fois puis poussa un cri étouffé. Elle tira de sa baguette de son manteau puis courut vers la grande malade mentale. Sans aucune hésitation, elle l'attrapa par les cheveux -pourtant dieu seul savait à quel point ils étaient sales- et se mit à tirer comme un calu. La bouffeuse de service trois pièces s'écarta un instant de la braguette d'Aaron pour mettre un sublime coup de poing dans le nez de Leandrà, qui tomba au sol et qui se mis à saigner abondamment. Génial, c'est la deuxième mission ou elle se faisait casser le nez par un déluré. Et l'autre se remis en quête de son diner assez spécial. Il lui fallut moins d'une seconde pour se remettre les idées en place et se relever, pointant son bout de bois avec rage, le bras tremblant, et le sang qui coulait sur son menton.


T'aurais pas du faire ça ma grande!!! En plus de m'avoir pété l'nez tu t'attaque à LUI!



Elle tourna la tête, toutes dents sortis, et se mis à rire comme une pauvre timbrée qu'elle était - rire étrangement familier, celui d'Apophis, lien de parenté?- puis reprit son attaque à pleine dents- c'est l'cas d'le dire.


Gnuuuuuuuh.... Endo... ... ENDOLORIS!



L'éclair de douleur frappa de plein fouet la détraquée qui ne mit pas longtemps à se jeter au sol. Il faut vouloir la mort pour utiliser un Doloris? Leandrà voulait la mort de cette conne pour avoir attaqué l'homme qu'elle aime. Presque envie de lui crier " crève, crève, crève". Elle braillait de douleur, se tordait de souffrance, mais se marrait quand même. Vraiment dérangée cette nana. Sa place n'était pas à Azkaban, mais à la morgue, puis enterrée dans une fosse commune.


Stupefix.



Et elle ne bougea plus. Ce qui, en somme, n'était pas une mauvaise chose. Un sentiment étrange naquit en elle. Première fois de sa vie qu'elle utilisait un sortilège impardonnable. Elle se mit aux côtés d'Aaron, lâcha sa baguette, et se laissa glisser contre le mur jusqu'à être assise contre le pavé froid et humide.


C'est pas possible, elle doit avoir un détecteur d'hommes performants incrustés dans la tête, ma parole!



Du bout du pied, et titillait le corps de la vieille harpie. L'envie de lui enfoncer son talon dans le ventre était assez tentante, mais bon, l'Auror allait surement être réprimandé pour l'usage du Doloris, fallait pas en rajouter une couche.


J't'avais pas dit que t'avais du souci à te faire?



Petit sourire innocent. Haaa ça devait être bon pour son égo quand même, fallait bien voir quelques choses de positif la dedans, non? Ils restèrent quelques minutes dans le silence le plus complet, observant la dadame tout à fait saine d'esprit, puis le non-blablatage fut brisé par elle, encore et toujours.

On en fait quoi?
Caly G. Alifay
Caly G. Alifay
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Re: 6 Aaron Millers Leandrà LadyLys " The third temptation "   Sam 30 Mai - 19:44
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Aaron Millers a écrit:
Bien malgré lui, Aaron sentit les larmes lui monter aux yeux. La douleur gagnait à présent tout son ventre et commençait à s'étendre au-delà, en plus d'une gêne certaine. Quelle honte de se trouver dans cette situation devant Leandrà, incapable de se défendre, de se saisir de sa baguette, de récupérer sa virilité soigneusement empoignée par cette foldingue... S'il s'était concentré l'espace d'un instant, peut-être aurait-il pu se dépêtrer lui-même de cette histoire, s'en sortir comme un grand... comme un homme. Mais non.

Avec délice, il sentit la force exercée par cette démone se relâcher quelque peu et il comprit que Leandrà était en train de la tirer en arrière par ce qui lui servait de tignasse. Il retrouva légèrement ses esprits, prêt à faire en sorte d'être libéré, quand la mangeuse invétérée donna un coup de poing à Leandrà. Il n'y avait pas à dire, cette tarée avait de la ressource.

Conscient que dès à présent, cette vieille barge constituait une ennemie mortelle, Aaron ne ressentit aucune culpabilité à lui rendre son coup et ainsi venger Leandrà. Du poing, sans utiliser sa baguette de toute façon à l'abri dans sa poche, l'Auror lui brisa le nez à son tour, éclaboussant ses haillons de sang. Mais il ne s'arrêta pas là. A l'instar de Leandrà, Aaron était complètement enragé, il avait envie de frapper cette femme, de lui faire mal pour qu'elle regrette amèrement son petit geste. Alors il continua, sans aucun remords, de la frapper.

A côté de ça, Leandrà non plus n'avait pas dit son dernier mot. Le visage ensanglanté - gloup! - elle paraissait furieuse et ivre d'une revanche bien méritée. Mais la folle semblait moins impressionnée que lui et tenta d'entamer son repas (de roi) à nouveau, destabilisant Aaron qui cessa de lui arracher les cheveux.

Il entendit la voix de Leandrà mais ne crut pas tout de suite ce qu'elle avait dit. La jeune femme venait de lancer un Impardonnable contre cette fêlée - qui en avait bien besoin, certes - et plus que la surprise, un certain malaise gagna Aaron. Mais cette impression dura à peine quelques secondes, juste le temps que la sorcière se fasse propulser au sol et que toute la douleur de son bas-ventre s'envole miraculeusement.

Ca oui, il se sentait beaucoup mieux. Les mains prudemment placées devant son intimité, Aaron récupérait son souffle, le regard dirigé vers la femme à terre. Arh-arh-arh. Vengeance. Il y avait une grande consolation à se dire que la douleur qu'il venait de ressentir, terrible, immorale, n'égalait pas encore celle qui avait secoué cette vieille tarée. Qui riait! Ils étaient tombé sur la pire des folles...

Retrouvant un sentiment un peu étrange qui perdura lorsqu'il regarda Leandrà, Aaron ne comprenait pas comment elle avait pu se laisser aller à jeter le Doloris. Certes, elle lui avait cassé le nez, elle avait tenté de dévorer ce qui le faisait homme, mais la jeune femme savait très bien ce que pouvait lui coûter un Impardonnable. Elle avait fait une grosse erreur.

Le stupéfix calma un peu le torrent de ses pensées. Il darda son regard noir sur le corps désormais immobile, puis se passa une main délassante sur la nuque avec un autre profond soupir. Leandrà se laissa tomber au sol et il comprit très bien ce qu'elle pouvait ressentir. Il fut même rassuré de voir que ça la touchait tout de même, et qu'elle n'avait pas fait ça de sang froid. Ce qu'elle devait tenir à lui, tout de même, pour jeter le Doloris par pure vengeance... Aaron se tourna vers Leandrà.

Sa petite remarque le fit sourire, cette fois. Peu à peu, l'Auror sentait que l'atmosphère se détendait vraiment, la tension qu'il avait ressenti auparavant s'estompait agréablement. Bien sûr, il était toujours en colère. Mais pas contre Leandrà.

Avec une profonde facilité, Aaron shoota une ou deux fois le corps de la vieille harpie, sans sourire, sans rire, juste pour assouvir sa haine qui ne mit pas longtemps à disparaître. Il avait bien vu le pied de Leandrà s'approcher avec espoir du corps de la folle, et il venait peut-être de réaliser son envie. D'une pierre, deux coups.

Ceci fait, Aaron s'approcha de Leandrà et s'accroupit pour la regarder très sérieusement, les yeux dans les yeux. Son nez était cassé, le sang continuait de couler à flots. L'auror sortit enfin sa baguette qu'il leva devant le visage, magnifique malgré tout.

- " Episkey." la lumière, douce et chaude, se propagea sur le nez de Leandrà qui se remit silencieusement en place.

Un petit tergeo plus tard et la blancheur du visage de Leandrà réapparut. Doucement, Aaron passa sa main sur les joues rondes, sur le nez, sur le front, termina sur le menton. Bien évidemment, cela faisait partie des soins, n'est-ce pas... Comme ses doigts qui passèrent lentement dans ses cheveux... En baissant les yeux, Aaron poussa un troisième soupir et retira sa main.

- " On la laisse ici." répondit-il enfin, au sujet de la femme étendue par terre, retourne sur le ventre par ses coups déloyaux. "On va envoyer un Patronus au Ministère et ils viendront la chercher. Je le fais, attends..."

Il se redressa rapidement, comme s'il avait peur que cette proximité retrouvée avec son ancienne amante lui fasse faire quelque chose qu'il regretterait plus tard. Enfin, Leandrà avait bien dur sentir son envie de l'embrasser, son visage qui s'était un instant approché, son souffle si calme...

Aaron releva sa baguette et murmura "Spero Patronum" sans conviction. Pourtant, de sa baguette jaillit avec splendeur une forme chevaline, l'apparence squelletique et argentée d'un noble Sombral qui s'envola dans le ciel dans une traînée lumineuse. Aaron le suivit des yeux quelques secondes avant de tourner son regard sur la belle Leandrà. Il l'observa un instant en silence, puis lui tendit fermement la main pour qu'elle se relève.

- " Viens. On va faire un tour."
Caly G. Alifay
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Re: 6 Aaron Millers Leandrà LadyLys " The third temptation "   Sam 30 Mai - 19:48
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Leandrà LadyLys a écrit:
Aaron venait de s'accroupir devant Leandrà, plongeant ses prunelles dans les siens, l'air profondément sérieux. Pourquoi ce regard? Allait-il lui annoncer qu'elle risquait gros pour le Doloris? Il était auror depuis plus longtemps qu'elle, ainsi, le Brun connaissait mieux qu'elle comment ça marchait, ce qu'elle risquait.

« Episkey. »


Soulagement. Une douce chaleur se rependait sur son visage tant dit que son nez se remettait parfaitement en place, comme si il n'avait jamais été brisé. Elle ne le savait pas si doué pour les sorts de soin. Leandrà lui fit un sourire plein de sang, sang qui d'ailleurs venait de disparaître sous le Tergeo de son ancien compagnon. Et ce fut à cet instant même que tout semblait être comme avant, quand ils se retrouvaient tout les deux. Aaron passa avec une grande tendresse sa main sur son visage, puis dans ses cheveux, alors que la belle avait déjà fermé les yeux, profitant de ce moment inespéré. Mais sa petite bulle éclata bien trop vite quand il soupira et qu'il retira sa main. La jeune femme eut un sourire douloureux puis rouvrit les yeux.

« On la laisse ici. On va envoyer un Patronus au Ministère et ils viendront la chercher. Je le fais, attends...»



Leandrà ne répondit pas, elle se contenta d'hocher la tête, l'observant d'un regard plein d'amour mais surtout d'amertume. Son spero patronum était presque inaudible pour la Brune, mais dut cligner des yeux plusieurs fois avant de discerner quelle était la forme du patronus, tant son éclat été aveuglant. Ce ne fut qu'une fois envolé qu'elle comprit que c'était un sombral. Animal majestueux qui fait souvent peur. Elle ne pouvait les voir mais avait lu beaucoup de chose sur eux. Puis Millers se retourna vers la jeune femme. Ils s'observèrent quelques secondes, dans un silence profond, puis il lui tendit la main.

« Viens. On va faire un tour.»


LadyLys glissa lentement sa main dans la sienne, mais n'essaya pas de se relever tout de suite, le regardant encore et encore, avec cette même douleur dans le regard. Et enfin, elle se remit sur pieds avec son aide.
Elle croisa ses bras sur son ventre pour empêcher le froid de la glacer jusqu'à l'os, et se mis à marcher aux côtés d'Aaron, sans savoir vraiment ou aller.

Encore à l’ouest, Leandrà n'avait pas prit conscience de tout les événements qu'il y eut si soudainement, il y avait quelques minutes de cela. Ils étaient la, entrain de parler -tiens d'ailleurs Millers n'avait pas fini sa phrase- plus ou moins tranquillement, puis cette sauvage l'avait attaqué. Elle s'était mangé un gnon, puis l'avait endolorisé et enfin, stupéfixé. Aaron avait été tellement pres de son visage quand il l'avait soigné, qu'il semblait vouloir l'embrasser. Pfff, ce n'était pas tout à fait net dans son esprit, d'ailleurs c'était très très (trop) confus. Après quelques minutes de marche, qui ressemblait fortement à une marche funèbre...

J'suis dans l'caca hein? Pour le Doloris?


Oui, c'était évident. Mais elle se demandait bien ce qui allait se passer par la suite. Remontage de bretelle par le chef? Viré? Azkaban?? Enfin quoi elle était en colère, Aaron était sur le point de se faire émasculer à la barbare, et elle venait de se faire peter le nez. Palsambleu, si un Auror ne peut pas balancer un Doloris en cas d'extrême urgence, une seule fois dans sa vie, ou va le monde?

Mais merde j'avais pas l'choix. Légitime défense. Elle s'est attaqué à MON coéquipier, qui plus est, est MON am... ami.


Gênée, elle se plongea dans un silence déterminé avec un regard du genre " siturelevec'estmoiquitelabouffe" . Elle aurait pu finir sa boulette, et Aaron aurait gentiment ajouté, " je ne le suis plus". Et il aurait raison, malheureusement. Nouveau soupir. Son regard glissait le long de la rue qui recommençait lentement à se remplir, des vieux enroulés dans leurs écharpes, des moins vieux qui viennent la pour se détendre, et des clochards par ci par la, avec un qui regarda Leandrà avec pitié pour lui parler avec désespoir « Du papier! Du papier! ». Elle ne s'en occupa pas, chacun ses problèmes merde.

Heu...tu veux qu'on aille ou? Je crois qu'un bon café nous ferais le plus grand bien.


Leger sourire. Ouais, se poser quelque part, au chaud, devant une bonne tasse de café fumante, l'aiderait à remettre ses idées en ordre, parce que la, c'était vraiment le bordel.
Caly G. Alifay
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Re: 6 Aaron Millers Leandrà LadyLys " The third temptation "   Sam 30 Mai - 19:58
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Aaron Millers a écrit:
En silence, mais l'esprit encombré de questions pour Leandrà, Aaron marchait à ses côtés les yeux fixés droit devant lui. Il aurait préféré l'observer, savourer encore ce beau regard d'océan, mais il n'avait pas pu ignorer la pulsion qui l'avait presque saisi lorsqu'il l'avait soigné. Et il n'avait pas pu ignorer non plus la réaction, si on pouvait appeler ça une réaction, de Leandrà... Aaron était parfaitement conscient qu'il avait été à deux doigts de l'embrasser, et qu'elle y aurait répondu avec joie. C'était justement pour ça qu'il s'était interdit de la revoir, pour ne plus lui faire du mal. Ca crevait les yeux qu'il lui manquait, qu'elle avait besoin de lui; même si Aaron ne comprenait pas pourquoi. C'était si déconcertant de voir ce besoin, ce manque dans ses prunelles bleues, cette lueur qu'il avait toujours voulu voir briller dans celles d'Amanda sans obtenir autre chose que de la haine ou de la colère. Pauvre Leandrà... Il avait envie de l'embrasser comme avant, mais ce serait lui mentir, et lui mentir...

Il accéléra le pas lorsqu'ils arrivèrent en vue des clochards qui peuplaient cette partie de Pré-au-Lard. Aaron ne les aimait pas beaucoup, ceux-là. Il les croisait souvent lorsqu'il faisait la tournée des bars, et entre les tarés qui se prenaient pour une poubelle qui parle et les autres affamés, il avait vite fait le tour. Fut un temps où il les prenait en pitié, mais dorénavant, il se considérait dans la même merde qu'eux et donc incapable de les aider. Celui qui avait à demi accosté Leandrà en lui réclamant du papier attrapa son manteau au passage, mais Aaron le repoussa sans aucun remord, continuant de marcher. Alors qu'ils tournaient à l'angle d'une autre rue, ils l'entendirent se plaindre:

- " Roooh, j'ai trrrrès faim..."

Mais ils s'étaient déjà éloignés.

La proposition de Leandrà fit tout son chemin dans le cerveau d'Aaron qui avait déjà une idée de l'endroit où ils allaient boire un verre. Il hocha donc la tête en signe d'assentiment, désignant du doigt un petit bar à l'aspect modeste mais chaleureux, loin du tumulte des Trois Balais ou de l'odeur déplaisante de la Tête de Sanglier. Marchant de plus en plus vite, comme s'il avait peur qu'un Auror vienne les interpeller avant qu'ils aient pu discuter, Aaron laissa Leandrà rentrer en premier (gentleman) avant de pénétrer dans la taverne "AuparcAst et Rix", jetant des coups d'oeil soupçonneux derrière eux. Personne.

Il trouva une petite table tout au fond du bar et s'y installa sans attendre, cette fois, que Leandrà prenne place. Aaron se sentait curieusement très las, et parfois, un élancement de douleur parcourait son bas-ventre. Il avait très peur de ce qu'il découvrirait en rentrant chez lui pour sa petite toilette intime, mais il avait l'impression que le service trois pièces ne s'en était pas sorti indemne. Gnhh.

Sans enlever son manteau mais en tirant sur son écharpe noire, Aaron prit bien le temps de fixer Leandrà, maintenant qu'il pouvait le faire sans culpabiliser. Il s'attarda, comme il l'avait fait plutôt, sur son ventre que sa propre tenue masquait encore, puis il se racla la gorge et jeta un oeil vaguement intéressé au barman.

- " T'en fais pas pour le Doloris." marmonna-t-il soudain de sa voix si aimable, si douce. "Circonstances atténuantes. Et puis, si c'était si grave, ils seraient déjà venus te chercher... Nan, et je témoignerai. Aucun problème. Question de défense..."

D'un geste, il invita le serveur à venir enregistrer leur commande, et pendant que le jeune homme boutonneux se dandinait dans leur direction, il balança son regard lagon sur Leandrà.

- " Je t'invite."

Le petit rouquin, pas très gâté par la nature, se pressa à leur table et leur demande ce qu'ils voulaient. Ayant beaucoup de mal à arracher son regard de la jeune femme, Aaron fut paralysé quelques secondes par la vue affreuse que leur offrait le jeune homme. Aussi, ce fut avec un petit sourire mal contrôlé qu'il se commanda un double whisky Pur Feu sans glaçons.

- " ...et un bon café pour la dame." ajouta-t-il en regardant Leandrà.

Hors de question qu'elle boive de l'alcool dans son état.

Le serveur hocha la tête avant de répondre d'un ton geignard qu'il s'en occupait, et s'éloigna de sa démarche en canard. Aaron ne put pas se maîtriser d'avantage et sur son visage apparut pour la première fois aujourd'hui le reflet d'un vrai rire, un de ces rires hypocrites et nerveux qu'on cache pour ne pas vesquer, le genre de pouffement moqueur qu'on fait entre copains pour se marrer sur le dos de quelqu'un.

- " T'as vu sa tronche? On dirait qu'il est en phase terminale..."

Il ricana encore quelques secondes, appréciant de pouvoir enfin sortir ce genre de vannes douteuses à quelqu'un (depuis qu'Apophis était sorti de son cercle très restreint d'amis, Aaron faisait peu de blagues en fait). L'Auror retira finalement son manteau, beaucoup trop chaud dans l'espace de cette taverne, révélant un t-shirt portant la mention "Hummm, c'est Dé-licieux!". Il se souvenait qu'il l'avait déjà oublié chez Leandrà, un jour...

- " Ca va, toi? Tout se passe bien? Tu sais, pour... pour...
"

Cherchant vainement ses mots, Aaron, un peu mal à l'aise, finit par désigner le ventre de Leandrà. Comment parler librement de bébé, de naissance, dans son cas...? Il savait à peine comment ça marchait et n'avait qu'un vague souvenir de ce qu'il se passait pour les femmes lorsqu'elles portaient un bébé... Il se rappelait vaguement des nausées, des envies soudaines et de la fatigue pendant 9 longs mois, mais sinon...

- " Si tu as besoin d'argent, je peux t'en donner." continua-t-il d'une voix très sérieuse, le regard plongé dans le sien. "Tu sais, j'ai... j'ai réfléchi et s'il te manque quelque chose... Je... Enfin... S'il veut un jour voir son père... Tu sais où me trouver." conclut-il plutôt maladroitement.

En effet, il y avait souvent songé, mais cette mision forcée avec Leandrà était la seule occasion qu'il prenait pour dire à son ancienne amante qu'il ne voulait pas la faire mère d'un orphelin. Finalement, c'était peut-être une chance...

- " Ce que je voulais te dire, tout-à-l'heure, c'est..."

- " Et voila le whisky et le café!" beugla l'atrophié en déposant leur commande sur la table, et de se barrer sans attendre le regard menaçant que lui jetait pourtant Aaron.

Avec un désespoir grandissant, l'Auror se dépêcha de se saisir de sa choppe qu'il commença déjà à siroter en évitant les yeux trop bleus de Leandrà.
Caly G. Alifay
Caly G. Alifay
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Re: 6 Aaron Millers Leandrà LadyLys " The third temptation "   Sam 30 Mai - 20:06
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Leandrà LadyLys a écrit:
J u s t e U n P e u D e S i l e n c e ____#





Ils étaient tout deux entré dans une taverne à l'atmosphère ma foi bien sympathique. Un peu de repos n'allait pas leur faire de mal. Y avait pas à dire, ça avait commencé plutôt fort sa reprise de travail. Si Leandrà avait pu penser à cela en se levant, elle se serait traitée de folle avec l'imagination trop débordante. Mais comme quoi, tout arrive. Reprise du boulot : mission sensible direct. Un coéquipier : l'homme qui l'avait quitté, l'homme pour qui elle chialait comme une gosse depuis quasiment un mois. Non mais vraiment, y avait vraiment des trucs qui n'arrivait qu'à elle. Ca sentait la malédiction à pleeeeein nez.

Les anciens amants, maintenant simples collègues de travail, c'étaient installés au fond du bar, un peu à l'écart. Sans attendre, elle déboutonna entièrement son manteau, laissant parfaitement voir son joli bustier noir qui lui allait à ravir. Autant en profiter maintenant, dans quelques mois, elle ressemblera à une grosse baleine et devra porter des fringues ultra larges pas forcement très sexy.

Leandrà fut soulagé quand il lui dit que le Doloris n'était pas si grave que ça. La légitime défense quoi. Elle sourit quand il lui dit qu'il témoignerait au cas ou. En espérant qu’ils n’en arrivent pas la. Elle n'avait pas franchement l'envie qu'il y ai une enquête sur sa tronche, elle avait déjà assez de merdier dans sa vie pour en rajouter une nouvelle couche.

Et la, THE bogoss arriva devant eux. Le_bogoss_dpreaulard, jsuisunbogoss@hotmail.com. La beauté à l'état pur... si on est aveugle. Un espèce de petit moche boutonneux et ROUX, à la démarche de connard canard, et qui avait une odeur suspect. LadyLys eut la subite envie de s'écarter au cas ou une de ses pustules éclatent et que le jus soit projeté sur la joue de la Brune. Elle le regarda étrangement, comme le clodo qui voulait du papier, et voulu éclater de rire, mais se retenait, par respect.

Merci pour le caf... « T'as vu sa tronche? On dirait qu'il est en phase terminale... »


La, elle ne put se retenir cette fois. LadyLys éclata de rire, un rire qui lui ressemblait bien, original qui ne tapait pas sur le système nerveux, mais dans le genre discret, il y avait mieux. Ce fut en essuyant les larmes qui avaient perlé aux bords de ses yeux qu'elle essayait de s'en remettre, sa vanne était extraordinairement bien sortie. Il lui fallut plus d'une minute pour se calmer complètement.

« Ca va, toi? Tout se passe bien? Tu sais, pour... pour... »



Pour? Aaron était visiblement mal à l'aise, puis il désigna son ventre. Ho bha oui tout allait bien, les nausées n'étaient toujours pas arrivé -quelle joie-, elle n'aurait pas le droit aux méga coups de pied qui déchire tout avant des mois et des mois, donc oui, tout se passait à merveille. Il lui manquait juste sa présence à ses côtés, mais ça, la Belle ne ferait plus l'erreur de lui dire. Elle posa ses mains gantées sur son ventre.

Hé bien oui ça va, tout se passe très bien, merci.


« Si tu as besoin d'argent, je peux t'en donner. Tu sais, j'ai... j'ai réfléchi et s'il te manque quelque chose... Je... Enfin... S'il veut un jour voir son père... Tu sais où me trouver. »


Cela lui fit l'effet d'une gifle. L'argent, elle n'en avait rien à cirer, il devait pourtant le savoir. Mais le fait qu'il ne veuille pas renier son fils, lui faisait plaisir, et même franchement chaud au coeur. C'était juste le "s'il veut" qui la gênait, et lui, ne voudrait il pas le connaitre? Bha, elle verait ça le moment venu de toute manière, elle n'allait pas lui mettre un couteau sous la gorge ou le menacer de l'émasculer si il ne venait pas voir son enfant, c'était son droit, il n'avait pas voulu ce gosse.

« Ce que je voulais te dire, tout-à-l'heure, c'est... »

« Et voila le whisky et le café! »


Ce fut à cet instant bien précis que Leandrà voulu se lever et lui mettre un grand coup de chaise à ce moche, il venait de couper Aaron dans sa révélation, une phrase dont elle voulait la suite depuis dix minutes. Non sérieux, là, elle avait la haine. D'un geste rageux elle enleva ses gants en cuir et les posa sur le coin d'la table. LadyLys prit sa tasse et la fit tourner nerveusement.

Merci Aaron. Mais je n'ai pas besoin d'argent, j'en ai bien assez, ce n'est pas ce qui me manque. J'te dirais bien ce qui me manque, mais ça serait totalement inutile.


Oui, inutile, elle allait encore se prendre un mistral dans les dents, faut arrêter passer un temps, faut arrêter d'être maso.

Je n'hésiterais pas une seconde à te l'amener si il demande à te voir. Mais tu ne sera pas obligé d'attendre cette occasion tu sais, tu pourra venir avant. Mais ça, c'est à toi de voir. Je ne t'oblige à rien.



Non, bien sur, l'enfant saura qui est son père, même si il est absent. Même si il n'allait pas comprendre, il fallait lui dire la vérité. Leandrà n'allait pas devenir une de ces mères qui ment pour protéger ses enfants de toutes les douleurs du monde, mais qui un jour se fracasse la gueule de son nuage en remarquant qu'en dehors de chez papa et maman, c'est loin d'être tout rose "tout le monde y s'aime, tout le monde il est beau". Donc, oui, elle allait lui dire que son père était un homme marié, avec déjà un enfant, qui l'avait quitté au début de sa grossesse.

Au fait, grâce au nouvelle avancée de la magie maternité de Ste Mangouste, ils ont pu savoir que c'est un garçon. Il va falloir que je lui trouve un nom...


Consciente qu'elle ne devrait pas avoir cette conversation avec lui vu comme il était mal à l'aise quelques instants auparavant, elle s'arrêta. La Brune porta sa tasse à ses lèvres, puis se remis à la faire tourner. Ouais, fallait qu'elle songe à un prénom, puis à aménager l'appart' pour son arrivé, et pourquoi pas penser à se trouver un autre appartement une fois que l'enfant ai grandi un peu? Quoi qu'elle était bien avec Lilith, c'était la seule personne qui lui restait, valait mieux rester avec elle tant qu'elles ne se trouvaient pas à l'étroit. Une fois que ce sera le cas, alors Leandrà partirait, ce qui serait totalement normal d'ailleurs. Leger soupir, il fallait changer de sujet sinon ils allaient se replonger dans leur silence franchement chiant qui allait la faire culpabiliser d’être une petite conne qui parle trop.

Heu…et toi, ça va ?


Elle ne savait pas ce qu’il était devenu depuis un mois. Si Apophis avait vraiment tout balancé à sa femme, ou si Aaron lui avait tout dit. Peut être avaient-ils divorcés, ou bien filaient-ils le parfait amour d’un couple ensemble depuis longtemps. Franchement, elle n’en savait rien, mais Leandrà se voyait mal lui poser ce genre de questions, c’était assez déplacé, et puis, ça ne la regardait pas, ce n’était pas ses histoires, il n’avait aucun compte à lui rendre, la Brune en était consciente.

Ce que tu voulais me dire tout à l'heure, c'est ...? Si quelqu'un t'interrompt encore je crois que j'lui casse un bras.


Le truc, c’était qu’elle en était totalement capable, elle était à bout de nerfs des le matin à cause de l’autre harpie, et de ce putain de serveuse qui avait un champ de framboise sur la tronche. Non, sérieux, elle était vraiment capable de peter un bras à toute personne qui viendrait ENCORE l’interrompre.

Genre le p’tit serveur en état de décomposition la, oui le moche, j’lui ferais bien du mal tu vois.
Caly G. Alifay
Caly G. Alifay
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Re: 6 Aaron Millers Leandrà LadyLys " The third temptation "   Sam 30 Mai - 20:12
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Aaron Millers a écrit:
La situation était peut-être gênante (surtout pour lui), mais Aaron devait avouer que ça lui faisait du bien de parler avec Leandrà. Mettre les choses au clair, dans un climat plus calme et plus sain que le jour de leur grande dispute à l'hôpital, voila de quoi ils avaient besoin. Un bébé, c'était un peu une aventure, pas mal d'emmerdes et du souci, et c'est d'autant plus difficile lorsqu'on est mère célibataire et que le père ne tient pas trop à ce que sa légitime épouse apprenne son existence. Aaron n'était pas un salaud au point de laisser Leandrà se débrouiller toute seule dans son coin, il avait bien compris qu'il tenait trop à elle pour ignorer tout du petit parasite qui grandissait lentement mais sûrement entre ses tripes. Ca allait être dur, extrêmement dur, et il ne considérerait pas ce nouvel enfant comme le sien avant un certain temps; mais ça, il devait le garder pour lui. En souvenir de tout ce qu'elle lui avait apporté.

Savourant le liquide brûlant qui lui descendait doucement dans la gorge, Aaron s'amusa de l'expression haineuse qui traversa le visage de Leandrà quand le serveur l'interrompit. Décidément, il n'arriverait pas à lui dire... Cette déclaration, ce qu'il voulait lui avouer depuis tellement de temps...

- " J'assisterai à l'accouchement, si tu veux." fit Aaron en haussant les épaules.

S'il veut... Si tu veux... A croire qu'Aaron était incapable de faire quelque chose de lui-même. Il reposa doucement la choppe sur la table, essayant de mettre de l'ordre dans ses pensées et de ne pas faire attention à la boule qui était née dans sa gorge à la seule mention de l'accouchement de Leandrà. Mettre un mot sur cet évènement le rendait beaucoup plus concret, et surtout beaucoup plus proche. Aaron eut l'image fugitive d'un calendrier beaucoup trop court, et de l'accouchement de Leandrà. Et si elle perdait l'enfant? Et si elle mourrait pendant qu'elle lui donnait naissance????

- " C'est pour quand?" demanda-t-il d'une voix étrangement aigue, avant de se racler la gorge.

Ca ne servait à rien de prendre peur pour le moment, Leandrà était encore toute menue. A se demander si elle mangeait correctement.

Aaron fut un instant plongé dans ses souvenirs brumeux de la première grossesse d'Amanda. Elle avait pris du ventre tôt, mais était tout de même éblouissante de beauté, épanouie et sereine. Elle avait été enceinte très tôt de James, ils avaient à peine 20 ans et démarrait péniblement leur vie d'adultes. A bien y réfléchir, Aaron avait beaucoup d'images en tête de cette époque là. Du temps où tout allait bien, du temps où il ne connaissait pas l'alcool...

Un bébé. Il allait encore être père.

Aaron avait porté de nouveau l'alcool à ses lèvres mais Leandrà venait de prononcer une phrase qui l'avait nettement refroidi. Lentement, le regard vide, il interrompit son geste et déposa le verre, les lèvres légèrement humides.

- " Un garçon..." répéta-t-il bêtement, d'un air songeur.

C'était complètement stupide, mais jamais une seule seconde Aaron ne s'était laissé aller à penser qu'il allait avoir un autre fils. Cette information n'avait jamais pénétré son cerveau, elle était restée bloquée avant, du côté des souvenirs de James et de ses remords impitoyables. Pourtant, il n'avait jamais pensé non plus avoir une autre fille, il avait toujours considéré ce bébé comme... comme un bébé, unisexe, uniforme; bref, sans problème.

Il ne savait pas pourquoi il ressentait une telle douleur. Enfin si, il savait très exactement pourquoi, mais il se demandait simplement pourquoi elle ne s'était pas montrée avant. Aaron avait l'horrible, l'omniprésente impression que c'était une trahison à la mémoire de son fils, qu'il avait fait quelque chose de mal qui se retournait aujourd'hui contre lui. Un fils... Non, c'était impossible. Il était incapable de faire des fils, il l'avait bien démontré; Aaron n'imaginait pas qu'il vive assez longtemps pour parler...

Il secoua imperceptiblement la tête, envahi par un frisson qui répandit en lui une vague glaciale. Il se sentait très mal d'un coup, mais cacha tout ce qu'il pensait en affichant un sourire vitreux qui ne voulait rien dire. Une aigreur d'estomac au ventre, Aaron s'empressa de vider son verre avec délice, malgré les bonnes résolutions qu'il avait un jour pris (ne pas boire devant Leandrà, ne pas lui montrer qu'il était alcoolique). Oh, sa gêne devait passer pour l'innocente nervosité du futur père... Il n'avait pas à lui infliger ça, elle ne devait pas être au courant de son passé paternel désastreux, et puis il y réfléchirait quand il serait tout seul, et puis voila.

Le temps qu'il termine son verre et qu'il réfléchisse bien malgré lui à des idées de prénoms (avant de se gifler mentalement), Leandrà avait rapidement enchaîné. Il apprécia qu'elle change de sujet, mais à savoir s'il allait bien, il prit un temps de réflexion.

Il n'avait pas vu sa femme depuis des jours; il ne dormait plus sous le même toit qu'elle. Pareil pour sa fille, il ne se rappelait plus de la dernière fois où il l'avait croisé. Peu présent au Ministère, il n'avait pas eu la chance d'apercevoir ce brave Apophis qui devait soigner sa vilaine blessure au ventre dans son coin, mais il avait déjà mis au point de terribles plans de vangeance qu'il comptait appliquer dès qu'il en aurait l'occasion, mais qui l'avait plongé dans une sorte de cercle vicieux duquel il ne tenait pas à sortir pour le moment (l'alcool le rendait excessivement rancunier, la rancune le faisait boire à excès) et qui l'aigrissait un peu plus chaque jour. Il savait que le blond finirait par mettre ses menaces à exécution, ce qui le rendait d'autant plus hystérique.

Non, il n'allait pas bien.

- " Ca va." répondit-il sur un sourire entendu.

Et bien entendu, elle voulait qu'il lui dise ce qu'il avait tenté de cracher par deux fois déjà. La phrase si recherchée qu'il avait préparé, tout-à-l'heure dans la ruelle, lui revint tout à coup et il hocha un peu la tête. Son regard tomba quelque peu et il poussa un soupir en se laissant aller contre le dos de sa chaise. Cette fois ci, aucune folle à lier ne viendrait essayer de lui manger les parties sensibles, et le Monsieur-Je-Pue-De-La-Gueule-Mais-En-Plus-De-Ca-Je-Me-Permets-D'être-Un-Sale-Rouquin était bien loin derrière, en train de servir une autre table. Personne pour le déranger une nouvelle fois, quoi.

- "C'était pas important." lâcha-t-il d'une voix posée, mais éraillée. "Je t'assure. Je m'en souviens même plus..."

Il leva la main pour rappeler CalculatriceMan (le super héros des Mathématiques, quand il passe, LES EQUATIONS TREPASSENT) dans l'espoir visible de remplir sa choppe beaucoup trop vide à son goût. Son regard dérapa un peu et tomba sur la main de Leandrà, une main ornée d'une bague qu'il n'y avait pas la dernière fois où le doigt qui la portait parcourait son propre visage. Les traits d'Aaron se durcirent un peu mais il fit en sorte de chasser le vague accès de jalousie qui l'avait traversé. Il désigna tout de même le bijou du menton, et demanda d'une voix qu'il tenta de rendre dégagée et insouciante:

- " C'est une bague de fiançailles?"

Mais il y avait un certain reproche dans sa voix, impossible de passer à côté. L'air de dire "bah dis donc, t'as pas perdu de temps ma vieille", "je suis invité au mariage?" et "SDFGJDGJ" en même temps. Pour ne pas paraître trop froid, trop sec, Aaron réussit à caler un sourire sur son visage au moment où le Rouquin venait remplir son verre.
Caly G. Alifay
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Re: 6 Aaron Millers Leandrà LadyLys " The third temptation "   Sam 30 Mai - 20:17
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Leandrà LadyLys a écrit:

« J'assisterai à l'accouchement, si tu veux. »



A vrai dire, ça, elle ne s'y attendait pas du tout. Leandrà bu encore et encore de son café brulant puis hocha la tête. Non, ça , c'était vraiment une surprise. Même secrètement, elle n'avait pas espéré ceci, même pas un petit bouquet de fleurs envoyé par un livreur, une connerie comme ça. Sérieusement, c'était une agréable surprise, même si il y avait le " si tu veux" qui s'était collé dernière, elle n'en avait que faire.

« C'est pour quand? »



Fin juin, si tout va bien. Et bien sur, tu pourra être là.



Petit sourire. Elle avait entendu son changement de voix, il était gêné, ça crevait les yeux. Pourtant, Leandrà ne lui demandait rien, strictement rien, pas même de faire semblant de s'y intéresser un tant sois peu. Mais Aaron le faisait, et ça, ça lui faisait plaisir. Mais il sembla plongé dans une profonde réflexion quand elle évoqua le sexe de l'enfant, comme troublé. Un des nombreux mystères de la vie du Brun, qu'elle ne connaissait pas.

Son "ça va" ne lui convint pas vraiment, mais bon, fallait pas s'attendre à ce qu'il balance tout ce qu'il n'allait pas, qu'il se plaigne, qu'il parle de ses déboires, bla bla bla, la Brune se contenta de sourire. Et fut assez déçu quand il lui annonça qu'il ne se souvenait plus de ce qu'il avait voulu lui dire par deux fois. Si deux fois Aaron avait essayé de dire quelque chose, c'était forcement important. Mais la Brune n'allait pas lui mettre la baguette sous la gorge, tant pis.

« C'est une bague de fiançailles? »


LadyLys manqua s'étouffer avec sa gorgée de café, posa la tasse et se mit à toussoter. Elle avait entendu le ton de reproche, et avait vu le visage de Millers se durcirent légèrement. Elle s'amusa de cette once de jalousie, mais ne sourit pas, car cette bague, c'était un vrai cauchemar. Depuis qu'elle l'avait, elle ressentait des douleurs parfois atroces qui ne lui appartenaient pas, ouais non, ce n’était vraiment pas le pied, comme si ses blessures ne lui suffisaient pas, il fallait qu'elle ressente aussi celle d'Apophis.

S'en est une que si la demoiselle est d'accord de la porté, non?


Suspens qu'elle laissa planer quelques secondes. Avec cette phrase, cela semblait vouloir dire " Héhé, oui mon Coco, j'n'ai pas perdu de temps". Mais il devrait être rassuré, pourtant, ne lui avait-elle pas dit qu'il lui manquait? Avec un petit sourire en coin, elle fini son café, puis reprit.

Sachant que je ne le suis pas...


Pas très logique pour quelqu'un qui ne connaissait pas le fonctionnement stupide de cette bague. Pour un couple qui s'aime vraiment, oui, ça pourrait être vraiment un signe d'amour et ça pourrait être utile, mais dans le cas d'Apo et de Leandrà, surtout après ce qu'il s'était passé à Ste Mangouste, et puis ils n’avaient rien du couple aimant.


Encore une idée à la con, du grand Apophis Sykes! Dans ce domaine, c'est vraiment le meilleur, l'indétrônable. Vois-tu, Aaron, ton ami m'a mis de force ce bel anneau. Haha, oui, pour être beau, il est beau, mais il possède quelques légers inconvénients.


Leger était en fait un euphémisme, mais hein, vous n'allez pas jouer sur les mots évidement. La jeune femme leva la main pour la mettre à hauteur d'œil. Les pierres précieuses brillaient d'un éclat malveillant.


Déjà, je ne peux pas l'enlever, à moins que je ne m'arrache un doigt. Et en plus, je ressens toutes les douleurs physiques ou mentales du porteur de la bague jumelle. Si il perd un bras, je perdrais un bras, si il perd la vie, je la perd aussi.


Jolie perspective d'avenir sachant que c'était l'autre bouffon qui la portait au doigt. Le connaissant comme Leandrà le connaissait, ce n'était pas impossible qu'il se mutile pour la faire souffrir. Elle pouvait s’attendre à tout, elle n’en avait pas fini avec ce taré. Souvent elle se posait la question « pourquoi me suis-je approché de cet affreux bonhomme ? ». Il ne lui avait apporté que des problèmes ce type. Un beau jour elle pouvait être embarquée puis enfermée à Azkaban pour complicité de meurtre, il n’hésiterait pas à la citer comme présente ce jour là.

Pas besoin de te dire qui porte la deuxième, hein, tu le sais déjà.


Oui, bien sur, façon qui d’autre que Sykes pouvait avoir l’idée de faire créer ces bagues ? De toute façon, il fallait que Leandrà trouve une solution, elle ne voulait plus avoir quoi que ce soit appartenant au blond sur elle ou dans sa vie. Mais toutes ces recherches, tout ce qu’elle avait tenté, l’avait mené à la conclusion qu’il fallait qu’elle se coupe le doigt. Mais allez savoir pourquoi, c’était une perspective qui ne l’enchantait guère.

Evidement, j’ai essayé par tout les moyens de l’enlever, y a rien à faire. Le créateur ne veut rien me dire. Mais cette chose, c’est une bombe à retardement, je ne veux pas de ça dans ma vie.
Caly G. Alifay
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Re: 6 Aaron Millers Leandrà LadyLys " The third temptation "   Sam 30 Mai - 20:23
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Aaron Millers a écrit:
Aaron se saisit doucement de la main de Leandrà, une mine sévère au visage. Son regard voilé fut plus net lorsqu'il examina attentivement le bijou jumelé à celui d'Apophis, et il tressaillit légèrement. Il avait déjà eu l'occasion de voir, à la main du blond, cette même bague stylisée, mais il avait juste pensé que c'était une horreur de plus qu'Apophis se mettait à porter. Finalement, c'est vrai qu'elle était jolie, avec une belle monture d'or (?) et une pierre centrale travaillée. Enfin, pour ce qu'il connaissait des bijoux, il songeait que celle-ci avait du coûter son prix...

Dans un petit froncement de sourcils, et alors que Leandrà continuait de lui expliquer les méfaits de sa bague, Aaron passa son doigt dessus, caressant au passage la main de l'Auror. Il sentait un flux de magie parcourir la bague, quelque chose de plutôt nocif, mais très puissant. Si c'était Apophis qui avait eu la magnifique idée de lui offrir ceci (pour qui, pourquoi?!), ce n'était pas très étonnant en soi, mais Aaron était persuadé qu'un brin de magie noire se cachait là-dedans.

- " Comment il a fait pour te forcer à le mettre?" marmonna Aaron pour bien montrer à Leandrà qu'il lui restait un peu d'amertume à déverser. "Il t'a demandé de l'épouser, c'est ça?"

Valait mieux pour lui que nan. Jamais il ne laisserait faire un mariage aussi voué à l'échec.

Aaron n'avait jamais compris ce qui attirait Leandrà, chez Apophis. Il avait bien noté que la jeune femme avait besoin d'attention, de câlins, de sentir que l'autre était plus ou moins réceptif. Et surtout, surtout: elle avait besoin d'aider, de comprendre son partenaire. Comment avait-elle pu faire, chez un con comme Apophis? Peut-être que quelque chose d'autre lui plaisait chez lui... Peut-être qu'il n'y avait qu'avec lui qu'elle se montrait si réservée... Lui-même n'arrivait pas à croire qu'il ait été un ami du blond, alors...

- " Ahh, c'est pour ça que cet enfoiré avait aussi une blessure dans l'ventre à l'hosto..." réalisa Aaron dans un grognement menaçant.

La lumière se faisait dans son esprit. Il n'avait jamais posé de questions à Leandrà à ce sujet, tout d'abord parce qu'il ne lui parlait même plus, mais aussi par peur de raviver en elle la blessure intérieure d'avoir failli perdre ce qui naissait dans son ventre. Pourquoi Apophis avait-il subi la même plaie? Pourquoi avait-il réagi de cette façon dans sa chambre à Sainte-Mangouste? Toutes les questions qu'il s'était posé depuis ce jour se résolvaient une à une, rapidement.

- " Connard." fit-il simplement, délaissant l'anneau du regard pour le porter dans celui de Leandrà. "S'il peut faire ce qu'il veut de toi juste avec cette bague, c'est foutu, faut que tu te dépêches de trouver un moyen de l'enlever... Ca m'étonne qu'il ne se soit pas vengé, depuis... Hum, quoique... Il a trop peur d'avoir mal aussi."

Aaron réfléchissait à voix haute, mais quand il réalisa qu'il tenait toujours la main de Leandrà par-dessus la table qui les séparait, il fit la moue. Ils avaient l'air de deux amoureux dans cette position, récemment fiancés au vu de la bague imposante. Il lâcha sa main, pas assez vite cependant pour empêcher le rouquin de pousser un long caquettement de poule. Grumpf.

L'enlever, l'enlever... Il se rendait bien compte que c'était facile à dire, surtout devant Leandrà. Si elle la portait toujours au doigt, c'est qu'elle avait tout essayé, sans succès, alors s'il venait comme une fleur lui conseiller de la retirer, il risquait de se faire envoyer dans les orties. Pourtant, Aaron avait une très bonne idée en tête, une solution que Leandrà elle-même avait proposé sans être convaincue. Elle devait avoir peur, c'était certain, mais elle n'avait pas du calculer les avantages certains à procéder comme ça...

Dans un haussement d'épaules, et après avoir lippé le contenu de son verre, Aaron se décida à parler.

- " T'as qu'à te couper le doigt."

Le ton naturel, évident qu'il utilisait avait de quoi agacer, mais pour Aaron, c'était tout-à-fait normal. Comme s'il lui disait "fallait y penser", c'était trop simple, ils pouvaient faire n'importe quand, n'importe où.

- " Y'a aucun danger si je le fais, par exemple." décida-t-il d'ajouter pour ne pas passer pour quelqu'un d'un peu trop emmerdant. "J'anesthesie, je coupe, je fais repousser. Fin de l'histoire."

Aaron, plus délicatement, reprit la main de Leandrà dans la sienne, et traça du doigt la séparation de la dernière phalange. Sans sourire, le regard fixé sur l'immonde bague, il expliqua:

- " Si je coupe à ce niveau là, ça repoussera plus vite. Moins d'une heure en général. Et puis tu ne sentiras rien; ça fera comme si tu n'avais jamais eu cette bague."

Il releva les yeux, son air bougon se transformant en quelque chose de plus sérieux, de plus professionnel. Il se demandait un peu pourquoi Leandrà n'y avait pas pensé avant; peut-être qu'elle n'avait pas trouvé quelqu'un qui pourrait faire ça proprement?

- " J'ajoute que si t'es courageuse, je ne t'anesthésie. Vaut mieux lui faire mal jusqu'au dernier moment, nan?" fit-il avec un sourire, caressant doucement sa main du pouce, dans un geste inconscient.

Hum. Il venait de penser à quelque chose, là. Le regard dans le vide, il fronça lentement les sourcils, puis, l'air un peu gêné, se pencha vers Leandrà et murmura:

- " Mais.... ça veut dire qu'il le sentait, quand on... quand on... Fin tu vois, quand on faisait l'amour??"
Caly G. Alifay
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Re: 6 Aaron Millers Leandrà LadyLys " The third temptation "   Sam 30 Mai - 20:29
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Leandrà LadyLys a écrit:

« Comment il a fait pour te forcer à le mettre? Il t'a demandé de l'épouser, c'est ça? »


Leandrà se rappela de ce jour. Par tous les hiboux, qu'est-ce qui lui avait pris de l'avoir suivi, pourquoi avait-elle accepté de partir dans Londres à ses côtés? En même temps, elle ne pouvait pas imaginer une seule seconde qu'Apophis allait lui faire ceci. Et puis d'ailleurs, depuis combien de temps avait-il cette idée en tête? Depuis combien de temps préparait-il son coup? Et puis tiens, pourquoi elle? Pourquoi avoir envie d'épouser Leandrà, alors que c'était la guerre entre eux deux? La logique du Blond la dépasserait toujours.


Il m'a demandé de m'épouser, oui.


Dit-elle sans sourire, sans joie. Les sentiments qu'elle avait pu avoir pour Apophis Sykes étaient désormais bien loin, ou du moins, ils étaient d'une toute autre nature à présent. La Brune le détestait de manière assez violente, c'était limite si elle ne voulait pas le voir mourir dans d'atroces souffrances. Avant tout ce bordel, elle aurait accepté, elle serait devenu Leandrà Sykes, et aurait été malheureuse pour le restant de ses jours. En fait, une chance qu'il y eu tout ce bordel, sinon elle n'aurait jamais ouvert les yeux.

Ah bon? Oui, c'était logique, en poignardant la belle, il s'était poignardé lui aussi. Elle sourit, un peu. Elle n'avait donc pas été la seule à souffrir alors. Bonne chose à savoir, il avait biiiien souffert, en plus de ça, LadyLys ne l'avait pas vu à Ste Mangouste, donc il avait surement du laisser sa blessure se soigner d'elle même. Ca ne devait pas être très beau à voir maintenant.

La jeune femme l'écoutait réfléchir à haute voix, la main dans la sienne. A cet instant même, ils donnaient l'image du parfait petit couple qui s'était donné rendez vous dans une taverne pour se voir avant d'aller au boulot, sous la table, certainement se faisaient-ils amoureusement du pied. Puis il y avait ce regard plongé dans celui de l'autre. Non non, celui qui regardait cette scène ne pouvait pas imaginer qu'en fait ces deux personnes sont deux anciens amants qui ont été forcé de se reparler après un mois de silence, juste pour une mission à la con. Et l'image fictive d'un couple heureux se brisa, il lui lâcha simplement la main, et se plongea dans une profonde réflexion.

« T'as qu'à te couper le doigt. »


Ho bha tiens, c'est vrai ça pourquoi ne s'était elle pas coupé un doigt toute seule, à la barbare? C'est tellement simple et sans douleur. Puis bon, vivre avec neuf doigt, ça n'a rien d'handicapant, vooooyons!

« Y'a aucun danger si je le fais, par exemple. J'anesthésie, je coupe, je fais repousser. Fin de l'histoire»


Pourquoi avait-elle envie d'être profondément méchante à cet instant présent. Du genre « aucun danger d'être amputé par un alcoolique ? Tu ne vas pas te tromper de doigt ? », une connerie de ce style. Mais LadyLys n'en fit rien, son envie s'apaisa quand Millers reprit sa main délicatement, lui montrant la ou il fallait couper, lui expliquant ce qu'il fallait faire. Elle avait une entière confiance en Aaron, même quand il s’agissait de lui couper un doigt, mais la, elle avait un peu plus de mal, ce qui était assez compréhensible.

Courageuse? Je suis une lionne je te rappelle. Ce sera sans anesthésie. L'autre con devra vivre avec un doigt en moins.


Elle lui rendit son sourire, appréciant sa caresse inconsciente. Voilà, le tableau fictif était à nouveau dressé, et la Brune se mit à rire, un rire sincère, un rire qui s'était fait muet depuis plus d'un mois. Leandrà ne s'était pas posé la question si Sykes sentait le plaisir que lui procurait Aaron, ou non. Peut être, elle n'en savait rien, le pouvoir de cette bague était encore obscure pour la jeune femme.


Ah ça j'en sais rien. Peut être...


Elle lui fit un petit regard en coin, ce qui en disait long sur ses pensées. Souvenirs des nuits torrides passées ensemble. Ahaha ça serait drôle de penser qu'Apophis ressentait chaque vague de plaisirs, il serait la, à fulminer dans son coin, à se demander qui pourrait bien être avec la Brune, puis il se résignerait, plaisirs solitaires, surement. Mouais... Si sur le moment, il avait su... Bha il aurait transplané et il les aurait avada kedavarisé sur le coup.

Tu veux qu'on joue au medicomage quand?


Son petit sourire coquin c'était élargi. Dommage que cette fois, ça n'allait pas être une partie de plaisir. Bha, peut être que face à la douleur de Leandrà, Aaron sera prit d'une soudaine envie de la calmer et de lui faire penser à autre chose qu'à sa souffrance. Peut être allait-il vouloir jouer le role de la morphine?


Si tu veux le faire maintenant, je ne crois pas que ce soit le meilleur endroit.


Ouais forcement le meilleur endroit serait Ste Mangouste, tout propre, tout stérile, tout médicale. Mais elle se voyait pas mais se pointer tout les deux et dire "filez moi une chambre j'vais jouer l'apprenti guérisseur! J'lui coupe un doigt puis on repart !" ... Son appartement rester l'endroit le plus propre pour faire ça, si bien sur, il se sentait de le faire jour même. Lentement, LadyLys se leva. En attendant qu'Aaron se décide, elle passa ses gants et referma son manteau avant que le serveur ne lorgne trop son joli bustier, il pourrait ne plus en dormir pendant des nuits et des nuits, hop sur la béquille.

Alors?
Caly G. Alifay
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Re: 6 Aaron Millers Leandrà LadyLys " The third temptation "   Sam 30 Mai - 20:33
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Aaron Millers a écrit:
Aaron avait fait comme s'il n'avait pas entendu la première phrase de sa collègue, mais il n'en menait pas large. Apophis avait demandé à Leandrà de l'épouser... Il n'en revenait pas. Certes, il l'avait fait de manière peu orthodoxe, avec ses bagues ensorcelées, et sa demande n'avait pas du être très romantique, mais il l'avait fait. Devait-il l'aimer, pour que le grand, l'horrible, le laid Apophis Sykes s'abaisse à se lier ainsi avec une simple femelle... Aaron ne comprenait pas. S'il l'aimait, pourquoi réagissait-il comme ça, pourquoi n'être pas venu lui parler simplement d'homme à homme...? Hum, peut-être parce qu'Apophis était loin d'être un homme... En bref, il avait trompé sa femme avec une femme fiancée. Que c'était propre. Et puis, au souvenir qu'il avait de son regard vague lorsqu'ils parlaient d'Apophis, Leandrà aussi l'aimait... ou l'avait aimé.

Perdu dans ses sombres pensées, Aaron ne remarquait pas que son proposition faisait son bout de chemin chez Leandrà. Pour lui, la solution était peut-être simple, mais il n'ignorait pas que la décision pouvait être très difficile pour elle. Mais à son grand étonnement, elle réagit très positivement à sa proposition, déclarant même qu'elle serait prête à faire souffrir Apophis jusqu'au bout, et donc, à ne pas prendre d'anesthésie. Aaron eut un large sourire.

- " Hé ben, si t'es prête à ce qu'on le fasse maintenant..." souffla Aaron, assez impresionné par l'audace dont faisait preuve Leandrà. "Le plus tôt sera le mieux."

Mentalement, Aaron s'efforçait de se passer toutes les étapes d'une "opération" aussi simple pour être prêt. Il se souvenait bien de tout ce qu'il fallait faire, il avait en tête les formules à prononcer au bon moment, et il n'avait même pas besoin de potion puisque Leandrà refusait l'anesthésie. Une certaine lotion aurait permis au doigt de repousser plus vite, mais enfin, on était pas à une heure près.

Leandrà venait de se lever, et pendant quelques secondes, Aaron se contenta de la regarder avec un léger sourire. Il lorgna à peine le joli bustier qui dévoilait ce qu'il fallait, avant de suivre des yeux les gants qu'elle remettait à ses mains. Elle était prête à partir, à le faire maintenant, mais la question qui subsistait dans l'esprit d'Aaron était: où? Où allait-il lui couper un doigt? Dehors, dans la rue, au Ministère...? A voir l'assurance de Leandrà et la façon dont elle prenait le contrôle de la situation, elle devait avoir une idée, et cette idée devait sans doute le conduire chez elle.

Aaron se leva à son tour d'un mouvement un peu raide. Revenir dans son appartement, voila un grand pas à effectuer, et peut-être pas nécessaire... Le sourire énigmatique de Leandrà le rendait mal à l'aise. Quelques minutes plus tôt, elle était défaite, désabusée, parce qu'elle savait très bien ce qu'il pensait de leur feu relation. Et maintenant, elle avait l'air impatient, roucoulante, comme si elle espérait qu'à la chaleur de son domicile, il perde de vue ses résolutions. Il ne voulait pas lui donner de faux espoirs, la faire souffrir... Mais si elle tenait vraiment à couper ce doigt, ils n'avaient pas vraiment le choix.

- " On est parti." lança-t-il en souriant.

Rapidement, il fourra son écharpe dans sa poche de manteau et rabattit la chaise contre la table, puis il se tourna vers le comptoir de la taverne sur lequel il déposa les quelques Mornilles que coûtait l'addition. Devant le surplus d'argent qu'il y avait, le petit rouquin balbutia quelques questions mais Aaron lui déposa la main sur l'épaule avant de lui conseiller:

- " C'est pour vous. Achetez vous du Biactol, mon petit."

N'attendant sérieusement aucune réponse, il lui tapota légèrement le dos avant de se diriger vers la sortie, tenant la porte à Leandrà pour qu'elle sorte en première. A l'air libre, il se permit de prendre une grande bouffée de cet air glacial, les yeux levés au ciel, pensif mais plutôt calme. Ils devraient faire le debriefing de cette mission plutôt simple, en fait, avant la fin de l'après-midi, mais pour le moment ils avaient quelques heures devant eux. C'était amplement suffisant.

Soupirant de voir la buée sortir de sa bouche, Aaron se frotta les mains en se tournant vers Leandrà, le regard interrogateur. Il s'approcha de quelques pas et lui demanda d'une voix incroyablement sérieuse:

- " On fait ça chez moi ou chez toi?"

Et avec une petite moue qui ressemblait à s'y méprendre à un sourire, il lui attrapa délicatement le coude pour la rapprocher de lui et sortit sa baguette magique de sa poche.

- " Uhmm.. Chez moi, plutôt."

Et il transplana. Deux secondes plus tard, ils étaient tous les deux au milieu d'une chambre plutôt modeste d'un motel... tout aussi modeste.
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