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Caly G. Alifay
Caly G. Alifay
« Let this world explode. »
3 Aaron Millers Leandrà LadyLys "La Bataille Commence"   Ven 29 Mai - 14:28
Gallions : 162
    
/INTRIGUE A PLUSIEURS/

Leandrà LadyLys a écrit:
Non pas que sa journée fut désagréable, mais Leandrà était fichtrement contente qu'elle s'achève. Elle n'avait rien fait de palpitant, et ses jambes étaient engourdies du fait qu'elle soit resté assise toute la journée. La jeune femme passa son manteau et commença à le fermer quand un Auror vint à elle, visiblement affolé.

- Il faut rester ici, Auror LadyLys!

Étonnée et troublée par son comportement et sa détresse, elle reposa son sac.

- Et pourquoi? Que se passe t-il?
- Il va venir, ici, au Ministère. Il faut se battre, sinon, partez. Ou alors, rejoignez l'atrium.

Le ton de sa voix était suppliante, pas tout le monde aurait comprit qui se cachait derrière ce "il" appuyé, mais pour la Brune, cela ne fit aucun doute, et son choix était fait. Leandrà ne rentrerait pas à l'appartement ce soir. Son visage d'habitude si doux, montrait à présent des traits durs, consciente du danger qui la guettait, elle et les autres.

Elle n'était pas au courant des raisons qui poussaient le Dark Lord à se pointer alors que beaucoup ne croyaient pas à son retour, elle ne savait pas non plus combien de Mangemorts allaient débarquer et encore moins qui était venu pour défendre le Ministère, mais rester se battre était tombé sous le sens, c'était une Auror, et elle venait de la maison de Godric!

La jeune femme fit un hochement de tête alors que l'auror attendait fébrilement une réponse, et , satisfait, il la quitta, certainement en quête d'autres combattants. Elle resta là, elle avait besoin de mettre ses idées en place, de se préparer psychologiquement. D'un geste lent, elle retira son manteau noir, le pliant délicatement sur son bureau. Ce jour fut un des rares ou la Belle était habillée entièrement en noir, un col roulé cachait son cou fin et blanc, et un slim soulignait sa silhouette svelte, au moins, on ne la voyait pas autant que si elle était en rose, une chance, c'était un avantage dans cette bataille. Elle tira sa baguette et murmura.

- Spero... Patronum.

Une panthère argentée apparut alors, et après lui avoir susurré quelques mots, elle quitta la pièce en même temps que la sorcière. A mesure qu'elle longeait les couloirs, elle se vidait la tête de tout ce qui pourrait la perturber et la rendre alors moins efficace : Lilith, Aaron, Sykes, sa mort probable... Elle fut enfin dans l'Atrium, alors que son patronus était certainement arrivé à destination, disant alors à Lilith qu'elle ne rentrerait pas ce soir, une bataille sanglante s'annonçait, mais il ne fallait pas qu'elle s'inquiète...

Un amas de gens se tenait à côté de la fontaine de la Fraternité, et LadyLys se joint au groupe. Elle se posta devant un Sykes en plein discours sur le fait que prier était inutile, personne n'allait les sauver à part eux même, et il n'avait pas tord. La jeune Brune se redressa, aussi droite que son dos le pouvait, la tête haute. Ses cheveux attachés en une queue de cheval dégageaient son visage qui semblait plus adulte, plus responsable, à cet instant. Le courage Gryffondorien, donc stupide, était visible dans chacun de ses traits, dans chacune de ses inspirations. Mais à mesure qu'Apophis parlait, le courage s'amplifiât, mais une peur terrible lui tordait les entrailles. Quoi de plus normal...

D'après Sykes, il fallait faire confiance à Potter, et elle n'y voyait aucune objection, sauf le fait qu'il lui donne des ordres, c'était un gosse de quinze ans! " Le Seigneur des Ténèbres est revenu", un frisson d'horreur lui parcourut l'échine. LadyLys le savait déjà, elle avait cru le récit du Balafré, mais venant de la bouche d'un Auror tel qu'Apophis, cela était plus tranchant, plus pénétrant, plus dévastateur, et sa peur grandissait.

Elle baissa les yeux, elle allait sûrement mourir ce soir, elle devait se préparer à cela. "Je ne veux aucun prisonnier" et son regard se releva instantanément, le posant sur le Blond. Un Auror quitta les rangs et protesta, mais Sykes avait raison, encore. Pourquoi vouloir les juger? Aucune punition n'était à la hauteur de ce qu'ils avaient fait, et puis, les mages noirs n'allaient pas hésiter une seule seconde à les tuer.

La Belle sentait la réticence des autres de devoir tuer des sorciers, mais Leandrà se conforta à l'idée qu'elle pouvait mettre fin à la vie d'un homme si il attentait à la sienne. Et Sykes les laissa là, baignant dans le doute et l'appréhension, seul certains semblaient sur de sois, inconscience.

Ses prunelles se posèrent de parts et d'autres de l'atrium, et elles s'arrêtèrent sur Harry. Un sourire étira ses lèvres, offrant un peu de réconfort à ce jeune garçon. La réponse était là, le Lord venait pour finir son travail : achever le Survivant. Trop de questions l'asseyaient tout à coup, il ne devait pas venir que pour décimer un tas d'Aurors, d'étudiants et de membre de l'Ordre, c'était sûrement autres choses... La Brune s'assît à même le sol glacé, adossé contre le rebord de la fontaine, prenant son visage dans ses mains. C'était de la pure folie, elle ne s'était jamais vraiment battu en duel avec un Mage Noir.

Leandrà LadyLys allait sortir du Ministère dans une boite en bois, et les pieds en avant.

Ainsi soit-il, elle ne pouvait plus faire marche arrière, elle n'était pas lâche! Quitte à mourir, il fallait mourir dignement, en plein combat. Et la jeune femme comptait bien entraîner un maximum de Mangemorts dans sa chute.

Il y eut un vacarme assourdissant, les ascenseurs, et l'ancienne Gryffondor se leva d'un bond, avançant d'un pas assuré, passant alors devant Granger et Potter, ainsi que les autres élèves & Aurors. La voilà en première ligne... Elle pointa d'un geste sec sa baguette. LadyLys ne savait pas encore si c'était des alliés ou des ennemis, mais elle était prête, guettant alors le moindre reflet d'un masque les représentant si bien, ou si mal...
Caly G. Alifay
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Re: 3 Aaron Millers Leandrà LadyLys "La Bataille Commence"   Ven 29 Mai - 14:32
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Aaron Millers a écrit:
Quelque part, quelque part au fond de lui, Aaron avait toujours été persuadé que ce jour arriverait. Le jour où, en quelque sorte, il ne pourrait plus fuir dans l'alcool. Où il devait enfin faire face à ses responsabilités et faire... des choix. LE choix.

Embrumé. Assourdissant. Comme si un obus venait d'éclater à trente centimètres de lui, Aaron n'entendait que quelques bruits de fond, rapidement étouffés. Malgré lui, les souvenirs remontaient lourdement, puissament, et l'obligeait à revivre le moment qu'il avait redouté depuis qu'il était Auror, et surtout depuis que Voldemort était soit disant éteint.

Il remplissait les rapports de mission dont personne ne voulait. Comme d'habitude. Toutes les minutes, il levait le nez sur la grande horloge de la salle des Aurors dans l'espoir incensé que sa journée se finirait plus vite. Malheureusement, un supérieur lui avait rapidement dit que s'il n'avait pas fini à 6h, il resterait toute la nuit s'il le fallait. Grumpf.

Il avait entr'aperçu Leandrà, un peu avant. Habillée tout en noir. Prodigieusement séduisante, elle avait captivé son regard mais ils n'avaient pas parlé. Aaron adorait cette situation. Faire semblant d'être de parfaits inconnus toute la journée, et une fois le travail terminé, passer parfois chez elle... Elle était devenue sa drogue, son besoin. Elle le savait. Voila pourquoi chaque jour, se disait-il, elle avait l'air de l'appâter physiquement un peu plus comme si sa seule et unique présence n'avait pas suffit.

Ding, dong... La pendule sonnait le glas - mais il ne le savait pas encore. Fatigué de cette journée harassante et surtout ennuyeuse, dans la triste chaleur de ce faux été, Aaron avait décidé de filer à l'Anglaise (et c'était le cas de le dire). Sans faire montre de discrétion, il avait passé sa veste, avait fourré sa baguette dans sa poche et caché les rapports dans son tiroir de bureau, à côté de sa bouteille de whisky de secours. Et il était parti. Sans se douter de rien, sans savoir ce qui se tramait dans les couloirs inférieurs du Ministère, sans arquer ses pensées maladives sur le pauvre Survivant auquel il n'avait jamais vraiment compati, fort de ses propres soucis, Aaron se dirigeait tranquillement vers la sortie, persuadé de pouvoir rentrer chez lui, de subir les reproches d'Amanda, absente du Ministère aujourd'hui, et de revenir le lendemain. Tout était comme d'habitude, la routine suivait son cours, rien ne changeait, rien ne changerait jamais et personne ne troublait ce quotidien...

C'est devant les portes des Ascenseurs qu'on le cueillit. Il avait bien vu courir Apophis cinq secondes auparavant mais ne s'était pas posé de questions, pensant simplement que le blond avait oublié un chou à la crème quelque part.

Il ne se souvenait même plus de qui l'avait interpellé. Un jeunot, un Auror certainement, encore boutonneux, encore fuyant, qui ne le regardait pas dans les yeux. Bégayant, il avait bavé un flot de paroles qu'Aaron avait chassé d'un geste sec de la main.

- " Si les agents du département des Mystères ont des difficultés avec le personnel, ce n'est pas mon problème..." avait appuyé Aaron sans le regarder en écrasant littéralement le bouton d'appel de l'ascenseur doré. "Alors tu es gentil, mais tu vas plutôt chercher les agents de la maintenance."

Avec un bruit métallique, l'ascenseur bringuebalait des étages d'en bas pour venir le chercher, l'emmener loin d'ici. Mais le petit jeune lui avait tenu la jambe et s'était placé devant lui, dans la volonté évidente de le retenir.

- " Tous les Aurors sont demandés dans le Hall... Il faut vraiment y aller... V... Vous-Savez-Qui... Il... Il va venir, il... a envoyé... ses Mange... ses... compagnons..."

Les portes s'ouvrirent devant eux. L'ascenseur était totalement désert, un silence horrible suivit la déclaration de la voix impersonnelle qui annonçait le niveau 9. Aaron s'était figé. Il observait la petite cage jaune, celle qui pouvait l'emmener vers la sortie, qui pouvait le sauver d'office. L'empêcher de faire ce choix qu'il redoutait, ce choix... qu'il ne voyait que d'un oeil perverti. Le jeune homme s'agitait à côté de lui.

- " Harry Potter va nous guider!" lança-t-il d'une voix beaucoup plus forte (personnellement, il ne voyait rien de rassurant là-dedans, mais bon...). "Il est là, avec nous! Il l'a vu, il... Il faut l'écouter et... Monsieur... Si vous voulez partir... faites le maintenant, mais dépêchez-vous! Décidez-vous!"

Il paniquait. Pas Aaron, le petit. Là, à se dandiner à côté de lui comme si la Mort lui collait le train. Aaron ne le regardait toujours pas, mais il sentait peser sur lui ses yeux de merlans frits qui faisaient de lui l'inquisition parfaite. Rester, partir, fuir, se battre...? Ce combat avait l'air de faire rage autant dans son esprit que dans le sien. Mais Aaron restait bloqué, totalement immobile. Ses prunelles restaient appuyées dans le fond de la cage d'ascenseur, pendant que le jeunot le harenguait pour qu'il se décide. Voyant qu'Aaron ne se bougeait toujours pas, il marmonna un juron et s'enfuit en courant par une autre porte.

Il semblait à Aaron que le Q.G des Aurors s'était vidé entre temps. Ses oreilles captaient toujours des bruits lointains, extrêmement lointains, mais dans un périmètre assez large, tout était étouffé, turbulent. Il tremblait. Non, il ne tremblait pas... Si... Sa tête tournait, il se tint au mur, mais il glissa légèrement sur le côté. Avant d'avoir réfléchi, d'avoir tenté d'assimiler ses sentiments, il s'était détourné, et s'était engouffré dans l'autre ascenseur, celui qui montait à l'Atrium, pas ce lui qui descendait.

C'était son devoir qui le guidait, il le savait. Aaron était certain que seule sa condition d'Auror le faisait marcher comme un automat vers cette destination qu'il savait fatale. Létale. Mortelle. Tous les synonymes étaient bons pour désigner cet attrape-couillon de débutant, cet envoi à l'abattoir dégueulasse. Il n'était pas en état... Jamais en état.

Dans l'ascenseur, Aaron s'observa dans le petit miroir fixé sur une paroi brillante. Son teint était cireux, presque cadavérique. Des cernes violaçaient ses yeux sanguins, sa barbe grisonnante lui faisait prendre soudain vingt ans de plus. Il se pencha en avant. Le décor autour de lui tremblait, se déplaçait, s'harnachait sur lui-même en un tourbillon plutôt rectiligne. Seul lui restait immobile dans cette étendu embrumée. Embrumée. Embrumée. Comme si une tempête s'était déclenchée simplement au-dessus de lui. Embrumée.

A chaque étage, la voix résonnait, et à chaque étage, des dizaines de personnes s'entassaient avec lui, certaines surexcitées, certaines aussi pâles et immobiles que lui. Ils allaient au même endroit, tous, il le savait. Un troupeau qu'on envoyait à l'abattoir. Et il faisait partie de ce bétail idiot qui suivait les règles appliquées, qui suivaient les directives du courage, de la force, du Bien... Ce choix, encore, qui lui sautait dans la tête, qui lui faisait mal, parce qu'il ne savait pas quoi en faire. Fuir, rester, partir, se battre... Il avait encore le temps de décider...

Atrium. Terminus, tout le monde descend. Il resta un certain temps au fond de la cage d'ascenseur, pétri de peur, ou plutôt d'angoisse, effrayé de l'être à l'avance. Sa baguette lui faisait mal dans sa poche intérieure. Sa veste était trop lourde sur ses épaules. Sa ceinture coupait sa respiration par saccade. Quelqu'un lui tira le bras et il le suivit de sa démarche de condamné.

Il allait partir. Courir vers l'extérieur, s'enfoncer dans une cheminée, jeter la poudre verte et disparaître dans l'explosion jusqu'à chez lui. Merde à la fin. On allait pas le forcer à se faire tuer comme un malpropre.

La voix de Sykes lui fit tourner la tête subitement. Il était là, il s'adressait au tas de Mages Blancs compact comme s'il était leur chef, prenant la tête des opérations. Ca ne l'étonnait guère, mais c'était assez gênant. Lui, il restait. Il était Auror... Normal...

Devant la Cheminée, il n'eut pas honte, d'autres faisaient comme lui, mais surtout des femmes qui l'observaient avec pitié. Et là, Aaron eut un gros doute qui le cloua sur place pendant que des bruits inquiétants résonnaient derrière lui, vers le lieu futur des combats.

Leandrà. Où était Leandrà. C'était forcé, elle était présente, elle était Auror... Elle n'aurait jamais fui, pas elle...

Il se retourna, dans un bond. Sa baguette était dégainée. Bousculant les gens qui chialaient sur son passage, Aaron chercha du regard la silhouette élégante dans sa tenue de deuil. Un deuil anticipé, peut-être son propre deuil... Qu'importe. Enflammé, embrumé, Aaron la remarqua en tête de ligne, de celles qui seraient les premières à tomber. Il se surprit à courir, direction les combats, suivi du regard parfois admiratif de femmes qui louaient son courage. Si elles savaient... Trop saoul pour s'en rendre compte, trop saoul pour s'en sortir sans elle.

Les portes allaient s'ouvrir, ça se sentait. Le temps était finalement venu, celui de la grande bataille qui lui coûterait fatalement la vie. Il n'était pas de ceux qui s'en sortiraient, il n'était pas dans le camp des batteurs et des gagnants. Plutôt de ceux qui crèveraient seuls dans un couloir et qui se feraient piétiner, agonisants lentement... Les bruits se rapprochaient. Ils devaient être là, juste devant.

Sans un mot, arrivé près d'elle, Aaron repoussa Leandrà sur le côté, sortant de cette masse qui était prête à se battre. Il la poussa vers la fontaine de la fraternité magique, lui tenant le bras comme un étau. Il penserait plus tard à son attitude idiote et machiste, trop protective. Aaron savait qu'il n'avait pas son mot à dire dans l'histoire, qu'elle prendrait son geste pour un attachement trop fort qu'il ne ressentait pas. C'était par pur et simple égoïsme. S'il survivait (keuf keuf), il ne fallait pas qu'elle, elle meurre. Il ne le supporterait pas. Retomber dans le cercle vicieux de la cruelle solitude. Etre seul, à nouveau...

- " Qu'est-ce que tu fous encore là, toi?? Rentre chez toi!" beugla sa voix rocailleuse, quand il s'arrêta près de la fontaine dont les doux clapotis brisaient la gravité de la situation. "Leandrà, bouge de là! Va te cacher!"

Ses doigts se desserrent, son regard se rapprocha. Il s'avança, mais ses yeux se mirent à fuir comme il avait lui-même tenté de le faire. Il ne pourrait jamais lui avouer qu'il avait failli s'en aller, lui aussi... Non. Mais elle, elle ne pouvait pas prendre un tel risque, pas pour ça, pas aussi bêtement! Mourir pour une telle connerie alors qu'il avait tellement besoin d'elle!

- " Allez!" il la poussa légèrement. "Voldemort et Potter n'ont pas besoin de ton stupide sacrifice!"

Un frisson parcourut le dos en sueur d'Aaron. Brrr, il avait prononcé son nom? Whah. Il s'impressionnait. Un regard en arrière et un rictus aux lèvres; Aaron avait toujours ce défaut de vision qui lui faisait tout voir en mouvement, et ce qu'il voyait immédiatement, c'était la Mort qui fonçait vers lui, cavalière.
Caly G. Alifay
Caly G. Alifay
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Re: 3 Aaron Millers Leandrà LadyLys "La Bataille Commence"   Ven 29 Mai - 14:37
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Leandrà LadyLys a écrit:
C'était le vide le plus complet dans sa tête. Leandrà se tenait la, en première ligne, le bras tendu vers un ennemi encore invisible. Elle savait que, pas loin, arriveront des dizaines de Mangemorts, et peut être même le Seigneur des Ténèbres lui même, ils viendront alors les cueillir tous joyeusement. Cela allait finir dans le sang, c'était certain. Et se mettre aux devants n'étaient certainement pas la meilleure des solutions. La Brune sentait le poids des regards derrière elle. Ils devaient tous la prendre pour une folle, ou une suicidaire chronique. Non, rien de tout ça, elle aimait la vie, elle ne voulait pas quitter ce monde. Mais on ne devient pas Auror pour rester derrière un bureau.

Elle sentait peser sur son coeur sa mort imminente. Ils arrivaient, elle le savait... LadyLys aurait tout donné pour revoir une dernière fois les personnes qu'elle portait tout au fond d'elle : Lilith, ses parents, Aaron... Allait-il venir se battre? Qui sait? Peut être était-il déjà en route... Ou bien, les Mangemorts l'avaient trouvé avant qu'il n'arrive à l'atrium? Non. Elle ne devait pas songer à cette éventualité. Elle secoua vivement la tête et tendit un peu plus le bras qui était lentement retombé, découragée.

La Belle ne se laissa pas abattre. Elle poussa ces pensées dans un coin de sa tête, se reconcentrant sur le combat imminent. Son regard balaya l'atrium qui s'étendait à ses pieds, la baguette toujours tendu. Elle ignorait la crampe qui grimpait doucement le long de son bras, ce n'était pas le moment de flancher, surtout que l'attaque pouvait être donné à n'importe quelle seconde.

La jeune femme fut poussé de côté, avec une force assez intense. Elle ne comprit pas tout de suite qui la traînait hors de la masse, vers la fontaine. Son bras était presque broyé sous la poigne de celui qui la tenait. Son regard se posa sur un corps qu'elle connaissait par coeur, et elle eut le souffle coupé. Ses prunelles se plongèrent dans celles d'Aaron, brillantes d'incompréhension. Il se mit à brailler, et les sourcils de la Belle se froncèrent. Partir? Se... cacher? Il avait bu combien de verres ce soir pour dire de telles conneries?

Leandrà resta sans voix. Il lui demandait d'être... Lâche... De fuir le combat. Non! Sa place était ici! Mais pourquoi se souciait-il tant de cela... Avait-il peur de la perdre? Mais devait-elle se résoudre à partir, alors que les gens qu'elle aime se battaient? Non, c'était impensable. L'Auror réagit enfin quand il la poussa légèrement, l'encourageant à emprunter une cheminée.

D'un geste rapide, la Brune lui attrapa le poignet, plongeant son regard océan dans celui vert d'Aaron. Ils restèrent ainsi quelques secondes, avant que la Belle se décide à parler, enfin, d'une voix grave, mais ou perçait une pointe de colère.

- Non mais ça va pas?! Tu crois vraiment que je vais fuir alors que les gens que j'aime vont se battre?

C'était une ancienne Gryffondor, par Merlin! Pouvait-elle songer ne serait-ce qu'une seule seconde d'aller se réfugier dans un coin à l'abri? Non, ce n'était pas possible, cela ne lui était même pas venu à l'esprit. Et ce n'était pas le comportement protecteur et machiste de Millers qui allait changer sa décision.

- Si je pars. Ce sera avec toi.

Elle ne cilla pas, et elle était sérieuse. Elle fuirait, oui, à condition que son amant vienne avec. Sa mine resta dénué de tout sentiment, seuls ses yeux montraient une lueur du genre " dans cinq minutes je m'effondre en pleurs, mais je dois résister". Face à son silence, elle se décida enfin à parler, à nouveau.

- Alors, nous nous battrons... Ensemble?

Il ne pu y avoir de réponse. Un grand mouvement de foule se fit visible, et surtout audible, avec un mélange de "Qu'est-ce que c'est ?" " Attentiiiiiiiion!" "Ils arrivent...". Son sang ne fit qu'un tour. Leandrà jeta un regard plein de tendresse, le genre de regard qu'elle ne lui gardait que pour le soir, quand ils se retrouvaient ensemble, cachés aux yeux du monde. Ce serait peut être le dernier...

Puis elle lâcha son poignet, et se dirigea vers la masse d'Aurors qui se dispersaient : certains reculaient, d'autres avançaient, lentement. La Brune passa à travers la doule foule, la baguette baissée, le long du corps. A leur droite émanait des cheminées une brume épaisse et verte. Cela n'était pas vraiment bon pour eux.

- Mettez vous en place! Vous n'allez pas attendre gaiement qu'ils viennent vous avadakedavariser ? Si?

Ces mots étaient sorti tout seuls, comme si son inconscient voulait bouger ce tas de sorciers empotés et dénués de toute forme de courage. Et ça se disaient Aurors? Seuls certains étaient dignes de porter ce nom. Sans se retourner, pour adresser un sourire de soutien. Rien. Elle avançait, en tête. Cette fumée rampait sur le carrelage, et LadyLys jugea qu'elle se trouvait assez proche, et se décida enfin à s'arrêter de marcher. Elle se tenait aussi droit que son dos le pouvait, et sa baguette était en place, prête à saigner du Mage Noir.

Son défi personnel : en dégommer le plus possible, avant de se faire elle même dégommer. La Belle ne se tourna pas pour savoir si Aaron l'avait suivi, si il se tenait à ses côtés, ou pas. Peut être était-elle seule, face aux Mangemorts qui n'allaient pas tarder, ou peut être pas. Son bras fut saisi de tic l'espace d'un instant. La peur? L'adrénaline? Un peu tout ça.

Leandrà sentait au plus profond de son âme qu'ils étaient la, que leurs silhouettes allaient découper la fumée verte d'une seconde à l'autre. Et cela ne manqua pas. Son coeur sembla s'arrêter, ainsi que le temps, lorsque des formes obscures étaient visibles dans le verdatre en face d'eux...

Et merde, elle avait besoin de le sentir auprès d'elle, là, maintenant. Ce serait sa dose de courage. Mais LadyLys n'osa pas se retourner, parce que si il n'était pas là, elle serait bien trop déstabilisée, et se ferait dégommer sans autre forme de procès.

Sa baguette cracha quelques étincelles roses, comme reconnaissent l'ennemi, et prête à se battre. Son cerveau se mis en mode économie, réfléchir trop serait fatal pour la jeune Brune, il fallait qu'elle soit rapide et efficace, à partir de ... Maintenant.
Caly G. Alifay
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Re: 3 Aaron Millers Leandrà LadyLys "La Bataille Commence"   Ven 29 Mai - 14:42
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Aaron Millers a écrit:
Aaron avait déjà vu des cadavres au cours de sa glorieuse et glorifiante carrière, aussi le corps du vieillard qui s'écroula à ses pieds ne lui fit aucun effet. La seule chose qui le sortit de sa léthargie maladive, ce fut la rapidité de cette mort. La facilité du Avada Kedavra. La ligne tracée de l'implacable sortilège. Ils ne pouvaient rien faire contre ça, et c'était précisément ce qui lui faisait peur.

Un seul Auror n'était pas encore en mouvement, et demeurait silencieux et béat comme un abruti. Aaron était paralysé, ses oreilles étaient toujours cotonneuses, ses yeux fuyaient, ses pensées n'étaient qu'un fouillis malmené par la seule vision de Leandrà qu'il avait pu capturer, et son odeur qui s'éloignait, se dissipait lentement. Tout autour de lui, les Aurors s'activaient, les cris fusaient, les injures, les brimades et les menaces. Les Mangemorts s'avançaient, menaçant, baguettes levées. Même les gamins lui passaient à côté sans qu'il ne daige réagir. Paralysé. Comme un débutant, un enfant qui a peur du noir. Il faisait réellement tâche, mais personne ne s'en rendait compte. Chacun avait sa propre bataille à mener, son combat personnel ou compilatoire, et personne ne le voyait. Il se faisait bousculer, mais ne réagissat pa, bégayant des flots alcoolisées de paroles inutiles, fouillait dans la vague humaine des visages amicaux ou simplement familiers. Il aurait voulu pouvoir ire que ça ne servait à rien, avoir l'influence nécessaire pour faire cesser immédiatement ce massacre. C'était vain dès le départ et aujourd'hui, la communauté sorcière perdrait son Survivnt.


Blop... Une bulle de savon gênante qu'on éclate du bout du doigt.

Aaron sursauta, car il captait désormais le vacarme épouvatable dans l'Atrium surpeuplé. Ses pupilles rétrécirent comme celles d'un chat qui fixe du regard sa future proie, pauvre souris bientôt froide. Il releva sa baguette, conscient de tout, à présent, cherchant cette voix, cette voix qui l'avait tiré de sa paralysie. Il s'avança en courant, tout le monde l'avait doublé pour participé au massacre, et là il le vit.

Apophis était bien là, au coeur du combat. Il faudrait penser à lui dire merci avant de mourir, tout de même.

Ses jambes le portèrent tout seul jusqu'au groupe d'adolescents que son collègue lui montrait. Dans un bond digne d'une antilope fugace, Aaron enjamba le cadavre du petit jeune qui était venu le chercher tout-à-l'heure et fonça jusqu'à Harry Potter et sa bande. Malheureusement, il ne fut pas assez rapide et dut suivre du regard le jeu de Malefoy et de ses camarades avant que... tatata, roulements de tambour...

Avant qu'Apophis n'intervienne évidemment. Aaron se surprit à sourire sincèrement et pendant que son ami était aux prises avec un Mangemort (ou deux, il voyait un peu flou, là), il poussa en avant les enfants, Harry Potter en tête. Il n'avait pas calculé sa force, tout ce qui avait compté dans son esprit, c'était de les éloigner du nerf principale de la bataille, beaucoup trop dangereux. Leurs vies étaient bien plus précieuses que les leurs, alors qu'ils profitent, un peu.

Les bras écartes comme pour tenter de les attraper tous en même temps, Aaron brailla, vouté en avant pour éviter les jets incessants de sortilège:

- " IL VA FALLOIR VOUS ELOIGNER UN PEU, LES GOSSES!" - il pointa du doigt Harry - "Et ça vaut aussi pour toi, sinon je vous assomme un par un, je vous enferme dans mon bureau, et je touche les filles pendant leur sommeil! Pigé?"

Il s'était adressé à Luna et Hermione très sérieusement, évaporant son sourire mauvais, avant de virevolter dans l'autre direction, vers les combats qui soudain l'électrifiaient.

Décharge d'adrénaline en plein coeur. Excitation nerveuse et émotionnelle qui le poussait à vouloir mourir en vainqueur, au combat, ce qu'il regretterait bien entendu lorsqu'il se prendrait un ou deux Endoloris en pleine yeule. Enfin bon, il verrait à ce moment-là.

Sautant toujors par-dessus les cadavres qu'il croisait, Aaron était maintenant décidé à retrouver Leandrà dans la foule. Si elle voulait rester, parfait. Si elle mourrait, cependant, il jetterait son cadavre dans une porcherie pour la punir et observerait en chialant les cochons se nourrir de sa peau... Sa si... sniflll... belle... snirfl... peau douce!! 3 Aaron Millers Leandrà LadyLys "La Bataille Commence" 2956070466

Et Aaron reçut un nouveau choc au creux de l'estomac. Il tournait presque en rond au milieu de tous ces gens, et son regard s'était reporté sur la troupe de gamins. Des Mangemorts leur faisaient face de nouveau et Aaron poussa un juron sonore. Ce qu'il avait fait, ce qu'Apophis était en train de subir, tout cela n'avait servi à rien.

Il y avait à présent tellement de choses à faire, à rectifier, de gens à sauver qu'Aaron s'étourdissait. Il aurait fallu qu'il soit trois pour se charger de tout ce qu'il lui incombait, et d'ailleurs, les Mages Blancs paraissaient être en défaut numérique.

1) Trouver Leandrà. Faisable. Objectivement, ce n'était pas le plus urgent. Subjectivement, où elle était, bordel??

2) Casser les dents de Lucius Malefoy. Ca le défoulerait et permettrait peut-être de gagner du temps à Apophis. Malheureusement, pas facilement faisaible.

3) Les gamins, nom de dieu! Ils étaien en danger! Mais là, Aaron avait envie de se répondre, et alors? Il s'en moquait royalement, de ces morveux, ils n'avaient qu'à pas se mettre dans un foutoir pareil! Ils avaient cherché à se cogner contre des Mangemorts, à eux d'assumer à présent...

Aaron bondit sur le côté, évitant de justesse un sort jeté par un Mangemort dont il ne voyait pas le visage. Sans réfléchir, il se dirigea vers Apophis et Lucius qui se battaient alors comme des Moldus, au sol, et profitant du fait que les quelques Mangemorts accompagnant le train du blondinet soit hors combat pour le moment, se pencha vers le Mangemort.

- " Bouhhh..." marmonna-t-il en retenant sa cape du pied, qu'il écrasa pour ainsi entraver ses mouvements. Apophis allait avoir plus de manoeuvre. "Ce cher Malefoy..."

Aaron se pencha un peu plus, scrutant le visage de son compagnon pour voir si quelque chose clochait, et sans attendre, dirigea le sortilège du saucisson vers Lucius. C'est qu'il s'était débattu, le petit fumier!

- " C'est bon, mon gros?" manière de dire "Apo', ça va aller comme tu veux, mon vieux?".

Mais oui, Aaron s'était inquiété, enfin... Il doutait qu'Apophis prendrait très bien son geste, mais surtout qu'il désirerait se finir le Malefoy tout seul... Ce n'était pourtant pas le sujet de l'instant et Aaron s'exclama d'une voix rapide et hachée:

- " Les gamins, regarde! Y'a des nouveaux Mangemorts et je les reconnais pas..."

Aaron se tourna du côté où le vieux Mangemort aux yeux pétillants barraient le chemin à Harry Potter. Le visage du jeune homme près de lui sembla soudain clignoter, comme pour le contredire et Aaron plissa les yeux, se souvenant très bien de ces traits.

- " Hey, mais ce serait pas..."

Il ne termina pas sa phrase car un Mangemort toujours caché par son masque se dirigeait vers eux, et sa baguette s'illumina. Aaron bondit de côté pour éviter qu'il l'attaque et disparut dans le foule sans rien dire de plus à son camarade auquel il avait pourtant promis de dire merci... et peut-être adieu. Il connaissait bien Apophis et ses anciens idéaux, et pourtant, à présent alors qu'ils se battaient du même côté de la barrière, Aaron avait pleinement confiance en lui. Confiance aveugle... connerie...

- "... Septy?" lança Aaron d'une voix forte, presque hésitante, alors qu'il débouchait près du jeune homme et des adolescents.

Il n'avait pas vu au passage Leandrà, en difficulté près de la fontaine magique. Il n'avait pas vu ce qui advenait d'Apophis, derrière, ni des autres d'ailleurs. Il n'avait pas vu les autres Mangemorts, celui derrière les enfants, celui derrière le vieil homme.

Tant pis. Ce serait peut-être la fin, mais il voulait au moins achever cette tapette de Septy Gouine avant de crever lui-même.
Caly G. Alifay
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Re: 3 Aaron Millers Leandrà LadyLys "La Bataille Commence"   Ven 29 Mai - 14:45
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Aaron Millers a écrit:
Les cris et les gémissements commençaient à devenir réellement assourdissants, à présent. Aaron piétinait plus qu'il n'avançait vraiment, mais une progression en avant lui semblait sa seule chance de survie alors que ses pensées s'axaient en majorité vers Leandrà. Il avait perdu de vue le nez retroussé de September - ou de la personne qui lui ressemblait tellement - et il avait mis cette apparition sur le compte d'une hallucination dûe à la peur et à l'alcool. De plus, Apophis ne lui avait pas répondu, ce qui lui faisait penser qu'il avait simplement imaginé que ce brave Quint s'était échappé d'Azkaban où il l'avait personnellement conduit. C'était tellement plus simple de penser comme ça... Ainsi, même sans savoir si Apophis le suivait encore, et en dépit des centaines de sorts qui fusaient au-dessus de sa tête dans une explosion incessante, il n'avait qu'un but, qu'un objectif: retrouver Leandrà.

La tête lui tournait d'être si désespérément à sa recherche alors que sa propre vie était en danger, mais il avait rapidement éjecté ce genre de considérations. Le seul endroit où elle pouvait encore être, c'était en retrait près de la fontaine de la Fraternité... Aaron y fonça, sans se soucier de mettre hors-service, au passage, quelques Mangemorts. Mais alors que ses bonds, ses pas de course et son chemin labirynthique le conduisait enfin jusqu'à la cachette de sa Leandrà, une voix, une horrible voix criarde et moqueuse l'appela, une voix qu'il ne pensait pas réentendre même dans ses cauchemars.

Aaron fit volte-face instinctivement et obéit à Sidney qui lui ordonnait de le regarder. Baguette branlante et regard éteint, il mit une seconde de trop à se décider pour lui envoyer un sort, ses pensées trop malmenées par les souvenirs qu'il gardait du Mangemort dément. Il ne vit rien venir. Juste cet air béat et vainqueur sur le visage détesté, et un éclair de lumière vivace (comme les crocodiles) qui fonçait sur lui, jusqu'à son épaule.

Zouing (bruit du couteau). Aaron après le choc se courba légèrement en avant sous la douleur, son visage grimaçant se crispant dans ce même masque. Rapidement, il observa le résultat sur son épaule et se désespéra de constater que son sang devenait merde. A pleine main, il saisit le couteau par le manche et l'extirpa de sa peau dans un grognement rauque. Il s'en foutait pas mal de Sidney et de ce coup en traître, il n'avait pas l'intention de le poursuivre, baguette levée. Il était juste pleinement conscient que ce couteau empoisonné aurait pu être un Avada Kedavra, mais il savait aussi que Leandrà avait besoin de lui.

Le seul écho qui répondit donc aux insultes de Sidney, ce fut le chuintement métallique du couteau qui retombait simplement au sol, tâché de son sang malade. Et boum (explosion).

Un grand mur de feu s'était dressé à sa droite, enluminant brusquement tout son visage d'une lueur rougeâtre, corrosive. La chaleur lui fit plisser les yeux, et son côté Auror lui gueulait de laisser tomber sa recherche pour se plonger vraiment dans la bataille, pour servir à quelque chose. Il avait des vies à sauver, non? Ouais peut-être, ouais...

Encore un peu voûté en avant à cause de la douleur de son épaule, Aaron atteint le seuil de la fontaine au moment même où cette tarée de Bellatrix lui passait devant en hurlant de joie. Il lui fallut encore courir, et cette sensation d'assourdissement le regagnait encore. Sa respiration rauque et les cris de Bellatrix étaient les seules choses audibles autour de lui. Il arriva en vue de Leandrà, et la voir vivante fut déjà un soulagement considérable; mais la Mangemort levait sa baguette... Le sort fusa, brûla toute chose sur son passage, des cadavres dont l'odeur acérée vint s'insuffler partout, des vivants qui se mirent à se tordre de douleur, et enfin...

Non, il ne le laisserait pas atteindre Leandrà. Bondissant devant elle tel un chacal en rute, il releva sa baguette en signe de protection, qui s'illumina d'un rayon bleu propre au Protego. Aaron baissa le bras, faisant dégoutter le sang au sol, mais stoppant nettement l'avancée des flammes perverses qui progressaient au sol.

- " Barre toi!" intima-t-il très sérieusement à Leandrà, baguette tremblante tout en sachant pertinnement qu'elle n'en ferait rien.

Un Protego lui semblait si peu face à Bellatrix Lestrange, et il avait tellement peu de temps pour réfléchir à un plan d'action... Aaron se prit à repenser qu'il lui faudrait au moins être deux ou trois pour assurer ses arrières, celles de Leandrà, et puis le reste...

Et là, shtiiiing! (Illumination) Aaron se souvint de ce sortilège très utile qu'on lui avait fait maîtriser au cours de ses multiples formations d'Auror. C'était exactement ce qu'il lui fallait.

Il se concentra quelques secondes, rageant de ne pas en avoir plus, puis releva brutalement sa baguette, coupant son Protego. Après un bref geste du poignet, il murmura simplement "Duplicata", et trois "clones" de lui se créèrent à ses côtés, imparfaits, certes, mais aptes à lui obéir. Il en poussa un devant lui pour absorber la riposte de Bellatrix qui viendrait certainement (pas fou, hein!), envoya le deuxième se perdre dans la mêlée pour retrouver Apophis, et enfin se tourna vers Leandrà.

Sa gorge bloquait tout ce qu'il aurait voulu lui dire maintenant. Il ouvrit bien la bouche, mais aucun son ne sortit, et son regard happait désespérément le sien à la recherche de ses mots qu'il ne pouvait plus prononcer. Puis finalement, il abdiqua, se dit que ce genre de regard suffisait bien pour dire adieu, et lui lança un bref sourire avant de s'adresser à son troisième clone:

- " Emmène là très loin d'ici. De force. Porte la, traîne la, fais ce que tu veux, mais barrez vous!"

Le clone obéit sans un mot et se dirigea vers Leandrà. A savoir qu'il avait la même force physique qu'Aaron, n'est-ce pas Cool , et il attrapa Leandrà sans hésitation par la taille pour la jeter sur son épaule avant de s'éloigner plus ou moins facilement. Aaron - le vrai - la regarda encore quelques secondes avec ce sourire factice aux lèvres, avant de se retourner vers Bellatrix. Son double, celui qui l'avait protégé, venait de s'écrouler au sol, touché par un sortilège anonyme, et il se retrouvait face à cette folle. Il était à espérer qu'Apophis pointe son cul le plus vite possible...

Il releva la baguette, prêt à se battre.

- " Alors la mégère, viens me montrer l'infériorité féminine!"
Caly G. Alifay
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Re: 3 Aaron Millers Leandrà LadyLys "La Bataille Commence"   Ven 29 Mai - 14:51
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Leandrà LadyLys a écrit:

Paumée, voilà ce que Leandrà était. Son esprit n'était que trop embrumé par ses pensées. Voir Aaron dans la bataille, en vie, lui donnerait espoir, lui donnerait envie de se battre, envie de continuer, de survivre. C'était la même chose si elle apercevait le Blond.

Une chose était certaine : il ne fallait ne jamais rester immobile durant une bataille. Chose qu'elle faisait depuis quelques minutes déjà, minutes de trop.

"YYaaahahahahahaaa !! Petite sorcière ! Je vais te griller, petite sorcière !!"


Bruit de déflagration, et la jeune femme tourna la tête vers des flammes courant vers elle. C'était cuit, elle était fini. Elle allait finir en poulet rôti.



"YAAHAHAHAHAHAHAAAA !!! Torche humaine !!!!"


Leandrà leva sa baguette et voulu lancer un puissant protego mais c'était trop tard, la lumière brûlante et aveuglante la fit fermer les yeux, protégeant alors son visage de son bras. Elle abandonna, attendant la mort. Mais jamais les flammes vint lui lécher le corps, ce fut une toute autre lumière que celle rougeâtre qui fut visible : bleu , protego. La Brune réouvrit les yeux, voyant une silhouette qu'elle connaissait par coeur qui la protégeait.



" Barre toi!"


" Non! Je reste ! Je me battr..."


Encore un peu sous le choc, LadyLys secoua vivement la tête avant de remarquer des taches de sang au sol, venant visiblement d'Aaron.


" Aaron! Tu es blessé ! "


Mais il n'en avait que faire, car déjà il avait levé sa baguette, brisant le bouclier, et plasmodiant. Elle connaissait ce sortilège pour l'avoir appris durant sa dernière année de formation. Ingénieux. Non pas que ce soit étonnant venant du Brun, mais dans le feu de l'action, c'était toujours impressionnant, et l'évidence lui frappa l'esprit : elle manquait terriblement d'expérience (allez Chou, je sais que tu te sens puissant la XD). Trois Aaron apparurent alors (hmmmm What a Face ... pardon) et il les envoyèrent au combat, du moins, les deux premiers, avant de se retourner enfin vers une Leandrà au regard admiratif.

Il semblait vouloir lui dire quelque chose, ses pupilles horriblement plantées dans celles de la Belle, puis il se résigna, apparemment incapable de dire ce qu'il voulait. Mais elle comprit rien qu'à la lueur qui brillait au fond ses yeux.


" Non ... "


Bref murmure en remuant la tête comme un gosse têtu.


" Emmène là très loin d'ici. De force. Porte la, traîne la, fais ce que tu veux, mais barrez vous!"


" NON !!"


Trop tard, son double avait déjà attrapé une LadyLys qui se débattait, mais rien à faire, elle ne pouvait se défaire de cette emprise. Tapant des poings sur son dos comme un vulgaire enfant, elle ne cessait de hurler tout ce qu'elle en pouvait. Elle ne le quitta pas des yeux alors qu'il venait de se retourner, prêt à se battre avec Bellatrix. Il ne faisait pas le poids face à cette tarée!



" AARON J'TE JURE QUE SI TU MEURS JE TE TUE!! ET TOI LACHE MOI !!"


Elle avait beau le frapper pour se dégager et retourner se battre, la copie de Millers semblait insensible à ses coups et à ses cris désespères. Les larmes aux yeux, elle continuait à crier à s'en arracher la gorge. La voilà amené de force vers les cheminées du fond, à l'abri. La ou elle ne voulait surtout pas être. Enfin à l'abri, ou presque, le double d'Aaron évita on ne sait comment un éclair vert qui alla exploser une cheminée à quelques mètres d'elle. Des gravats vint s'abattre sur son visage, traçant une longue et profonde balafre sur sa joue.

De loin, le combat était encore plus horrible à regarder. Des corps partout, des sorts fusaient sans arrêt, c'était l'anarchie la plus complète. La peur lui arrachait le coeur. Peur de ne plus jamais revoir ceux qu'elle aimait du plus profond de son âme. Elle s'était résigné à se laisser porter par cette pâle copie d'Aaron Millers. Impuissante (comme certains 3 Aaron Millers Leandrà LadyLys "La Bataille Commence" 4260891066 ).

Ils allaient pouvoir transplaner d'ici peu, la zone était proche. Elle avait fuit, comme une pauvre Serpentarde dénuée de courage. Une vipère voilà ce qu'elle était. POC. Disparition.

POC. Apparition. Ils étaient dans une ruelle que Leandrà ne connaissait pas. Elle n'avait aucune idée d'où ils avaient atterri. Les mots d'Apophis qu'elle avait entendu avant de disparaître semblaient résonner dans sa tête.



"AURORS, MAGES BLANCS !!!

SOUTENEZ MILLERS !!!!"



... Soutenez Millers... Soutenez... Millers... MAIS DANS QUEL SENS? Il n'existe pas de traducteur de phrases hurlées pendant une bataille? Et si il était blessé? Et si... Non... Pas Aaron... Non, il ne fallait pas! La jeune femme abattis son point contre la pierre, et cela, de toute ses forces. Ses os firent un bruit sinistre, et les larmes commençaient à couler. Non pas à cause de la douleur, mais le fait d'être la, loin du combat, loin de lui, loin d'eux, c'était horrible. La Brune se sentait horriblement lâche et inutile.

Elle jeta un bref regard à l'espèce de clone imparfait de son amant... image qui commençait à disparaître. Le fruit de son imagination? Non... il disparaissait bien sous ses yeux. Et Leandrà connaissait les raisons de la destruction d'un clone : la mort de l'original...

Son coeur sembla s'arrêter, et elle fut pris de profond vertige. Non il n'y avait pas que cela! C'était forcement autre chose! La distance... oui... ils étaient trop loin! Un clone reste entier que si l'original se trouve à proximité! Et le double s'évanoui dans l'obscurité, un sourire factice tellement propre au Brun.

La voilà seule, le sang coulant sur son menton. Elle sentait la chair brûlé, ses vêtements étaient maculés de taches pourpres, et les larmes n'avaient cessées de couler. Elle ne pouvait pas se résigner à rester ici, tel un blaireau se cachant dans son coin.
Caly G. Alifay
Caly G. Alifay
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Re: 3 Aaron Millers Leandrà LadyLys "La Bataille Commence"   Ven 29 Mai - 14:59
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Aaron Millers a écrit:
"Aujourd'hui, j'ai rien fait..."

Elle avait disparu dans la doule foule, loin de lui, et c'était tant mieux. Leandrà devait à présent respirer l'air sain de l'extérieur, de la liberté et de la sécurité, pendant qu'il se battait pour sa vie. En réalité, à présent que son clone était parti avec elle, il ne savait où, il n'avait plus qu'un but: survivre, sans jamais être sûr du résultat. Maintenant, il allait falloir se concentrer sur cette grosse fêlée de Bellatrix, son principal obstacle à la survie, relever courageusement sa baguette et se battre. Allez Aaron, montre ce que t'as dans le froc et fracasse la Mangemorte la plus tarée de cette damnée Angleterre.

Mais soudain, coupant court à son suicide armé, quelqu'un surgit sur le côté et s'interposa entre lui et Bellatrix, quelqu'un qui, même s'il avait du mal à se l'avouer, allait très certainement l'aider à s'en sortir. Apophis. Apophis Sykes venait de déboucher de la masse de sorciers, apparemment déjà un peu égratigné, et faisant face à Lestrange. Aaron n'aurait pas su dire s'il était réellement soulagé de le voir ici, maintenant, alors que son heure de gloire avait sonné, mais lorsque le blondinet se mit à jouer le paon, il bloqua. D'abord éhabi, Aaron fut plus que dégoûté de voir Apophis s'adressser à la Mangemorte comme on parlerait à une amante. Il ne comprenait pas vraiment son manège, et était sur le point d'intervenir (la honte sur les Aurors, hein!) lorsqu'il capta un regard d'Apophis. Apparemment, c'était plutôt calculé... n'empêche que ça restait passablement écoeurant. Heureusement pour ses pauvres yeux innocents, un Mangemort bondit devant lui et Aaron fut pris pour cible (coupaaaaable à chaque fois, mis à l'écaaaaart, fichéééééé ou même montréééééé du doigt).

Lorsque le sortilège d'Apophis électrisa littéralement Bellatrix, Aaron s'était déjà pris deux maléfices dans la yeule, dont un qui lui avait exposé l'arcade sourcilière. Malgré ça, il souriait légèrement car son adversaire était tombé inconscient au sol. Vacillant légèrement, il prit conscience qu'Apophis lui parlait et écouta distraitement ses directives, son regard vide braqué tantôt sur lui, tantôt sur Harry Potter qu'il avait repéré dans la foule. Lentement, les ordres d'Apophis prirent la forme d'un plan hâtivement dessiné dans l'esprit d'Aaron qui écoutait sans broncher.

Cette mission, il n'en voulait pas vraiment, c'était un travail assez ingrat, mais il n'était plus vraiment en mesure ni de réfléchir à autre chose, ni de refuser. Apophis termina sa tirade éternellement laconique avec quelques provocations auxquelles il ne répondit pas. Aaron n'entendit pas son remerciement, ou ne voulut pas l'entendre, et l'instant d'après, il avait à son tour disparu parmi le reste des mages combattants.


"J'ai écouté... les mouches voler..."

Il ne mit pas beaucoup de temps à traverser la zone des combats pour arriver jusqu'à Potter. Malheureusement, il n'allait pas pouvoir sauver tous les gamins, même pas s'occuper de les mettre à l'abri. Mais le plus important, c'était l'Elu, non? Les autres importaient beaucoup moins...
Arrivé devant lui, Aaron attrapa le bras du petit pote Potter et son visage couvert de sang se crispa. Il ne souriait plus, il avait cet air nerveux et mort de tous les sorciers présents ici alors qu'il lançait au gamin:

- " Je t'emmène au Départements des Mystères maintenant."


"Dans leur vrombissement... et leur reflet nerveux d'argent..."


Et sans attendre sa réponse (bah ouais je sais c'est chiant, mais tu vois j'suis un peu pressé et ça fait trois fois que je recommence ce post), Aaron tira Harry sans ménagement avec lui, jusqu'au passage escarpé qui menait aux étages inférieurs, réservé au personnel. Evitant quelques sorts au passage, l'Auror poussa le jeune homme dans un des ascenseurs dorés, et en guise d'adieu, lui marmonna:

- " Black est en bas, tu vas le chercher et vous vous barrez."

Ca suffisait largement. Pas besoin de souhaiter bonne chance à un balafré tel que lui. Il accomplirait sa mission comme Aaron venait de remplir la sienne. Il se détourna sans même attendre que les portes se referment sur Harry Potter, et replongea dans la masse des combattants.

"Là-bas, on ne s'ennuie pas..."

Et voila. Apophis pouvait être fier de lui, il avait fait tout ce qu'il lui avait demandé. Bon, il n'avait pas pris le soin de vérifier l'état des autres gamins, il s'était dépêché et il n'avait pas vraiment protégé Potter, mais il l'avait fait! Et maintenant que Harry allait faire ce qu'il allait à faire, la bataille allait cesser! Quand il aurait réussi, ces combats n'auraient plus aucun sens et chacun pourrait repartir tranquillement de son côté. Il irait retrouver Leandrà et tout pourrait enfin...

- " Aaaah, attention!!"

La femme qui venait de lui hurler aux oreilles le poussa brutalement en avant et se planqua derrière lui. Sans comprendre, Aaron leva légèrement sa baguette mais il n'eut aucun temps de réaction. En fait, il eut à peine le temps de voir le Mangemort se dresser devant lui. La seconde d'après, une grande explosion de lumière survint à quelques centimètres et Aaron fut totalement aveuglé par son maléfice.

Etrangement, le souffle de l'explosion fut pratiquement inexistant et Aaron ne bougea pas d'un centimètre, parfaitement immobile, si ce n'est la main qu'il avait mis en protection devant son visage.

La lumière et la poussière mirent quelques secondes à se dissiper, et lorsque ce fut vraiment le cas, Aaron découvrit le visage particulièrement satisfait du Mangemort qui l'avait attaqué. C'était bizarre, il ne ressentait aucune douleur, aucune déficience... le sortilège avait dû tout simplement rater. Mais alors pourquoi est-ce que son adversaire paraissait si content, si fier de lui?

Aaron ne comprenait pas grand chose. Il ne comprenait pas pourquoi ce même Mangemort, après l'avoir regardé de haut en bas en ricanant, préférait plonger de nouveau dans la foule plutôt que de l'attaquer. Il ne comprenait pas non plus pourquoi les autres Aurors lui jetaient des coups d'oeil horrifiés avant de se détourner d'un air impuissant. Il ne comprenait pas pourquoi la femme qui s'était servi de lui comme d'un bouclier humain secouait la tête en l'observant avant de s'enfuir à son tour.


"Si je respire encore..."



Il essaya bien de se déplacer, mais une fulgurante douleur le cloua soudainement sur place. Et enfin, Aaron comprit tout... quand il baissa juste un instant les yeux vers son ventre.


"Je sais pas..."

D'une plaie énorme et béante cascadait des flots de sang, de son sang, qui formait une véritable petite mare à ses pieds. Cette vision terrible s'imprima sur ses rétines tellement intensément qu'il ne voyait plus que ça, en plusieurs morceaux: du sang, du sang partout, et ce gros trou de chair calcinée qui puait déjà la gangrène. Aaron serra ses bras autour de la blessure, mais il savait qu'il était déjà trop tard. Le sortilège avait tout brisé et tout brûlé, ses vêtements, sa peau, sa chair noircie et même sa baguette magique, dont les morceaux se noyaient dans son sang. Il ne pouvait plus se soigner, et en fait, n'en aurait pas été capable. Et puis il ne servait à rien de demander aux autres, personne ne prendrait le temps de l'aider. Il fallait se rendre à l'évidence. Il allait mourir. Seul. "On s'en ira. On nous oubliera. Ainsi soit-il."


"Peut-être je suis mort..."


Aaron, voûté en avant, se traîna misérablement parmi les combattants, étreint de nouveau par cette surdité désagréable qui l'avait saisi plus tôt. Il avait à présent du mal à voir, et tout le monde le bousculait alors qu'il se dirigeait péniblement vers la fontaine de la fraternité magique. Il commençait à vraiment souffrir, mais savait qu'il ne fallait surtout pas s'écrouler ici même, où il serait piétiné par tout le monde. Alors il força un peu, puisa dans ses dernières forces et miraculeusement, réussit à traverser la zone des combats. Les Mangemorts devaient penser qu'il était inutile de lui lancer un sort et qu'il agoniserait bien sans aide.


"Je peux plus m'énerver... j'ai à peine... la force de rêver..."

Devant la fontaine, Aaron s'effondra lamentablement. Le sang formait une grande traînée jusqu'à lui, spectacle rendu plus pitoyable encore lorsqu'on le voyait, frissonnant, mal installé. Assis contre le rebord blanc de la fontaine, qui devint rouge, trempé, à l'endroit exact où Leandrà s'était trouvée beaucoup plus tôt, Aaron se sentait partir. Il n'en revenait toujours pas de la stupidité de cette attaque, il n'arrivait même pas à en vouloir à cette femme qui s'était protégée en le poussant vers la mort. En fait, il ne ressentait plus grand chose, colère, envie, détresse... Tout ça était maintenant parfaitement abstrait, lointain. Ses souvenirs s'estompaient rapidement, sa vue se brouillait, les couleurs s'enfuyaient, sauf le rouge, le rouge sang, et dans ce triste univers en noir et blanc, il ne voyait plus que sa blessure et n'entendait plus que sa respiration saccadée. Tout son corps était malmené par les vagues de douleur, ses vêtements étaient déchirés en de nombreux endroits, et il ne comptait plus ses plaies, terrassé par la souffranche qui suintait de son ventre pleurant l'hémoglobine.


"Là-bas, tout va bien pour moi..."


"Je ne pense plus à mes parents... D'ailleurs ils n'avaient pas d'enfant."

Il allait crever ici. Aussi stupidement. A la place d'une conne qui profiterait bien mieux que lui de sa vie. Transpercé par le plus con des sorts, jeté en traître, aussi facile, aussi bête... Crever ici... Et finalement, pourquoi pas. L'heure était venue, et c'était déjà beaucoup moins douloureux, beaucoup moins minable que ce qu'il s'était déjà imaginé un bon nombre de fois.


"Alors, je peux pas être mort..."

Ce qu'on disait sur la mort était faux. Il ne revivait pas tous les épisodes de sa vie, il avait même plutôt du mal à se souvenir de ce qu'il avait fait de sa vie - beaucoup trop courte. Il ne voyait ni lumière, ni tunnel, il ne rêvait pas de tout ce qu'il aurait pu faire, de tout ce qu'il avait raté, de tout ce qui aurait pu rendre son existence moins inutile. Les seules choses qu'il gardait à l'esprit à présent étaient purement physiques, humaines... Il pensait à sa femme, à sa fille, à son amante. Et un peu à son fils aussi, maintenant qu'il se fichait de la douleur qu'il en ressentirait, son fils qu'il allait bientôt rejoindre dans le camp des perdants, de ceux qui étaient partis et qui ne reviendraient jamais.


"Avant de m'en aller... j'ai appris... qu'il y a des prairies..."
"Où l'on peut galoper, comme ça... sans cesse... à l'infini.."


Amanda qui deviendrait veuve... Amanda qui releverait la tête et pour qui il n'existerait plus... Amanda qui l'oublierait et qui partirait ailleurs... Fin de son mariage.

Melissa qui deviendrait orpheline de père, Melissa qui aurait un nouveau père, Melissa qui l'oublierait aussi... Ils se connaissaient tellement peu... Fin de sa paternité.

Et Leandrà... Leandrà qui deviendrait... qui deviendrait... seule. Oh, elle, elle s'en sortirait. Il n'était pas certaine qu'elle l'oublie, comme il ne l'oublierait pas, mais qui la consolerait, qui l'aiderait quand il ne serait plus là... Fin de sa consolation.

"Là-bas... comme au cinéma..."


Mais il n'avait plus la forcer de remuer autant de pensées. Cette fois, c'était la fin, il se sentait vraiment glisser, un peu avec colère.


"Depuis le fond de mon exil..."


Aucune lumière pour l'accompagner de l'autre côté. Juste la douleur, qui restait avec lui, bien lové sur son ventre, jusqu'à la fin. Aaron papillonna une dernière fois, et ses poumons refusèrent de continuer leur travail.


"J'vous pisse à la raie... bien tranquille..."


Il happa la dernière bouffée de l'agonisant, puis ses yeux se fermèrent, ses mains ne tremblèrent plus, ses bras se desserrèrent de son torse et sa tête glissa, inerte, sur son cou.

Fin de sa bataille.


"Là-bas... Ne m'en veuillez pas..."
Caly G. Alifay
Caly G. Alifay
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Re: 3 Aaron Millers Leandrà LadyLys "La Bataille Commence"   Ven 29 Mai - 15:09
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Leandrà LadyLys a écrit:
« To fall asleep with you would be heaven
For once this dream won’t be short lived
Take me with you; show me all life’s splendors
I've been waiting for life's last breath »





Comme quoi rester à l'écart d'un combat aussi important n'avait rien de Gryffondorien. Et Leandrà était une pur Rouge et Or, personne ne pouvait lui enlever cela, pas même Aaron. C'était bien évident qu'il avait fait cela pour la protéger, et elle ne pouvait que lui en être éternellement reconnaissante. Mais le fait de se dire qu'il allait peut être mourir ce soir était insupportable, surtout aussi loin, aussi inutile.

C'était pour cette raison évidente que la Brune, les yeux emplis de larmes, transplana tout droit vers un Atrium certainement plus à feu et à sang que précédemment. Elle réapparut dans un POC, la boule au ventre. Le stresse que de revoir les cadavres de ses proches au sol. Aaron. Apophis. Et tout autres Aurors.

Elle avançait, lentement, la peur rendait chacun de ses battements un véritable supplice. Merlin, elle ne savait pas à quoi s'attendre en s'enfonçant de plus en plus dans cette chaleur oppressante de la Bataille. Elle allait bientôt voir qui était tombé au combat, et qui restait encore debout. Intérieurement, elle priait. Une prière silencieuse à on-ne-sais-qui, pour qu'Ils fassent parti des personnes encore entrain de combattre.

Flash. Lumière violente, soudaine, et aveuglante. LadyLys du s'arrêter l'espace d'un instant, laissant le temps à ses prunelles pour se réhabituer. Aucune idée de qui venait ce sort, allié ou ennemi, mais une chose était sur, celui qui se l'était pris ne devait pas être dans un bel état après ça.

Avec prudence, mais le pas relativement plus rapide, elle s'enfonça dans la masse des combattants, tenant dans sa main endolorie -certainement brisée- sa baguette. Ses yeux ne savaient ou se poser, il y avait du sang partout, beaucoup trop de cadavres jonchaient le sol. L'odeur âcre de la mort lui donnait la nausée. Elle ne voulait regarder ces visages décharnés, de peur d'y reconnaître quelqu'un.

Et pourtant,son regard fut attiré par quelques choses, un combat en particulier. Un blond. Et pas n'importe lequel. Son sang ne fit qu'un tour. Lui venir en aide était la chose la plus logique dans son esprit. Apophis se retrouvait seul, face à trois mangemorts. Bande de lâches. Son coeur se resserra, le voir ainsi au sol avait quelque chose de tragique. Si Sykes, ce sorcier si robuste, tombait au combat, c'était certain qu'il n'y avait plus aucun espoir, pour personne. Leandrà se mit à courir vers lui, prête à intervenir. Sa baguette allait fendre l'air, un sortilège allait fuser, pour le sortir de ce mauvais pas.


Mais le geste fut stoppé net. Non pas par un mage noir ou qui que ce soit, mais par elle même, par sa propre volonté. Les yeux rivés sur un large filet de sang. La respiration saccadée, elle remonta à la source par le regard. Et ce fut à cet instant précis que Leandrà n'eut plus la possibilité de respirer. Et l'impression que ses poumons ne se rempliraient plus jamais était omniprésente.

Le temps semblait s'être arrêter, le combat semblait s'être figé. La belle n'entendait plus rien à part son sang qui battait aux oreilles, elle ne voyait plus rien hormis le corps déchiré d'Aaron. Qu'importe Apophis, qu'importe le Balafré, qu'importe sa propre vie.

Les secondes s'étiraient en minute, et arriver jusqu'à lui semblait durer une éternité. Ses yeux s'écarquillèrent à la vue de cette plaie béante. Elle c'était agenouillé à ses côtés, posant ses mains sur son visage. Non, ce n'était pas possible. Pas lui. Que la mort fauche les autres, tout les autres, le gamin si elle le voulait, mais pas lui. Des larmes brûlantes vint couler sur ses joues, et elle éclata en sanglot. Un sanglot bruyant qui lui secouait le corps. Evidemment, Pink était une proie facile pour les mages noirs, mais elle en avait rien à foutre. Qu'ils la tue si cela leurs faisaient plaisir, cela n'avait pas d'importance.

Elle pointa sa baguette sur la blessure d'un geste tremblant, et du faire un effort considérable pour que des mots sortent de ses lèvres pincés par le chagrin.


" Ep... Episk.. Episkey... EPISKEY! EPISKEY!"


Elle avait hurlé ce mot, geste désespéré. Ce simple sort était pitoyable comparé à ce trou dans le ventre de son amant. Elle y déposa ses mains, comme pour arrêter l'hémorragie, en vain, bien sûr. LadyLys passa ses doigts sur son propre visage, essayant de chasser cette image de la tête, se disant que ce n'était qu'un rêve, qu'elle était encore dans la petite ruelle, qu'elle c'était assoupi et qu'elle rêvait, rien de plus. Mais en sentant le sang chaud sur ses joues, elle ne pouvait que se rendre à l'évidence : ce n'était que l'horrible réalité.

Long hurlement, à déchirer le coeur. Les larmes ne semblaient pas vouloir s'arrêter, ni son cri de désespoir. Mais personne ne s'en préoccupait, tous cherchait à ne pas finir comme Aaron. Survivre, voilà ce que les autres voulaient.



" J'T'AVAIS DIS DE NE PAS MOURIR AARON! J'T'AVAIS DIS DE RESTER EN VIE! "


Elle lui hurlait dessus, le secouant tel un prunier. Non, il ne pouvait pas être mort. Il ne pouvait pas l'avoir abandonné ainsi!



" NE M'ABANDonne pas... Aaron..."


Sa voix perdait de sa puissance, et son corps s'allongeait à côté du sien, le visage sur son torse, pleurant de plus belle. Sa main avait rejoins la sienne. Ultime étreinte. Deux amants baignant dans le sang, tableaux quelque peu morbide. Scène légèrement familière, à quelques choses près.

Les yeux clos, attendant que la mort la prenne. Rester la, allongée, la tête contre son coeur...Qui battait encore. Faiblement, certes, mais le pouls était la! Espoir soudain. Se relevant vivement, elle posa sa main ensanglantée sur sa joue, observant son inconscience quelques instants.



" Aaron.. Aaron! Je ne sais pas si tu m'entend. Mais je vais t'amener à Ste Mangouste... "


La voix encore étouffé par les larmes, elle lui avait murmuré ceci, ne sachant pas si il pouvait l'entendre, ou pas. Pas de temps à perdre. Il avait déjà perdu beaucoup de sang, et chaque minute pouvait être de trop.

Leandrà réuni toute sa force pour le relever, ce qui ne fut pas une mince affaire. Il fallait avancer jusqu'à la zone de transplanage, sans se faire abattre. Le poids considérable de son amant lui cillait le dos, mais la Brune ne comptait pas le lâcher. Sa prise était assurée, sa main était accroché sous son aisselle et celui d'Aaron était derrière sa nuque. Un corps inconscient était incroyablement pesant et dur à traîner, mais encore un petit effort, et elle pourrait transplaner avec lui.

Un sort fut jeter sur eux, et elle crut pouvoir l'éviter. Raté. Une profonde entaille fut tracé sur sa jambe, et déjà, son sang se mêla à celui du Brun. Elle n'avait pas le temps de s'occuper du lâche qui lui avait fait cela, et elle dressa un bouclier pour protéger leurs vies.

La zone de transplanage était déjà sous leurs pieds, mais LadyLys n'avait pas vu tout de suite, continuant de marcher, comme un somnambule. La douleur qui s'était joint à tout ses sentiments avait déconnecté son esprit. Quand elle réagit enfin, il y eut un léger POC, et un éclair vert vint s'abattre à l'endroit ou ils se trouvaient, un fragment de seconde avant.

Ils réapparurent dans le hall de Ste Mangouste, sous le regard des quelques personnes encore présentes. Leandrà resta un instant immobile, Aaron toujours accroché à elle. Elle voulu dire quelques choses, mais aucun son ne sorti quand ses lèvres bougèrent. Et les deux amants s'écroulèrent au sol, inconscients, leurs sangs se rependaient déjà sur le carrelage fraîchement lavés.
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