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| So many ways to lose it all - Caly. Jeu 28 Mai - 10:34Gallions : 162
- Malachaï L. Harvester a écrit:
So many ways to lose it all. "Il y a le vent de nos sanglots qui souffle pour une amnistie. " Quelques jours maintenant que tu ne sortais que pour aller travailler. Ton vrai travail. Ministère maison, maison ministère et t'était déjà si blasé de la vie qui était entrain de se profiler devant tes yeux, t'avais aucun rêve carriériste dans ta vie et voir tous ces grattes papiers tous plus lèche les uns que les autres ça te donnait envie de vomir. Tu pourrais pas rester la bien longtemps parce que sinon tu allais étouffer. Que tu étais bête. Tu étouffais depuis bien longtemps dans cette vie et il fallait simplement que tu rassembles tes forces pour faire l'effort que cela change mais c'était pas si simple ça n'impliquait pas que toi. Et tu ne le savais que trop bien. Verre de whisky pur feu entre les doigts, calé sur le bord de ta grande fenêtre et ton regard perdu sur le régent canal qui coule en dessous de toi, sentiment étrangement apaisant qui avait toujours son effet. De quoi fumer entre les lèvres, toujours cette même habitude. Ta dernière conversation avec Caly enfin ton frère. Enfin ce mec. Tu sais pas trop comment le qualifier, parce que tu sais pas vraiment quoi en penser, est ce que ta génitrice avait raison ? Et ce que le fait qu’il soit si incontrôlable et instable vient vraiment de votre famille ? Est-ce que c’est pour cela que tu lui a infligé de la douleur quand t’es rentré dans sa tête ? Léger mouvement de main comme pour chasser ses mains alors que tu rabats tes cheveux en arrière l’air contrarié, comment tu pourrais savoir, de toute façon c’est pas comme si tu pouvais non plus lui demander parce que l’homme ne veux rien savoir et il n’as pas l’air d’être vraiment pro discussion. A voir comment cela s’est terminé la dernière fois, certes il ne t’as rien fait et ça doit sûrement être à marquer d’une pierre blanche pour lui, mais t’es resté assez dubitatif depuis. Perdu dans tes pensées le regard dans le vague, t’entends un bruit contre ta porte ou un plutôt un immense bordel et tu manques clairement de tomber de ta fenêtre, le corps à l’eau t’aurait eu l’air encore d’un con tiens. Mais qui peut bien venir frapper de cette manière à ta porte, léger frisson froid qui t’envahis, t’as rien fait cette fois alors à part Asmo avec une grosse pizza, t’as vraiment aucune idée de l’identité de la personne. T’attrape la dague encore taché de ton sang sur ta table basse et t’avance à pas de loup, sourcils froncés alors que t’arrive à ta porte et l’ouvre lentement. Et la première effluve qui te parviens jusqu’aux narines c’est le vomi et tu prends une mine dégouté qui s’efface tout aussi rapidement que ta surprise, ta stupeur et ton inquiétude. Ton visage c’est l’arc en ciel des émotions. Caly ? Bordel mais qu’est ce qu’il fout la dans un état pareil ? Le corps paralysé durant quelques secondes, il y a du sang aussi, il s’est mis dans quel pétrin ? Tu lâches ta dague au sol même si l’idée de traverse de lui jeter sur la gueule et de refermer la porte mais t’écoute pas cette voix la toi. Tu le tires à l’intérieur en t’aidant de son bras valide, bordel c’est vraiment degueulasse. Bon au diable ton canapé tu l’allonges dessus alors que t’essaye de regarder l’état de son bras et tu manques de vomir à ton tour avant de remuer la tête pour te reprendre. T’attrape un torchon pour essayer d’éponger le sang sur son bras alors que dans ta tête ça tourne à plein régime, tu vas pas le laisser mourir la, la question même de savoir pourquoi il est venu te voir toi te traverse l’esprit. Après tout tu n’es rien, ou presque. Ou du moins rien d’officiel, juste du sang. Comme celui qui coule sur ton canapé. T’attrape ta baguette alors que tu fermes un court instant les yeux pour te concentrer, garde la tête froide, tu sais le faire, tu sais avoir le contrôle on te l’as appris depuis que t’es en âge de parler. Ton corps qui s’abaisse à son niveau et à celui de son bras, ta baguette posé prés de celui-ci et ta voix qui s’éleve enfin. « Vulnera Sanentur » Refermer ses plaies, du moins essayer, retrouver le puzzle de sa chaire et de sa peau. « Caly ? Je sais pas si tu m’entends mais ça va aller, même si t’es un peu un con je vais pas te laisser crever. » Pourquoi tu dis ça Harvester ? T’en sais rien. Tu reposes ta baguette lentement alors que tu fronces un peu les sourcils en te redressant, il est clairement dans un piteux état, tes yeux qui se lévent au ciel sûrement une histoire entre les deux mais au moins cette fois ils n’ont pas débarqué à deux dans ton appartement. T’en serait presque reconnaissant tiens. Tu fouilles dans tes placards, de un pour te resservir un verre que tu bois cul sec et pour chercher de l’essence de dictame, t’es pratiquement sur d’avoir ça dans ton bordel parce que cette plante est toujours utile et que l’essence même aide toujours. T’avais trouvé ça au ministère pour soigner des gens victimes de plaies lors d’accident de sortilège et oups ça avait atterris dans ta poche. T’étais plutôt parano depuis que tu t’étais pris une dague dans le bide et ça se révélait utile finalement. Tu reviens près de lui et glisse ta main sur sa mâchoire pour lui faire ouvrir son bec alors que tu donnes quelques gouttes d’essence, bon pour les doses on vas repasser hein. Tu prends un plaid et lui glisse sur le corps après lui avoir au moins retirer ses chaussures et finalement tu t’assois en face de lui en t’allumant une clope. « Et meurs pas ici, je pourrais pas gérer ça pour le reste de ma vie, tu seras gentil. » |
| Re: So many ways to lose it all - Caly. Jeu 28 Mai - 10:35Gallions : 162
- Caly L. Alifay a écrit:
La tête posée sur le paillasson dans un angle inquiétant, Caly était plongé dans les méandres de son inconscience, un labyrinthe dans le noir complet dont l’issue finale change à chaque battement de cœur. Totalement coupé du monde extérieur, il n’avait même pas senti qu’on le tirait par le bras, traînant son corps inerte hors du vomi et du sang qu’il laissa derrière lui. Il courrait dans ce dédale, se heurtant aux pierres froides, hurlant à l’aide à s’en péter les cordes vocales avec le silence pour seule réponse. Il s’enfonçait toujours plus dans ces longs couloirs, et lentement des rires moqueurs et terrifiants l’enveloppaient, à l’affût de la moindre erreur, du moindre faux pas. Asmo ? criait-il d’une voix déchirante alors que son rythme cardiaque s’emballait dangereusement. J’sais qu’c’est toi ! Arrête putain ! Le visage d’Asmodeus apparut, flottant au dessus des murs du labyrinthe. Il affichait un sourire terriblement malsain.«Je te déteste Alifay et je ne veux plus jamais te voir de toute ma putain de vie. » Les mots résonnaient le long des murs, frappant la pierre avec animosité. « Dégage de là ! » Chaque parole le transperçait de part en part, lui donnait envie de se foutre en boule à même le pavé et de chialer toutes larmes de son corps. Ou de se hisser en haut du mur pour lui éclater la machoire pour lui passer l’envie de rire. « Je plains de tout mon cœur les personnes qui auraient le malheur de rentrer dans ta vie. »
S’en était trop. Poussé par la rage, Alifay entama l’ascension du mur à sa droite, les doigts tremblant de rage. « Vulnera Sanentur ». La voix vint couvrir les rires et les mots d’Asmodeus, et Alifay faillit lâcher prise dans un sursaut. C’était qui, ça ? Il connaissait cette voix mais ne savait plus à qui elle appartenait. Qu’importe à qui elle appartenait, le sort qui était à l’œuvre l’empêchait d’aller plus haut, plus loin. Mais tout son corps appelait à grimper plus, se rapprocher d’Asmo et la lumière qu’il dégageait. « Caly ? Je sais pas si tu m’entends mais ça va aller, même si t’es un peu un con je vais pas te laisser crever. » Il l’appelait, il l’invitait à redescendre, à retourner sur ses pas, à se détourner de cette envie, ce besoin de brutaliser Way. Et c’était dur, putain, si dur. Il voulait se laisser aller à cette violence, ce déchaînement de bas instincts. Mais Il l’appelait, et son âme voulait le rejoindre alors que son corps était pétrifié sur le mur du dédale, essayant de se frayer un chemin malgré cette force invisible qui l’en empêchait. Caly avait fait son choix, et comme toujours c’était le plus facile, le plus destructeur : aller toujours plus loin, laisser sa rage l’envahir. Ou simplement que le besoin incompressible d’être aux côtés d’Asmodeus était plus fort que la simple envie de vivre ? Il lutta pour se libérer de ce lien invisible qui l’avait enlacé, essayant de le tirer en arrière, et entama à nouveau son ascension vers Lui, la finalité, le bout du tunnel. Caly y était presque, les doigts et les genoux en sang, main tendue vers l’inévitable. Il pouvait presque le toucher, quand un liquide se mit à ruisseler contre la pierre, passant entre ses doits, lui arrosant le visage, le corps, l’esprit. « Et meurs pas ici, je pourrais pas gérer ça pour le reste de ma vie, tu seras gentil. » Zouip, Alifay ne pu se rattacher à rien, glissant irrémédiablement vers sa chute, arraché à Way et le repos qu’il lui offrait.
Caly se redressa d’un coup sec et recracha vivement le liquide immonde qui lui coulait dans la gorge, et dans un réflexe écarta le mec devant lui avant de vomir l’alcool et autres substances qu’il n’avait pas rejeté sur le paillasson quelques minutes avant. La quinte de toux lui déchira les cordes vocales et lui fendait le crâne en deux. Une main fermement vissée sur son front et l’autre sur sa poitrine, il essayait de reprendre son souffle avant que ses yeux affolés ne balayent la pièce, pour enfin se poser sur l’homme qu’il venait de sauvé d’un mélange acide de bile et de spiritueux régurgités. Son regard passait du visage du gars à sa main, de sa main à son visage avant de le diriger vers son propre bras. Et putain Caly failli s’évanouir à la vue de cet amas de chaire sanguinolent, qui étaient peut être entrain de se refermer doucement, mais il pouvait voir ses muscles se contracter alors qu’il fermait son poing pour tenter d’encaisser la douleur, et lui redonna un haut le cœur qu’il réussi à réprimer tant bien que mal.
« Qu’est-ce que… » Parler lui foudroyait la gorge, et le fit repartir dans une quinte de toux. La main légèrement levée pour lui signifier que c’est bon, il n’allait pas crever la, ici, sur son canapé (après l’avoir joyeusement dégueulassé).« Qu’est-ce que j’fous la ? » Réussit-il a marmonner d’une voix rauque. C’était une question très pertinente (mon suzerain), pourquoi avait-il atterri chez Malachaï ? Et surtout, comment ? Il ne se souvenait de rien du tout, ni comment il s’était retrouvé la, ni comment il pouvait être dans un état pareil. S’était-il battu ? Avec qui ? Putain il n’avait aucun souvenir. Et Caly avait aussi mal au bras qu’à la gueule, pire que n’importe quel lendemain de cuite. Et pourtant il en avait connu deux-trois. Mais un black-out complet? Jamais. Il ne se souvenait pas de l'altercation avec Asmodeus, le bad trip, la rupture, les transplanages ratés, d'avoir débarqué (et vomi) sur le pas de la porte de Malachaï, et d'avoir murmuré le nom de Way dans son inconscience. « Merci Mal’. Par contre l’essence, c’est sur la plaie, pas dans la bouche. » Lacha-t-il à voix basse, alors qu’il tendait le bras vers lui dans un sourire déformé par la douleur.
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| Re: So many ways to lose it all - Caly. Jeu 28 Mai - 10:35Gallions : 162
- Malachaï L. Harvester a écrit:
So many ways to lose it all. "Il y a le vent de nos sanglots qui souffle pour une amnistie. " Qu'est ce qu'il lui était arrivé pour qu'il soit dans un état pareil et clairement tu devais te retenir pour ne pas aller gerber par la fenêtre parce que son bras c'était vraiment immonde à voir, sang-froid obligatoire que tu te devais de tenir. Mitigé entre le fait de le voir arrivé ici et que tu sois presque content qu'il se rappelle de ton existence et contrarié, pourquoi toi? C'était trop de conneries qui te venaient une fois plus dans le cerveau et pour l'instant ce n'était pas le moment. Regard azur qui observait Caly s'agiter dans son inconscience et l'entendre appeler Asmodeus, forcément. Tu hausses un sourcil à te demander ce que ses deux-là ont pu encore inventer comme connerie pour se mettre dans un état de déchéance pareille. Son visage n'est absolument pas serein et même allongé comme ça t'as l'impression qu'il est en train de faire un putain de marathon. Pourtant tu ne le quittes pas d'une semelle, sait-on jamais ce qui peux se passer. Son corps se redresse d’un coup et tu sursautes de nouveau, l’idée qu’il fait peut être une crise d’épilepsie ? Non apparemment pas vu qu’il t’écarte d’un geste avant de tout vomir au sol ce qui lui reste dans l’estomac, contenu douteux et vraiment pas sympathique avec l’odeur qui vas avec, léger froncement de nez alors que t’es clairement bien content d’avoir évité ce genre de projectile, le regardant avec de grands yeux. Étonnamment silencieux, ça pour sûr il vient de réussir à te faire taire et te connaissant il mériterait une médaille Alifay mais tu te retiens clairement de lui dire. Tu te lèves de nouveau pour aller lui remplir un verre d’eau au vu de ce qu’il semble avoir ingurgité de l’eau ne pourras pas lui faire du mal, au contraire. Tu lui poses à ses côtés avant de reprendre ta baguette entre tes doigts pour faire disparaitre le vomir de ton cher frère histoire de rendre la pièce juste un peu plus agréable, le sang ne te dérange pas vraiment, enfin. Tant qu’il s’en sort du moins. « Je sais pas ce que tu fais la. » Il hausse les épaules en prenant un air clairement innocent, levant presque les mains pour dire qu’il n’y est pour rien avant de parler de nouveau. « T’as toqué à ma porte avec ta tête je pense. Je t’ai trouvé allongé devant. Il s’est passé quelque chose avec Asmodeus ? T’avais l’air de le chercher dans ton pseudo sommeil ? » T’aurais presque l’idée qui t’as traversé de lui proposer d’aller voir dans sa tête ce qu’il s’est passé mais t’es pas suicidaire alors tu préfères taire ton idée au risque de t’en prendre une, t’es pas dupe même dans cet état il pourrait clairement t’en mettre une ou deux. Debout devant lui, t’écoute ses paroles avant de rester stoïque un instant. Sur la plaie ? Ah ? C’est sûrement une partie ou tu n’as pas écouté ça. Tu essayes de rester sérieux pourtant au vu de son espèce de sourire, un léger rire s’échappe de ta bouche. Harvester sérieux. Si il ne s’était pas réveillé t’aurait pu attendre longtemps comme un con que son bras se recompose de nouveau. Tournant les talons pour reprendre ton essence de dictame alors que t’en dépose quelques gouttes sur son bras en ayant du mal à camoufler un sourire clairement hilare. « J’ai du manquer cette partie de la leçon. Shame on me. » Tu te rassois en face de lui alors que tu t’allumes une nouvelle cigarette et la glisse entre tes lèvres avant d’en tendre une à Caly, l’interrogeant du regard, il doit avoir bien besoin d’une cigarette. Finalement à force de te pincer les lèvres tu poses ton regard sur lui. « Tu peux rester ici autant que tu veux, si besoin. » Longue latte que tu tires sur ta clope, cohabiter avec ton presque frère de sang que tu connais à peine qui t’as déjà poignardé et qui a essayé de se rattraper pour au final repartir et revenir maintenant dans cet état, dans une télé réalité vous feriez un tabac, c’est sûr. « Tu ne te rappelles pas du tout ? Au besoin de te rappeler certaines choses, n’hésite pas hein. » L’air presque angélique avant de pointer de ton doigt ta tête jusqu’à la sienne avant de te lever pour te resservir un verre de whisky, ouais tu vas en avoir besoin tu le sens. Et puis ça t’enlèveras peut être l’air paniqué qui subsiste sur ton visage. |
| Re: So many ways to lose it all - Caly. Jeu 28 Mai - 10:35Gallions : 162
- Caly L. Alifay a écrit:
« T’as toqué à ma porte avec ta tête je pense. Je t’ai trouvé allongé devant. Il s’est passé quelque chose avec Asmodeus ? T’avais l’air de le chercher dans ton pseudo sommeil ? » Il avait beau de racler la soupière, il ne s’en souvenait pas. Mais est-ce que cela serait vraiment étonnant, au fond ? Tout avait toujours un rapport avec Asmodeus, de près ou de loin. Ils gravitaient l’un autour de l’autre, leurs propres soleils et planètes dans leur étrange système.
Une petite grimace vint tordre son visage alors qu’Harvester versait quelques gouttes d’essence de dictame au bon endroit, cette fois-ci. Le bras tendu, contracté par la pression que son poing exerçait sur ses muscles pour contrôler la douleur, sourcils froncés, il étouffa une flopée d’insultes entre ses mâchoires serrées. Il s’était désartibulé, c’était certain. Mais putain comment ? C’était un sorcier accomplis, la dernière fois que ça lui était arrivé, c’était peu de temps après avoir eu son permis de transplanage. Son regard perdu dans les méandres de sa mémoire perdue, se reporta à nouveau sur Malachaï « J’ai du manquer cette partie de la leçon. Shame on me. » Il repondait à son sourire crispée par une expression qui l’aurait fait éclater de rire si Caly n’était pas entrain de douiller, mais son propre sourire s’était étendu, un peu. Ce gosse en face, occupé à recoller les morceaux, lui rappelait ce jeune garçon qu’il fut autrefois, un enfant plein de charme avec une pointe de cynisme, la bouille d’ange aux regards pétillants. Mort, consumé par cette colère qui brûlait en lui depuis tant d’années aujourd’hui qu’elle ne faisait plus qu’un avec lui-même.
Mécaniquement, il attrapa la cigarette que son frère lui offrait et la porta à ses lèvres. Clairement, il en avait besoin, a avant de se dire que c’était vraiment une idée de merde au vu de l’état de sa gorge. S’il l’allumait, c’était sur qu’il allait se remettre à gerber. Il l’a considera un instant en la faisant tourner entre ses doigts avant de la poser délicatement sur le bras du canapé après s’être assis en tailleur. « Tu peux rester ici autant que tu veux, si besoin. » Les yeux posés sur ce bras en miettes, retraçant les contours de la plaie de son index, ouverture doucement entrain de prendre un aspect un peu moins dégueulasse, il répondit par un petit rire soufflé de ses narines. Un brave garçon, et clairement Alifay ne méritait pas une seule seconde tout ça. Et y’avait pas besoin de faire une liste des raisons, ils savaient très bien pourquoi, et l’un et l’autre. «Tu ne te rappelles pas du tout ? Au besoin de te rappeler certaines choses, n’hésite pas hein. » Relevant un peu la tête, Caly savait très bien ce dont il faisait référence, et n’était pas du tout chaud à l’idée de s’infliger ça. Il fit non de la tête. La dernière fois, Mal’ avait tenté de s’introduire dans son esprit malade, et ça avait donné quelque chose de pas joli joli. Et si sa rage était endormie à cet instant, elle pouvait bondir et attaquer n’importe quand. Caly Alifay, l’éternel pantin de sa propre fureur.
« J’me rappelle de rien, J’suis rentré chez moi, j’étais tout seul. » Les yeux plissés, il faisait un effort énorme pour essayer de remettre dans l’ordre les fragments de mémoire éparpillés dans sa tête endolorie. « J’avais BESOIN de ranger, de nettoyer le merdier qui s’était entassé pendant mes deux semaines d’absences. D’assainir mon monde quoi.» Il se souvenait parfaitement de ce besoin irrépressible de nettoyer, de trier, de jeter, comme si ça allait l’aider à faire table rase des merdes qu’il avait accumulé lui même dans a vie. « Et j’crois que j’ai commencé à boire des bouteilles qui traînaient. C’était pas malin, surtout quand on voit avec qui je vis, j’te l’accorde. » Ajouta-t-il dans un petit mouvement de tête. Ouais, c’était hyper con. Caly vivait avec Way depuis plus de quinze ans, et n’arrivait toujours pas à identifier les substances qui traînaient sous son propre toit. Alors boire des fonds de bouteilles non identifiés étaient vraiment la pire connerie à faire. « J’crois que j’ai pris une masse et j’ai fait un grand trou. C’est surement la ou le mélange inconnu à du agir, hein. Et depuis, le black out. » Le noir complet, la seule chose dont il se souvenait après ça, c’était d’avoir vomi sur le tapis du salon de Malachaï, ce qui ne remontait pas vraiment loin. Qu’avait-il fuit ? Ses propres démons ? S’était-il fait peur tout seul et dans son trip acide avait transplané chez un frère qu’il n’était pas encore prêt à faire entrer dans sa vie ? Ou était-ce vraiment le résultat d’une énième altercation avec Asmo ? Dans quel état était-il ? Etait-il seulement encore en vie ? Appuyant la paume de sa main contre son front brûlant, Alifay savait qu’il n’avait pas le choix. Il devait savoir.
« Bon, ben… j’dois savoir. Ca m’enchante pas putain, t’imagine pas. La dernière fois que t’as tenté la légilimancie sur moi, j’ai pas besoin de te rappeler que ça s’est pas très bien passé,. Imagine te prendre une dague chauffée à blanc dans le crâne, c’est c’que j’ai ressenti quand t’es entré. » Attrapant vivement le verre d’eau posé à côté de lui et en le vidant d’une traite, il lacha d’une voix grave :« Va me falloir quelque chose de plus fort pour supporter ça sans que je te saute à la gorge. Et encore, je ne peux pas te le garantir. » Il était dead serious, Caly n’avait aucune idée de quelles seraient ses réactions. Et en tant que danger pour lui même et surtout pour les autres, ça n’engageait rien de bon.
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| Re: So many ways to lose it all - Caly. |
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