In my bed, I'm rolling over I'm tangling up in chains on the swings on the set on the night that we met And now the beads of water, move up the glass You speak your mind, and you can not take it back Walk a tightrope, walk a little tightrope.
Il avait beau être passé à Londres quelques jours auparavant pour aller voir Malachaï, il n'était pas resté, prolongeant son exil d'une bonne semaine supplémentaire. Et à part le vague mot qu'il avait laissé avant de partir, Caly n'avait donné aucune nouvelle à Asmodeus depuis. Oh, c'était d'abord pour le punir de lui avoir menti, de se cacher derrière un serment inviolable puis d'avoir pris le parti de son frère. Tout était bon pour justifier l'envie de le faire bouillir d'impatience, de le torturer, de lui faire payer. Et puis, à force de se noyer dans sa propre solitude, Alifay n'avait plus le choix que d'accepter que Way avait eu raison de faire tout ça, que c'était un moyen tordu de protéger Caly de lui même et dans les extrêmes ou il pouvait se perdre. Mais est-ce que cela aurait été vraiment pire sans son intervention, ou Asmo avait crée une situation hautement inflammable bien malgré lui? Toujours cette histoire du dragon ou de l’œuf, lequel pouvait bien être né en premier.
C'était en fin d'après-midi qu'il se décida enfin à affronter quelque chose auquel il n'avait jamais vraiment songé: sa vie qui était devenue si toxique. Depuis des années il avait embrassé une existence de débauche, d'alcool et de drogues en tout genre. Caly se complaisait dans un quotidien nocif ou il s'était perdu, et il craignait de ne jamais plus retrouver son chemin.
Il transplana devant son appartement, glissant la clé dans la serrure et ouvrit la porte en grand. Ses yeux balayèrent le salon plongé dans le noir malgré que le soleil ne soit pas encore couché. Pas un bruit, Asmo ne semblait pas être la et Caly soupira, de soulagement ou irritation? Surement un peu des deux. Il referma la porte derrière lui avant de traverser son salon à grand pas et ouvrant d'un geste vif les rideaux, laissant pénétrer les derniers rayons de lumière du jour et ouvrant la fenêtre en grand. Il se posa dos au mur l'espace d'un instant, examinant avec intérêt le bordel qui régnait chez lui. Y'en avait partout, ça lui donnait envie de foutre le feu à la baraque et partir sans se retourner. Y'avait clairement de quoi devenir de fou, de rester dans un environnement pareil, ça puait le tabac froid, l'alcool et l'herbe. Et surement un peu le vieux cul, aussi.
Ses entrailles se resserraient, puis s’enflammèrent. Caly alla récupérer des sacs poubelles et se mit à jeter tout ce qui lui passait par la main. Bouteilles vides, cendriers plein (ou non), fringues qui trainent (ou non), potions, courriers, herbes, tabac, pilules, ... Et ne s’arrêta définitivement pas au salon et chaque pièce de ce putain d'appartement y passèrent et qu'importe le propriétaire des affaires, il enfournait rageusement chaque merde dans un sac. Et si ranger permettait d'avoir l'esprit plus clair, ici c'était tout le contraire, plus il avançait dans le processus de nettoyer son cadre de vie, plus sa colère montait, car chaque chose qu'il jetait lui offrait des bribes de souvenirs , lui rappelant à quel point sa réalité était fucked up. Le fait qu'il prenne un gorgée ou deux dans chaque bouteille qu'il trouvait avant de les jeter n'avait surement pas aidé, et il en avait balancé un paquet.
Caly s'était laissé glissé contre un mur, prenant sa tête entre ses mains, se massant les tempes avec ses pouces. Sa vie, c'était de la merde, il n'y avait plus de place à la lumière. Plus que la noirceur et cette terrible colère qui emporterait tout sur son passage. Asmodeus, son frère, sa vie, lui même. La nuit éternelle, accompagnée de tout ces tourments. « Plus d'lumière, hein? » Marmonnait-il avant de se relever trop vite, assurant sa prise contre le mur. Sa tête tournait, mais hé, ça va il tenait encore sur ses pieds. Il avait chaud putain tellement chaud. Il retira maladroitement son t-shirt, qu'il jeta en boule plus loin. Ca valait le coup d'avoir tout clean, connard. Puis se dirigea vers le placard à trucs, à la recherche d'un truc qui l'aiderait à trouver la lumière et ne pu s'empêcher de ricaner quand ses yeux se posèrent sur une masse. Il l'attrapa à une main et la laissa trainer sur le parquet jusqu'au salon. « J'vais t'en donner d'la lumière, moi. » Il attrapa son arme à deux mains et balança un grand coup dans le mur, à côté de la fenêtre. Une fois, deux fois, dix fois, vingt fois... Les muscles bandés, le corps ruisselant de transpiration, Caly Alifay était entrain de faire entrer de manière bien trop littérale, de la lumière dans sa vie.
Caly G. Alifay
Re: Caly & Asmo; TIGHTROPE Jeu 28 Mai - 10:25
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TIGHTROPE.
Nothing can save us, nothing between Infinite madness and the spiral of humanity Nothing controls us, nothing breeds The void awakens in the quickening of atrophy Welcome to a world of pain
Putain de merde ! Ça fait combien de putain de jour que je mange pas, que je me laisse bouffe l'âme et le cœur par son absence ? Je peux même pas compter parce que je sais plus quand ni comment tout ça a bien pu commencer. Malgré ma relation avec Mal, j'ai été plusieurs fois à deux doigts d'aller lui casser les dents juste parce que c'est la seule personne dehors de Caly et moi que je peux tenir un tant soit peu comme responsable de cette situation. Je me retiens pourtant parce que je garde un dernier soupçon de lucidité qui me rappelle que ce n'est pas de sa faute. C'est au mieux la mienne et au pire celle de Caly . Comment ce fils de pute à pu m'abandonner ici ? Moi ? Alors que merde j'ai tenté de faire au mieux dans cette histoire. C'est lui qui a tort sur toute la ligne. A coup du temps qui passe et des substances avalées ma colère grandi comme jamais je n'ai pu en ressentir pour lui.- Le petit chien se rebellerait enfin ?- Putain que j'ai mal.
Je sors de l'appartement le plus possible parce que j'en peux plus de me rouler en boule dans ses fringues qui portent son odeur et de me laisser crever là a petit feu. Ce fils de viens à intérêt à revenir au plus vite s'il veut pas retrouvé un putain de cadavre à la place de son mec. J'aperçois mon reflet dans une vitre. J'ai déjà perdu plusieurs kilos et mes cernes défigurent mon visage comme deux coups de point droits dans les yeux. - Si il va seulement revenir – Je sais pas où je vais, je sais pas où j'étais cinq minutes plus tôt. Je fume une clope qui me brûle la gorge tellement je les enchaînes depuis des jours. Si je crève pas de faim, je vais crever d'abus. Même mes voix n'ont plus vraiment l'énergie d'intervenir comme d'habitude ! Je devrais me réjouir de ce moment de répit, mais je m'en inquiète plus qu'autre chose. Au bout de plusieurs heures à déambuler dans les rues de Londres, sous la pluie, sous le vent. Je grelotte de froid et je ressens trop le manque. Le manque de la défonce. Je reprends alors la route de notre appartement...mon appartement.
Lorsque j'arrive devant la porte, je me fige sur place. Je peux déjà sentir sa putain d'odeur et tous mes sens y réagissent instinctivement. Je pourrais casser la porte et me ruer dans ses bras, ramper à ses pieds et lui dire de me tenir dans contre lui pendant au moins...80 heures. Mais, non ! La colère au creux de moi me permet pour la première fois de lutter contre cet appel animal. Je tourne ma clé dans la serrure et entre dans l'appartement. Il est déjà rangé, la tornade blanche est passée par là ! Je lève les yeux sur lui occuper, torse nu, dégoulinant, à défoncer un mur de l'appartement. C'était bien la peine de ranger !Oooh tu ne me rends pas la tâche facile Alifay! Je grogne et prends aussitôt la parole d'un air blasé.
Ah te revoilà toi! Qu’est- ce que tu fous là ?
Mon regard glisse alors sur l'ordre qui règne dans l'appartement et sur le sac poubelle un peu plus loin. Je me jette dessus et rentre a moitié à l'intérieur à la recherche d'une substance quelconque. Je trouve quelques pilules que j'avale avec le jus d'alcool mélangé au cendres au fond du sac. Je trouve ensuite de la poudre et sort ma tête du sac avec un sourire victorieux avant de vider le sachet de poudre entier sur mon visage m'en fourrant dans le nez et me léchant les lèvres. Je tourne un regard possédé vers Caly.
Tu peux repartir ! On a plus besoin de toi ici !
Je sais pas si je vais réussir à lui faire mal. Mais, putain j’en ai bien trop besoin à cet instant. J’ai peur de regretté aussitôt ce que je viens de dire..mais pour cette fois pas tant que ça !
Caly G. Alifay
Re: Caly & Asmo; TIGHTROPE Jeu 28 Mai - 10:25
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I stay empty, I feel the hunger So simple when I was younger I awaken with the thunder A bold statement to end my slumber And this feeling has got a window Til I'm numb, til I am blissful Til the sum outweighs the mental Til the blood of both is my limbosize
Le bruit sourd des coups de masse dans la pierre, sa rage et les grammes d'alcool qu'il avait dans le sang l'avaient rendu sourd à tout bruit extérieur. Lui qui était d'habitude à l'affut du moindre geste, épiant chaque mouvement, percevant chaque murmure, il n'avait pas entendu la clé tourner dans la serrure, ne l'avait pas vu s'approcher, n'avait pas perçu son grognement. Caly se rendit compte de la présence d'Asmodeus que lorsqu'il lui adressa la parole, interrompant alors un énième coup dans le mur dans un léger sursaut.
« Ah te revoilà toi! Qu’est- ce que tu fous là ? »
Alifay ne s'était pas donné la peine de se retourner, lui montrant à peine son profil pour lui jeter un regard en biais. Qu'est-ce qu'il foutait dans son propre appartement? Quelle drôle de question. Il posa lourdement la masse au sol tout en s’asseyant sur les gravats, prenant appuie sur le manche en bois tandis qu'il observait avec intérêt le petit manège d'Asmodeus. Il n'arrivait pas à se décider sur ce qui était entrain de le mettre le plus en rogne : était-ce le fait qu'il était occupé à foutre de nouveau un bordel pas possible, le fait qu'il lui avait terriblement manqué au point de lui tordre le bide et d'en avoir les yeux qui piquent ou bien le fait qu'il était entrain de confirmer qu'il était responsable de la chute de Caly dans les ténèbres? Surement un subtile mélange des trois, mais la flamme qui déclenchait habituellement un incendie destructeur, ne prenait pas. L’éternelle chaleur dérangeante qui l'animait de bout en bout avait laissé sa place à un froid terrible, qui lui plombait l'estomac.
« Tu peux repartir ! On a plus besoin de toi ici ! »
Il souffla un petit rire moqueur dans un sourire las, alors qui posait un regard blasé sur Asmodeus, tout en jouant avec le manche en bois du bout des doigts. Cela serait mentir de dire que sa remarque ne l'avait pas atteint droit au cœur, mais il essaya tant bien que mal de ne pas laisser transparaitre la douleur. Laisser planer un long silence pour accentuer le côté dramatique de n'importe quelle situation, c'était la spécialité d'Alifay, il pourrait même le mettre sur son C.V., mais cette fois-ci, il était vraiment speechless. Fatigué de leurs petits jeux, du chaos et la destruction qui naissaient sous chacun de leurs pas, de la nuit épaisse et sans fin dans laquelle ils étaient plongé depuis si longtemps. Si Caly voulait rompre le cercle de violence dans lequel il s'était enfermé depuis de nombreuses années, devait-il bruler les ponts vers ses pires destinations? Et Asmodeus Way était la plus terrible d'entre elles, mais serait-il seulement capable d'en arriver jusque la pour essayer de faire la paix avec lui-même?
« Pas besoin de moi? » Il lâcha à nouveau un rire tout en acquiesçant de la tête. « C'est vrai que ça crève les yeux. » Il désigna le bordel dans un geste vague de sa main libre. « J'suis presque étonné de pas t'avoir trouvé crevé au milieu des cadavres de bouteilles. » Caly balança un petit coup de tête dédaigneux vers lui, tout en l'observant de haut en bas. Il avait perdu du poids, il faisait peine à voir. C'était à cause d'Alifay qu'il était dans cet état et son cœur se serrait dans sa poitrine. « Mais à vu de nez, j'aurais attendu quelques jours de plus et ça aurait été le cas. J'ai jamais été bon avec les timing. »
Alifay s'était relevé à ces mots, s’agrippant toujours à son arme. Faire entrer la lumière, détruire le cercle vicieux. A cette idée, Caly s'était avancé de quelques pas, laissant trainer la masse derrière lui, un sourire carnassier dessiné sur son visage. Il avait l'esprit complétement embrumé, il n'arrivait pas à démêler ses différentes fantaisies, son besoin de sortir sa tête de l'eau avait sa propre volonté et le guidait vers les pires solutions. Il attrapa vivement la masse et balança un coup violent vers la tête de Way mais dans un éclair de lucidité il dévia lui même de sa trajectoire et rata sa cible, se laissant portée par l'élan violent qu'il avait donné dans son geste, manquant de tomber au sol. Il rejeta avec dégout la masse qui alla s'enfoncer dans le paquet et posa un regard agité vers Asmodeus. Il avait manqué tuer la personne qu'il aimait plus que tout, plus que lui même, tout comme il avait failli tuer son frère quelques semaines auparavant.
Etait-il entrain de devenir complétement cinglé? Ou peut être que d'avoir finir les fond de bouteilles non identifié probablement contaminé par divers substances n'étaient pas une grande idée, au final? Il était resté quelques secondes sans bouger au milieu du salon, la respiration tourmentée, essayant de mettre en ordre le merdier qu'il avait dans sa tête, mais n'y arrivait simplement pas. Face à la terrible vérité de son esprit en miettes, son cœur se noya dans des larmes amères et le visage de Caly se brisait dans un terrible sanglot.
Caly G. Alifay
Re: Caly & Asmo; TIGHTROPE Jeu 28 Mai - 10:25
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TIGHTROPE.
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Silence...Un silence bien trop long comme seule réponse. Je grimace et me surprends presque à prier pour que mes voix s’en mêlent, mais elles restent étonnement calme. Me laissant presque comme seul maître à bord. Ce qui à le don de me faire paniqué. Cependant, je connais Caly par cœur et je décèle déjà le moment ou il s’apprête a ouvrir la bouche. Mon cœur bat hyper vite , à cause de lui et à cause de la quantité de dope que je viens d’ingurgitée. Je sens plus le bout de mes doigts..ni me lèvres...juste ce cœur qui résonne dans ton mon être.
Pas besoin de moi? C'est vrai que ça crève les yeux. J'suis presque étonné de pas t'avoir trouvé crevé au milieu des cadavres de bouteilles.
Je grogne et avale ma salive. J’ai envie de lui hurler dessus.
Mais à vu de nez, j'aurais attendu quelques jours de plus et ça aurait été le cas. J'ai jamais été bon avec les timing.
Mon poing se referme sur le vide et mes ongles s’enfoncent dans la paume de ma main alors que je le vois se relevé comme un félin et s’avancer vers moi. Je reste figé sur place parce que je suis pas certain d’être capable de pouvoir mettre un pied devant l’autre. C’est à cet instant qu’il lève sa masse et que à une vitesse folle elle se dirige vers moi. Mon cœur manque un battement dans ma poitrine alors que je suis prêt a affronter mon destin. Celui de mourir sous sa main, comme ça a toujours été écrit. Mon regard se fige dans le sien et il ne peux y voir que de la détermination. Finalement à la dernière seconde la masse dévie de se trajectoire et viens s’écraser par terre dans un fracas qui me sort de ma stupeur.
Son regard ...perdu se pose sur moi . Un regard que je connais pas . Un regard que je devrais probablement apprécié parce que il me semble déjà y déceler des regrets. Quelques secondes plus tard il fond en sanglot. Caly en putain de sanglot ! WTF ! Mon premier instinct serait de foncer sur lui et de le prendre dans mes bras et de le balancer doucement jusqu’à ce qu’il se calme. Je tend une main vers lui mais la laisse retomber très vite le long de mon corps. Tout ce que je peux ressentir c’est une putain de colère qui monte en flèche à l'intérieur de moi. Je sert les dents. J’arrive même pas putain à ouvrir la bouche et rien putain de rien ne se passe dans mon cerveau. Pas de voix à contredire !!! Je suis à deux doigts de me jeter dans le mur la tête la première. Trempé par le fond du sac poubelle, de la poudre plein la face...Je m’allume juste une clope et l’écrase aussitôt sur mon avant bras ! BAM un encrage et je saisi ce fil invisible pour m’y accrocher alors que je fais un pas vers lui.
Putain de merde t’as pas le droit de pleurer ! Et ouais quand on se comporte comme toi on pas le droit de se laisser aller ! T’as failli buter Mal, et tu viens de manquer de m’éclater la tête sur les murs. Après m’avoir abandonné pendant des jours ! Comme tu dis t'aurais attendu un peu plus et on vœux le plus cher aurait tout simplement été exhausser sans que t'aie même à te salir tes jolies petites mains.
Je lève ma main et lui pousse l’épaule avec un air de mépris.
Bouhooooohoooo maintenant tu pleure comme une merde. T’es même plus capable d’assumer la merde que tu fou ! Il est loin le Caly flamboyant ! Il est loin mon Caly !
Il aurait tout à fait le droit d’être malheureux mais à cet instant je ne peux pas le tolérer. Peut-être que j’en ai trop baver et que moi non plus j’ai plus de repère. Je secoue la tête en regardant le plafond. Putain revenez ! REVENEZ ! Mais rien ne résonne dans ma boite crânienne. Je suis à deux doigts de l’abandonner là quand j’allume une seconde clope et que cette fois je m’approche de lui pour la lui écrasée sur l’épaule à le recherche d’une réaction autre que ces putains de larmes.
Caly G. Alifay
Re: Caly & Asmo; TIGHTROPE Jeu 28 Mai - 10:25
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The moon is rising Dusk is at our door With darkened horizons Won’t be scared no more.
Depuis combien d'années Caly ne s'était pas laissé aller, n'avait pas accepté ses faiblesses, n'avait pas déversé sa peine? Du plus loin qui puisse s'en rappeler, il ne l'avait jamais fait, encore moins en présence de quelqu'un. Toujours fier, droit, indestructible, Caly la muraille. Mais cette dernière c'était effondrée sous son propre poids, ce soir. Il n'avait jamais ouvert les vannes jusqu'à présent, mais il n'était pas certain de réussir à les fermer désormais. Et ça lui faisait mal, une douleur terrible qui lui déchirait les entrailles. « Putain de merde t’as pas le droit de pleurer ! Et ouais quand on se comporte comme toi on pas le droit de se laisser aller ! » Oui, quand on se comporte comme Caly Alifay, on n'a plus le droit de faire machine arrière, on avance et on fonce jusqu'à en crever. Mais l'idée même de mettre un pied devant l'autre lui donnait la nausée. « T’as failli buter Mal, et tu viens de manquer de m’éclater la tête sur les murs. Après m’avoir abandonné pendant des jours ! Comme tu dis t'aurais attendu un peu plus et ton vœux le plus cher aurait tout simplement été exhausser sans que t'aie même à te salir tes jolies petites mains. » Des images se bousculaient dans sa tête, le cadavre de ses parents, celui de Malachaï, celui d'Asmodeus, et lui fièrement dressé au dessus d'eux, le visage triomphant couvert de leurs sangs. Si Caly s'était toujours fait l'idée romantiquement tordu qu'il serait celui qui mettrait fin aux jours de Way et qu'il se butterait par la suite, cette pensée le terrifiait à présent. Car ne serait pas un remarque trash de Roméo & Juliette, mais juste lui qui aurait perdu la boule et qui se délecterait de tuer tout ceux qui pouvaient compter dans sa vie.
Le contact soudain d'Asmodeus qui le repousse le fit revenir à lui, un peu. « Bouhooooohoooo maintenant tu pleure comme une merde. T’es même plus capable d’assumer la merde que tu fou ! Il est loin le Caly flamboyant ! Il est loin mon Caly ! » Plus la, enfoui sous une tonne de merde, noyés dans des litres d'alcool et des milliers de larmes. Alifay ferma les yeux l'espace d'un instant, se massant les paupières pour tenter de chasser son chagrin et le trip qui l'emportait toujours plus loin. La douleur sur la peau nue de son épaule le fit sursauter et il attrapa la main d'Asmodeus par réflexe, plongeant un regard plein d'incompréhension dans ses yeux. Il savait très bien ce qu'il cherchait à faire, ce qu'il essayait de réveiller en lui. Mais la bête n'était pas la, partie. Mais alors, qui avait essayé de le tuer quelques secondes avant? Caly resserrait sa prise sur le poignet de Way, enfonçant un peu plus la cigarette dans sa chaire. Il n'avait jamais pris son pied dans la douleur, il avait toujours préféré l'infliger, mais ça lui faisait un bien terrible, lui permettait de se recentrer un peu, cherchant lui aussi à éveiller cette créature en lui. C'était donc ça que trouvait Asmodeus dans la souffrance, un moyen de reprendre le contrôle?
De sa main libre, il attrapa vivement Way par la gorge et planta ses yeux verts et humides dans les siens. « Je sais ce que t'essayes de faire. » Il murmurait ses paroles. Il n'y avait pas d'animosité, sa voix était calme, trop d'ailleurs. Il accentua la pression sur sa prise. « Tu veux que ton Caly flamboyant revienne car c'est celui que tu peux contrôler. Mais guess what. » Alifay approcha ses lèvres de l'oreille d'Asmodeus. « Il n'est plus là. »
Il y avait toujours eu de nombreuses facettes en lui, Caly le flamboyant, le sadique, le téméraire, l'arrogant, le charmeur, le loyal, le tourmenté, mais une nouvelle était entrain de faire surface : l'aliéné, et semblait vouloir éclipser les autres. Il repoussa violemment Asmodeus avant d'éclater d'un rire à glacer le sang alors que brillaient encore sur ses joues, les vestiges de larmes qui n'auraient pas du se pointer.
« Et qu'est-ce que tu vas faire pour le retrouver, Way? » Il écartait ses bras en grand. « Me faire mal? » Son regard était vide, dénué de toute lueur. Il transpirait une folie encore inconnue chez lui. Il n'était pas animé par la rage, par la jalousie, par l'amour, par le désespoir. Seulement par la démence, et l'absence de toutes autres émotions.. Il glissa son pied sous le manche de la masse et fit sauter le bois d'un geste habile pour se retrouver à nouveau armé. « J'aimerais seulement te voir essayer. » Les deux mains agrippées sur le manche, il se mit à sourire. Un sourire dérangeant, malsain.
Caly G. Alifay
Re: Caly & Asmo; TIGHTROPE Jeu 28 Mai - 10:26
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My whole life I've been curled up, worried 'bout fitting in Don't know what I am, I just know that I'm different Spazzed out, fidgeting Playing with the monsters Only open up around the creatures that I conjure Flashlights dangling underneath the stairs If I ever went missin' they would always meet me there They would be the ones to love me on the nights I needed care Never brought em out in public cause I hate when people stare I'll be fine Just losing track of time Just dancing in the city with these voices in my mind They the only ones who listen when I tell em what I feel No one ever understood, and they prolly never will Watch me disappear just like a ghost
Caly s'empare de ma main qui tiens la clope contre sa peau. Je frissonne à son contact qui m'a tellement manqué. Je pourrais tout oublier, comme je le fais toujours. Je sais que si je pose mes lèvres sur les siennes tout sera aussi vite comme avant qu'on oubliera presque ce qu'il vient de se passer. Pourtant, tout au fond de moi, j'ai pas envie de le laisser s'en sortir aussi facilement. Il enfonce un peu plus la cigarette et je suis étonné de ne ressentir aucune culpabilité au fait qu'il y souffre. Qu'il y goutte seulement un peu ! C'est bien mérité ! Sa main saisi ma gorge et je me laisse faire sans opposer la moindre résistance.
Je sais ce que t'essayes de faire. Tu veux que ton Caly flamboyant revienne car c'est celui que tu peux contrôler. Mais guess what...Il n'est plus là.
Oh que si il est là, quelque part ! Il me tient là par la gorge par exemple. Je lui adresse un regard remplis de pitié et de condescendance. Je sais pas très bien où je vais chercher tout ça. C'est un peu comme si ça sortait tout seul malgré moi et fort probablement guidé par l'absence de mes colocataires encombrants. Il me repousse violemment et je manque de trébucher, mais me rattrape de justesse. Son rire se fracasse en moi comme mille éclats de verre qui me déchirent la peau. Savoureux et douloureux à la fois.
Et qu'est-ce que tu vas faire pour le retrouver, Way? Me faire mal?
Je penche la tête sur le côté et hausse les épaules. Et le voilà qu’il reprends cette putain de masse.
J'aimerais seulement te voir essayer.
Il est là comme un con près à m'exploser la tête. Je le regarde de haut en bas et hausse à nouveau les épaules. Je sors une clope de ma poche et l'allume tranquillement. Je souffle la fumée droit sur lui avant de me laisser lourdement tombé dans le canapé.
J'en ai rien à foutre d'essayer ! Rien à foutre que tu me défonces la gueule encore une fois ! Je suis trop blasé et je me demande si j'en ai pas juste marre de voir ta gueule.
Voilà comment te faire mal Alifay ! Normalement, je devrais être pris d'une peur panique qu'il me laisse là et que je le vois plus jamais de ma putain de vi. Je suis pourtant juste porté par un truc étrange qui me dit que c'est la bonne façon de réagir. Ce serait peut-être l'instinct ?. Je sais pas, je connais pas très bien. Je tire à nouveau sur ma clope et prends un soin bien calculé à ne même plus posé les yeux sur lui . Je ne comprends pas très bien où je trouve subitement cet instinct de préservation. A croie que pour la première fois c'est moi le plus sain d'esprit de nous deux. Non mais on aura tout vu ! Je reprends la parole doucement et d'un air largement blasé.
Tu me fatigues. Arrête ton petit jeu j'ai pas la foi. T'es ridicule avec ta masse là. Je t'ai fait mal juste parce que avec moi ça fonctionne, mais va savoir on est bien différent en fait. Peut-être même trop que ce soit réellement compatible.
Je plie une jambe par-dessus mon autre genoux et entame de me curer les ongles tranquillement. On dirait tout simplement qu'il n'est pas là. Que je ne peux pas le voir et qu'il ne mérite pas une seule seconde de mon attention ? Je sais pas exactement ce que je suis occupé à faire, ni qu'elles pourraient en être les conséquences. J'ai jamais pris cette approche avec lui et de toute façon il ne semble pas être vraiment lui-même à l'instant. Je suis pris par cet étrange sentiment d'avoir envie de calme et ce même si ça veut dire sans lui. Je suis choqué par mes propres pensées. Est-ce que j'en aurais juste trop accumulé ou est-ce que finalement moi aussi je ne suis pas vraiment moi-même en cet instant?
Caly G. Alifay
Re: Caly & Asmo; TIGHTROPE Jeu 28 Mai - 10:26
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Call me stupid, call me sad You're the best I've ever had You're the worst I've ever had And that keeps fuckin' with my head.
« J'en ai rien à foutre d'essayer ! Rien à foutre que tu me défonces la gueule encore une fois ! Je suis trop blasé et je me demande si j'en ai pas juste marre de voir ta gueule. »
Caly s'était heurté à un mur de fumée et d'indifférence. Et si en temps normal ça l'aurait fait enrager, le faisant tomber dans ses travers les plus violents, cette fois-ci, ça ne l’atteignait pas. Il était resté figé sur place, les doigts étroitement serrés sur le manche de sa masse, suivant Asmodeus des yeux. Alifay ne le reconnaissait pas, il ne le reconnaissait plus.
Way transpirait l'arrogance, il adoptait un comportement que Caly avait l'habitude d'avoir. Mais peut être avait-il toujours été comme ça, mais qu'il ne s'en rendait compte qu'à cet instant? Peut être même que la manière dont Asmodeus le traitait ce soir avait toujours été la norme, et qu'Alifay en était la victime? Tout se mélangeait, rien n'avait de sens. Il sentait une affreuse pression sur sa poitrine, l'angoisse lui entravait la gorge, il avait besoin d'air. Il avait besoin de se libérer des chaînes qui l'arnachaient bien trop solidement, de s'échapper de la toile qu'Asmodeus avait tissée autour de lui pendant toutes ces années. Son cœur était entrain de s'emballer, au point que cela en devenait effrayant et cela lui donnait la nausée.
« Tu me fatigues. Arrête ton petit jeu j'ai pas la foi. T'es ridicule avec ta masse là. Je t'ai fait mal juste parce que avec moi ça fonctionne, mais va savoir on est bien différent en fait. Peut-être même trop que ce soit réellement compatible. »
Il lâcha son arme, qui vint s'éclater au sol. Son corps fut secoué par sursaut, effrayé par la collision du fer contre le bois. Il s'interrogea en regardant ses mains vides mais rougis d'avoir tenu le manche pendant trop longtemps. Pourquoi avait-il une masse ? Et depuis quand? Caly passa ses paumes moites sur son visage avant de poser un regard anxieux sur l'homme qui était entrain de l'ignorer.
Il lui fallut quelques secondes, peut être même minute, pour digérer les paroles d'Asmodeus. Et ça tombait sous le sens. Le poids sur sa poitrine s'envola : ils n'étaient pas compatibles. Et ils avaient vraiment mis 16 ans pour s'en rendre compte? C'était si évident que s'en était stupide, un rire de bon cœur s'échappa de ses lèvres. Il était tellement soulagé, Caly se sentait plus léger. Libre. Mais toujours nauséeux, son corps semblait toujours tirer la sonnette d'alarme. La peur du changement sans doute, de tout recommencer. Ou alors essayait-il toujours de rejeter les substances qui étaient entrain de l'empoisonner?
Il était pâle à faire peur et avançait d'un pas mal assuré vers le canapé, s'approchant sans pour autant s'asseoir aux côtés de l'inconnu qui occupait son salon. Avait-il toujours eu les cheveux bruns? Les sourcils froncés, il se gratta le front. Il pencha la tête légèrement sur le côté avant de se mettre enfin à parler d'une voix rauque, éteinte.
« On est trop différents, t'as bien raison. J'en peux plus de vivre dans ton ombre. J'étouffe. » Alifay eu une remontée dégueulasse dans sa gorge et du prendre sur lui pour ne pas vomir, serrant son poing pour essayer de garder le contrôle sur son estomac. Il sorti sa baguette de sa poche de pantalon et d'un geste sec, quelques affaires aléatoires virent se glisser dans un sac. « J'te laisse l'appart, y'a plus rien de bon à en tirer de toute manière. »
Caly se détourna d'Asmo et attrapa le sac d'une main tremblante. Son corps était couvert de sueurs froides, il était glacé, et pourtant ses veines étaient bouillantes, prêtes à fondre. Sa vision se troubla un instant et il essaya de chasser cette sensation bizarre d'un mouvement bref de la tête. C'était la bonne chose à faire, il ne pouvait plus vivre dans la tyrannie que lui imposait Asmodeus. Qu'importe les moyens, il devait quitter ce monde affreux que le mélange acide avait déformé, crée de toutes pièces. « Adieu, Way. » Lacha-t-il alors qu'il avait la main sur la poignée, prêt à sortir de cet enfer, et de transplaner le plus loin possible.
Caly G. Alifay
Re: Caly & Asmo; TIGHTROPE Jeu 28 Mai - 10:26
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TIGHTROPE.
Nothing can save us, nothing between Infinite madness and the spiral of humanity Nothing controls us, nothing breeds The void awakens in the quickening of atrophy Welcome to a world of pain
Je ne veux pas le regarder, mais je sens bien qu'il est pas dans son putain d'état normal. Est-ce que ça justifie ou excuse quoi que soit ? J'en suis pas certain. Du moins je n'ai pas aujourd'hui la capacité de lui trouver des excuses et ça c'est une grande nouveauté.
« On est trop différents, t'as bien raison. J'en peux plus de vivre dans ton ombre. J'étouffe. »
J'ouvre de grands yeux et tourne un regard rempli de rage vers lui. Non mais fils de pute ! Qui vit dans l'ombre de qui ? J'ai les oreilles qui saignent d'entendre ces mots sortir de sa bouche. Ce n'est pas mon cœur qu'il touche, ce sont mes tripes. Et le voilà qu'il sort sa baguette et rassemble des affaires.
« J'te laisse l'appart, y'a plus rien de bon à en tirer de toute manière. »
Je bouillonne ! Et je me découvre cette capacité à ressentir pour lui quelque chose que je n'aurais jamais pu imaginer ressentir auparavant. De la haine ! Mon regard cours sur lui alors qu'il est occupé à s'agiter, la mine en vrac, transpirant et pas sexy pour un sous. Non il me dégoûte même ! Il se dirige vers la porte et je bondis sur mes deux pieds.
« Adieu, Way. »
FUCKING BASTARD ! Je me dirige vers lui et donne un coup violent à l'arrière de son genou pour le faire plier. Le gars est défoncé et pour cette fois j'ai bien plus de force que lui. Alors qu'il s'éclate par terre je lui saute dessus et bascule mon corps sur le sien. Une main fermement vissée sur sa gorge et tout mon poids qui l'écrase contre le plancher. Je lui crache au visage.
T'est vraiment le pire de tous les fils de pute ! C'est MOI qui en ai bavé le plus pour toi ! Monsieur j'ai pas d'âme, monsieur je poignarde mon propre frère...Monsieur je prends, mais je ne donne jamais rien en retour. Je te déteste Alifay et je ne veux plus jamais te voir de toute ma putain de vie.
Je me redresse et le saisi fermement par le col de son t-shirt. J'ouvre la porte et le traîne dehors sur le pas de la porte. Je lui enchaîne un coup de pied dans le bide pour qu'il ne puisse pas rentrer à nouveau et je me penche vers lui. J'ai même pas la rage ou l'envie de me battre. Même pas forcément l'envie de lui faire mal pour qu'il revienne. Je veux juste plus de sa tête de con devant moi et au final c'est pire que toutes les autres options.
Dégage de là ! C'est pas une grande perte et je plains de tout mon cœur les personnes qui auraient le malheur de rentrer dans ta vie.
Et je claque la porte devant sa gueule. Je me colle le dos contre la porte et pousse un profond soupire en me laissant tombé sur le sol. Comment j'ai pu encaisser ça toutes ces putains d'années. Un frisson glisse le long de ma colonne vertébrale alors que quelque chose chatouille au fond de ma cervelle. - OUPS -
Caly G. Alifay
Re: Caly & Asmo; TIGHTROPE Jeu 28 Mai - 10:26
Gallions : 162
Il lui tournait déjà le dos, la poignée était déjà entrain de tourner lorsqu'il fut fauché par une violence inouïe. Son genou forcé de ployer, Caly fut déséquilibré et son corps tomba lourdement sur le planché, le derrière de sa tête rencontrant sauvagement le bois de la porte, puis celui du paquet. Écrasé sous le poids d'Asmodeus, Alifay ne pu s'empêcher de lâcher un petit gémissement d'effroi. Il allait mourir, là, maintenant, sous ses mains, et il n'avait pas la force de l'en empêcher. Mais n'était-ce pas ce qu'ils avaient toujours prédit? Maintenant que le moment était arrivé, il avait du mal à trouver ça poétique, romantique. Seulement terrifiant. Il se recroquevilla un peu sur lui même, prêt à recevoir le premier coup alors que Way le maintenait fermement par la gorge, rendant sa respiration agitée difficile. Il ne retournait pas le regard, même quand le crachat de haine vint inonder son visage, dégoulinant dans ses yeux, sur sa bouche.
« T'est vraiment le pire de tous les fils de pute ! C'est MOI qui en ai bavé le plus pour toi ! Monsieur j'ai pas d'âme, monsieur je poignarde mon propre frère...Monsieur je prends, mais je ne donne jamais rien en retour. »Sa rage s'abattait sur lui, encore et encore, mais il n'était plus assez fort pour l'encaisser, ni pour se débattre, se libérer de sa terrible emprise, autant physique qu'émotionnelle. « Je te déteste Alifay et je ne veux plus jamais te voir de toute ma putain de vie. » Il entendait chaque mot, chaque parole, mais n'en comprenait pas le sens. Pourquoi inversait-il les rôles? Et de quel frère parlait-il? Caly n'avait pas de frère, pas de famille, personne. La seule et unique famille qu'il avait était entrain de le trainer par le col de son t-shirt, l'étranglant par la même occasion , le jetant hors de sa vie.
Il accueillait le coup de pied dans son estomac dans un grognement étouffé et cracha une gerbe de sang sur le paillasson. Pas bon signe. « Dégage de là ! C'est pas une grande perte et je plains de tout mon cœur les personnes qui auraient le malheur de rentrer dans ta vie. » Blam. La porte s'était fermée d'un coup sec, mettant enfin un point final à cette tempête, à leur sordide relation. Toujours en boule sur le sol, il lui fallut quelques secondes avant de réussir à se relever, le corps tremblant.
Tomorrow is another day And you won't have to hide away You'll be a man, boy! But for now it's time to run, it's time to run!
Il était pris de vertiges, chaque centimètre de son corps hurlait de douleur, son esprit brisé n'arrivait à se concentrer sur rien. Caly devait partir, s'enfuir, mettre derrière lui 16 ans de son existence et ne plus jamais se retourner. Fermement accroché à son sac, il dévala les escaliers de l'immeuble, manquant tomber à chaque marche, se rattrapant misérablement à la rambarde pour mieux repartir, et mieux trébucher juste après. CRACK. Il transplana sans destination précise et s'éclata la face sur le mur d'une ruelle trempé par la pluie battante qu'il ne reconnaissait pas. Son regard aux pupilles dilatées s'agitait, essayant d'identifié ou son instinct l'avait guidé. Il ne savait pas ou il était, et il ne savait pas ou aller. Etait-il seulement encore à Londres?
CRACK. Nouvelle disparition, nouvel atterrissage hasardeux, s'étalant dans des poubelles en métal qui firent un boucan de tout les diables. Alifay essayait de se concentrer, de trouver un refuge, une bonne âme qui pourrait l'accueillir, mais n'arrivait à penser à personne. Je plains de tout mon cœur les personnes qui auraient le malheur de rentrer dans ta vie, les mots d'Asmodeus lui résonnaient dans les oreilles et un sanglot s'étouffait dans sa gorge. Le cœur au bord des lèvres, il prit appuie sur un mur glissant, faisant tout les efforts du monde pour ne pas dégueuler ses tripes, persuadé qu'il en crèverait. Lâchant ses affaires, il prit son visage entre ses mains dégoulinantes et la secoua pour essayer de chasser les paroles de Way qui laceraient son esprit.
CRACK. Nouvelle ruelle, faiblement éclairée par un lampadaire moldu. Le silence de la nuit se brisa dans un cri d'agonie et la soudaine souffrance le foudroya, le fit perdre pied et il se fracassa les deux genoux sur la pierre : une très grosse partie de son bras était manquante, il pouvait y discerner les muscles, les os. Caly essaya d’empêcher le flot inquiétant de sang de fuir son corps tout en serrant la mâchoire à s'en péter les molaires. Il n'avait nul part ou aller. Il allait crever la, comme un chien des rues, seul. Sa pire phobie, le plus terrible de ses cauchemars.
La douleur était insoutenable, mais ce n'était pas seulement du aux coups ou à son bras en charpie, mais il était entrain de crever de l'intérieur. Au bord de l'évanouissement, et dans un énième CRACK., Caly s'écrasa dans un bruit sourd sur une porte avant de vomir, puis de s'évanouir, sur le paillasson appartenant à un frère dont il avait oublié l’existence.