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Caly G. Alifay
Caly G. Alifay
« Let this world explode. »
2 Aaron Millers Leandrà LadyLys "Averse bienvenue"    Ven 29 Mai - 13:45
Gallions : 162
    
Aaron Millers a écrit:
Il pleuvait. Extrêmement fort. Des gouttes grosses comme des galets lui tombaient sur le crâne, les épaules, et glissaient un peu partout sur son corps. Son visage dégoulinait d'eau de pluie, plaquait stupidement ses cheveux noirs sur son front strié par le souci. Même ses vêtements s'étaient imbibés et à chaque pas qu'il faisait, un bruit de succion ridicule résonnait. Mais il ne marchait pas. Depuis qu'il était arrivé dans cette ruelle du Chemin de Traverse, il était resté immobile sous la pluie, le regard résolument fixé sur la résidence en face de lui, la mine morose, le port incertain.

Aaron ne savait pas ce qu'il faisait là. Il en avait une vague idée, un vague besoin, un désir vague, étouffé, qui flottait béatement dans son esprit. Il se sentait prêt à le faire, il se sentait désireux, envieux d'explications prochaines. Mais bien entendu, il se sentait coupable aussi. Plus que coupable. Plus que d'habitude, du moins. Il n'avait encore rien fait que les remords clouaient Aaron sur place, sur son pavé trempé qui transperçait ses Converses noires. Mais coupable de quoi, hein? Qu'est-ce qu'il s'imaginait, très sincèrement?

Aaron fit un pas devant lui, un deuxième. Cette fois, ses yeux se posaient directement sur la plaque gravée portant le nom de la résidente, celle qu'il voulait voir.

Elle allait lui dire. Elle allait lui expliquer. Lui expliquer pourquoi maintenant que tout allait beaucoup mieux dans sa vie maritale, c'était elle qu'il revoyait en pensées. Pourquoi elle occupait une grande place dans son esprit cyclo-dépressif et soit disant guéri. Pourquoi elle et pas une autre? Pourquoi pas Amanda? Comme une volonté de s'assurer qu'il n'y aurait plus qu'elle, comme une volonté de s'assurer qu'avec elle, tout serait plus doux, plus calme, plus décisif. Un besoin de se rassurer, de se jauger, de se mesurer... A une personne plus jeune. Plus objective. Sans aucun devoir, sans aucune responsabilité derrière. Juste ce terme dégueulasse de passade. De coup d'un soir. Mais qui pour lui signifiait bien plus depuis qu'il avait posé ses lèvres sur les siennes.

Aaron frissonna, inconsciemment, sans même s'en rendre compte. Il pensait aux petits détails techniques, à présent. Ceux qu'on ne formule jamais sans arrière-pensée bizarre, ceux qui nous foudroient pour la première fois mais qu'on oublie, comme pour lui, lorsqu'on est marié depuis des années. Un autre souvenir qui remontait à lui, un peu douloureusement, un peu mécaniquement. Il y avait les considérations purement physiques, n'est-ce pas, les est-ce que je suis encore capable de le faire à mon âge qui revenaient sans cesse. Les peurs de la peur en elle-même, de la gêne qui paralyserait ses actions sans doute peu brillantes déjà. Il ne fallait pas oublier que monsieur avait biologiquement 35 ans mais physiquement, intérieurement et le tutti quanti, 42 balais bien sonnés. Elle, elle entamait gentiment sa vingtaine sans savoir ce que la vie pouvait lui réserver.

La pluie redoublait à chaque seconde d'intensité, mais Aaron ne se décidait toujours pas à bouger. Même les éclairs qui tailladaient cruellement le ciel d'obsidienne ne le faisait pas regarder autre chose que cet escalier, que cette porte qu'il ouvrirait bientôt. Il allait le faire. Maintenant qu'il était là, après y avoir longuement songé, il allait le faire. Obligatoirement. Sans se soucier des remords. Sans se soucier de la culpabilité. Sans se soucier de l'amour inexistant, sans se soucier de l'amour inépuisable. Déchiré entre cette femme qu'il n'aimerait jamais, et celle qu'il aimerait toujours. Déchiré entre le besoin d'être compris, cajolé d'affection et de tendresse, et la volonté de ne rien changer à son quotidien pourtant bancal. Il était obligé de le faire. Il voulait y goûter un peu, s'éloigner de ses soucis, de ses problèmes, de sa faiblesse. Elle le comprendrait. Elle le comprenait.

Un pas, encore, un autre. La paume de la main sur la rembarde glissante. Ultime pause avant la grande ligne droite et l'entrée dans l'arène d'où il ressortirait victorieux... ou ne ressortirait pas. Le regard toujours fixe, toujours là pour guetter, pour vérifier, pour juger. Oublier la culpabilité de n'avoir rien fait et de ne rien faire comme il le fallait. Essayer de se complaire dans l'égoïsme, essayer de se dire que ça n'aura aucune importance, aucune incidence, qu'il n'y aura qu'une fois, qu'une nuit, un coup, que personne ne le saura jamais, qu'il faisait ça pour lui, pour elle, et pour Amanda, qu'il ne désirait pas faire du mal, mais se soulager, et qu'il respecterait. Savoir que tout ça est faux. Savoir qu'il n'est qu'un salaud de plus. Se complaire d'être un salaud de plus sur cette Terre agonisante. Se dire qu'il serait facile de vivre avec un poids en plus au creux de l'estomac, avec une boule supplémentaire dans sa gorge déjà surchargée d'amertume. Se dire que de toute façon, rien ne pouvait être pire et que tout le monde connaissait déjà son côté salaud. Et monter les marches. Un pas après l'autre, augmentant la cadence. Et baisser le regard une unique fois sur son alliance qu'il ne prendra pas la peine de retirer. Rester honnête. Rester franc. Rester un salaud jusqu'au bout.

Aaron n'épongea pas son visage dégoulinant, ni n'arrangea ses cheveux aplatis, ni ne pris la peine de secouer son long manteau qui dégouttait. Le tonerre trouait la voûte céleste, mettait du coton sur ses oreilles. Il n'était pas stressé. Il ne souriait pas. Il avait toujours l'impression de faire n'importe quoi, mais en étant certain que c'était là la seule façon de se sentir mieux, de s'en sortir. D'arrêter d'y penser. D'arrêter de penser à elle.

Aaron frappa plusieurs coups, très forts, très sonores, pour qu'on l'entende derrière le bruit de l'orage. Qu'on, ou qu'elle, car en effet, mademoisellle hébergeait sa meilleure amie. Tant pis, si elle était là ce soir, ça risquait de le refroidir quelque peu. Trop tard. Tant mieux. Tant pis. Il ne savait plus, mélangeait tout.

Ses yeux délavés parcoururent une nouvelle fois la plaque. Que dirait Amanda, hein, qui malgré le retentissement d'un amour qu'elle avait plaidé coupable et faux, continuait d'être froide et artificielle, si elle savait qu'il allait bien après minuit chez Miss LadyLys....
Caly G. Alifay
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Re: 2 Aaron Millers Leandrà LadyLys "Averse bienvenue"    Ven 29 Mai - 13:55
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Leandrà LadyLys a écrit:
La pluie ne cessait de tomber, frappant les tuiles et les vitres. L'atmosphère était oppressante, peut être même un peu trop. Etait-ce du à cette averse qui ne voulait s'arreter, ou les sentiments un peu trop confus de Leandrà? Certainement un mélange des deux. Elle avait passé sa soirée dans l'obscurité de son salon, enroulé dans sa couette, et le regard accroché dans le vide. La solitude la tranchait de toute part. Lilith était partie pour le week end chez ses parents, laissant alors la Brune à sa confusion la plus complète. Elle ne lui en voulait pas, son amie avait raison de partir un peu, et d'un côté, cela permettait à la Brune de reflechir à sa vie legerement chaotique. C'était officiel, sa vie se résumait à un bon gros bordel, et ce qui lui arrivait en ce moment ne faisait rien pour lui arranger les choses.

LadyLys ressera sa couverture autour de son cou et se recroquevilla encore un peu plus. Ou était donc passé la joyeuse Auror du Ministère? Ce n'était qu'une façade qu'elle se construisait, en ce moment, pour cacher son trouble. Pas sur que Shupsuey ai vu l'état de sa colocataire, tant elle cachait vraiment bien son jeu. Mais une fois seule, elle se laissait porter par un flot de questions qui lui labourait le crane. Ce n'était pourtant rien, il ne c'était rien passé entre cet homme et elle même, et pourtant, la jeune femme n'arrivait pas à l'extraire de ses pensées.

Comme si son esprit n'était pas assez torturé par Sykes, il fallait qu'Aaron y soit profondement ancré à présent. Si c'était pas exasperant tout ça... Ou l'art de se mettre le ravioli en embullition pour pas un rond... Ils ne s'étaient plus vraiment parlé depuis leur "petit echange". Ils n'étaient resté dans la meêm pièce que lorsqu"ils en étaient obligé. Leandrà n'avait pas honte de ce qu'il s'était passé, de ce qu'ils avaient ressenti. Elle sentait parfois un regard peser sur sa nuque, mais une fois qu'elle se retournait, Millers s'était déjà detournée avec vivacité, faisant mine de rien. Et cette impression d'être observé se faisait encore plus appuyé lorsqu'elle se trouvait en compagnie d'Apophis. Jalousie?

Elle attrapa sa baguette et fit un geste très lent, limite desespéré, au dessus de sa tasse, d'ou s'echapa instantanement une voulute de fumée. Voilà des heures qu'elle rechaufait son café, sans jamais en boire une seule goutte. Mais Leandrà se resolut à porter la tasse à ses levres, puis elle poussa un long soupir. Elle se redressa un peu plus dans le canapé, rapprochant encore un peu ses genoux de son visage, buvant une nouvelle gorgée de ce liquide brulant.

Ses yeux azurs se laissait doucement emporter par cette fatigue qui attaquait Pink de parts et d'autres. Elle s'endormait, lentement, mais son demi repos fut que de courte durée. En effet, plusieurs coups venaient d'être portés sur le bois de l'entrée. Une hallucination? Un rêve? Ou peut être la pluie qui battait plus fort? Non, cela ressemblait bien à quelqu'un qui venait lui rendre visite... A cette heure aussi avancée de la nuit? Un seul moyen de savoir : aller voir. Mais cela pouvait être dangereux... Snn statut d'Auror la rendait cible d'une attaque. M'enfin, un mangemort n'aurait pas toqué pour venir l'assassiner.

Après quelques minutes d'hésitation, la Belle se leva du canapé ou la forme de son corps semblait s'être incrusté. Ses jambes semblaient rechigner à la porter, car elle manqua tomber, mais repris l'equilibre avant qu'elle ne chute. La jeune femme se debarassa de sa couette qu'elle laissa choire au sol, pour se diriger vers la porte, et vers la personne qui semblait l'attendre dehors. LadyLys ne se souciait pas de l'apparence qu'elle pouvait avoir à cet instant, elle n'en avait que faire. Ses cheveux longs étaient legerement ébourifés, elle se trouvait encore avec un short, devoilant ses longues jambes d'un blanc presque parfait, et un haut noir, un peu plus décent qu'à l'habitude.

Elle tendait une main tremblante vers la poignet et ses doigts se refermèrent sur le metal froid. Qui pouvait donc venir au beau milieu de la nuit? C'est sur que si elle ne se decidait pas à ouvrir, elle ne risquait pas de le savoir. D'un geste de baguette, un cliquetis se fit entendre et lentement, elle appuya sur la poignet, faisant pivoter la porte sur ses gonds, devoilant que trop doucement qui se tenait la.

Et la Brune pu enfin voir qui était cette personne. Son coeur semblait s'être arreté, ainsi que son cerveau, et le temps avec. Leandrà restait la, accrochée à la poignet, le regard rivé sur ce visage dégoulinant d'eau. Ses yeux qui trahissait son trouble, detaillant cet homme trempé jusqu'à l'os. Quelle sorte d'urgence pouvait bien avoir amené Aaron Millers jusqu'à son appartement, en pleine nuit? Ses prunelles ne semblaient pas vouloir se decrocher des siennes. Mais à ce rythme la, le Brun allait mourir d'une pneumonie. Quand la Belle réussit enfin à reprendre le controle d'elle-même, elle s'ecarta, le laissant alors entrer au chaud.

Et en parlant de chaud, une boule de chaleur venait de naître dans son bas ventre, peut être anticipait-elle l'issue de cette nuit? Et pourtant, dans sa tête, elel n'avait pas -encore- de telles idées, elle se posait pas mal de questions sur la raison de sa venu, rien de plus.

D'un geste lent, LadyLys referma la porte derrière Aaron, restant encore quelques secondes les mains à plat contre la surface lisse, fermant les yeux un instant, puis revint vers Lui. Ses interrogations se firent plus violentes lorsqu'elle essayait de traduire l'expression de son visage. Ici pour des raisons etranges qui lui remua les entrailles. Cela ne pouvait être possible...

- Aaron... Pardonnez mon impolitesse, mais que faites vous ici, à cette heure si tardive?

Sa voix était faible, du aux longues heures sans parler et au choc destabilisant de cette... surprise. Et l'evidence la frappa de plein fouet, lui coupa le souffle. Pourquoi un homme touchant la quarantaine, et marié, viendrait chez une jeune femme d'une vingtaine d'année à peine? Certainement pas pour jouer aux cartes. Qu'est-ce qui pouvait bien lui faire penser que LadyLys était ce genre de filles? Peut être avait-il vu le trouble qu'il semait en elle, et Millers voulait en profiter... Un homme reste un homme, apparemen,t elle c'était trompé sur son compte.

Legère deception, et pourtant, elle ne le rejeterait pas, c'était certain. Devenir le jouet de Sykes ou celui de Millers, cela n'avait aucune importance. Même si Aaron semblait un peu plus tendre que l'autre enflure... Elle allait l'avoir son tire de Miss Iln'yaquelePoudlardExpressquin'estpaspassésurmoi. Joie. L'Auror lui passa devant, l'invitant à la suivre dans le salon, là ou la couverture verte pomme jonchait encore le sol.

- Je vous aurais bien offert un café, mais je doute que vous soyez venu pour prendre ceci.

Elle prit conscience que sa conclusion était peut être trop hative, et elel ne l'avait pas caché dans cette phrase forte en signification, surtout qu'ele ne lui avait pas laissé le temps de répondre à sa question précédante. La Brune ne dit rien, lui tourna le dos, et le laissa la, pour rejoindre la salle de bain.

- Tu est stupide ma pauvre fille! Marmona t-elle pour elle même. Soit gentille un peu, tu n'est pas avec Sykes!

Elle attrapa une serviette fushia puis reviens dans le salon avec un sourire qui radoucit un peu son visage fatigué.

- Tenez, sechez vous avant que vous n'attrapiez froid.

LadyLys s'arreta à quelques centimètres de Lui et passa la serviette sur sa joue mouillée. Elle resta ainsi quelques instants, le regard brillant, plongé dans le sien. Une envie fit violemment surface, mais ça serait trop facile de ceder maintenant, et puis... Peut être n'était-il pas venu pour cela... Elle se detacha, à contre coeur, laissant un peu de distance entre cet homme qu'elle desirait, et elle même.
Caly G. Alifay
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Re: 2 Aaron Millers Leandrà LadyLys "Averse bienvenue"    Ven 29 Mai - 13:59
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Aaron Millers a écrit:
L'attente fut courte pour son esprit déjà surchauffé. La pluie fut plus brusque, plus violente, faisant vibrer ses mains qu'il avait pourtant enfoui au fond de ses poches. La porte s'ouvrit devant lui, lui offrant un univers tout en couleur qui se détachait très nettement de l'extérieur, noir, bruyant et froid. Il faisait chaud chez LadyLys, il l'avait déjà remarqué la première fois.

Il ne s'avança pas tout de suite. Reste de politesse, de galanterie, peut-être? Peur d'être indécent à cette heure de la nuit? Frustration à l'avance d'être éconduit? Non, même pas. Juste de la pudeur. Juste une envie d'être ensevelli sous la pluie au maximum pour profiter ensuite tellement fort de la douceur qui l'accueillerait chez la jeune brune. Le meilleur pour la fin...

Et ses yeux verts qui sondaient les siens sous la pluie et l'orage, et ses arcades baissées qui faisaient dégoutter toute l'eau de sa tête, comme un rideau fluide devant son visage fermé. Non, son visage n'exprimait rien d'autre qu'une légère attente, un peu froide, un peu morne à l'extérieur. Ses sentiments étaient en fait beaucoup plus profonds, mais il ne l'aurait jamais afficher au grand jour. Ce qui se déchaînait en lui, à cet instant? Le bonheur de la revoir enfin, de détailler ses courbes, son visage juvénile mais si mûr dans le fond. L'espoir de voir ses desseins réalisés. L'impatience de gosse de la serrer très fort contre lui, jusqu'à sentir son odeur d'innocence dévoilée.

Leandrà, en silence, de décala finalement sur le côté. Il avait capté son trouble, mais ne savait pas comment le traduire. Toute personne dérangée à ce genre d'heure était surprise, c'était normal. Mais Aaron avait au creux des reins l'envie doucereuse qu'elle se trouble pour lui... Après tout, pourquoi pas...? Pourquoi pas...

Parce qu'il était vieux. Presque l'âge d'être son père, à peu de choses près. Une belle jeune femme telle qu'elle n'était pas intéressée ou séduite par un presque quarantenaire comme lui. C'était comme ça que le monde fonctionnait, malheureusement.

Parce qu'il était laid. La griffe de l'alcool et du temps associés avait fait son oeuvre très vite sur son visage, et à force de se l'entendre dire, Aaron finissait par le croire: il n'était plus beau.

Parce qu'il était dangereux. Un Auror. Comme elle. Est-ce que ce n'était pas de l'inconscience de réunir deux personnes aussi explosives? Son caractère et le sien, sa façon d'être et la sienne... Tout cela était-il compatible?

Mais oui... Quand elle lui avait fait du pied sous la table... Quand il l'avait embrassé... Ils s'étaient conquis l'un-l'autre, non? Et Aaron ne se voilait plus la face à présent. S'il était ici ce soir, c'est que, tout de même, il avait l'espoir... de reprendre là où ils s'étaient bêtement arrêtés.

Aaron la frôla en passant près d'elle pour rentrer dans son antre multicolore. Son regard resta cloué sur elle un bref moment avant de se perdre dans le couloir qu'il voulait explorer jusqu'au fond, sachant très bien quelle pièce il y trouverait. Il ne s'était pas avancé de beaucoup, attendant qu'elle le guide n'importe où mais gardant le silence. Il n'était même pas gêné de tremper d'eau de pluie son bel intérieur si soigneusement entretenu...

- Aaron... Pardonnez mon impolitesse, mais que faites vous ici, à cette heure si tardive?

Aaron se tourna complètement vers elle à cette question. Il n'était pas vraiment pressé de répondre, ne savait pas comment tourner ses mots pour expliquer comme il le fallait sa dépendance à sa voix, son corps, sa personnalité. Il n'y avait rien à dire, rien à expliquer. La seule façon de lui faire comprendre était purement physique, non?

Mais quelque chose chez LadyLys calma ses pulsions. Une légère froideur, une sorte de contenance très franche. Aaron ouvrit la bouche sans rien dire, un peu destabilisé. Il avait pourtant cru... il avait pourtant voulu croire. Cette question le rendait aussi froid qu'elle.

Au moment où il s'était enfin décidé à lui marmonner piteusement qu'il était ici "pour parler un peu", Leandrà le devança, ne lui laissa pas le temps de répondre. Il détourna le regard, une moue vexée aux lèvres, et la suivit sans commenter.

Elle le guidait déjà vers une autre pièce qu'il n'avait jamais exploré. Le salon. Il s'y rendait en semant derrière lui toutes les gouttes d'eau de son corps, et tous les espoirs de son esprit malade. Plic, ploc, plic, ploc...

Aaron jeta un petit coup d'oeil à la grosse couette verte près du canapé et à la tasse de café qui fumait encore légèrement. Peut-être Leandrà était-elle en train de dormir... peut-être que c'était pour ça qu'elle était aussi glaciale, aussi distante... Il la dérangeait, tout simplement. Sigh, comment avait-il pu y croire ne serait-ce qu'une seconde...?

- Je vous aurais bien offert un café, mais je doute que vous soyez venu pour prendre ceci.

Et elle en remettait une couche...

Aaron braqua son regard devenu très lointain sur la jeune femme et fronça les sourcils. Il ne savait pas tout ce qui s'était mélangé dans la jolie tête brune pour qu'elle atteigne une telle vision des choses, mais il ne pouvait pas s'empêcher de s'en sentir étonnamment frustré. Bon. Il allait partir, alors. Juste le temps des échanges normaux de politesse et il quittait cet endroit sur-le-champ; il ne voulait pas imposer sa présence si elle n'était pas désirée autant que la sienne. L'honneur d'Amanda était sauf, Halleluia!!

Leandrà le quitta, fit volte-face pour sortir du salon. Aaron laissa sortir son énervement par un soupir insatisfait. Il ne se donna pas la peine d'observer dans son entiéreté le salon de la belle et se laissa simplement tomber sur le canapé par frustration, geste qu'il regretta la seconde d'après en se rappelant qu'il était trempé jusqu'à la moelle. Bof, tant pis. Si le canapé était mouillé, c'était elle que ça gênait, pas lui...

Avachi sur le revêtement moelleux du sofa, Aaron se passa la main sur le visage, pensif. Il ne savait même pas où Leandrà était partie... Sans doute allée préparer du café, comme la dernière fois... Qui était tellement différente.

Pourquoi, mais pourquoi réagissait-elle comme ça, hein? Pourquoi le prenait-elle pour une sorte de copie de Sykes, de synonyme du machisme moderne? OUI, il était là pour la voir, elle, la sentir, la toucher, OUI, il espérait que ça aille plus loin! Mais avait-elle songé à se demander pourquoi? S'était-elle à un moment donné posé la question? Pourquoi sa femme ne le satisfaisait pas assez? Pourquoi il paraissait si coupable, si las, si fatigué? Si malade et si triste... S'était-elle dit, comme lui, qu'elle pouvait être le remède au poison qui pourrissait son âme...? Non.

Elle réapparut bientôt, une serviette très flashy à la main et Aaron se releva, frissonnant un peu. Il ne montra pas son étonnement, garda les sourcils froncés pour montrer qu'il ne plierait pas aussi facilement. Nan-mais.

Le petit sourire qu'elle affichait paraissait un peu feint, un peu vide, mais cassait la dureté précédente de son visage. Tant mieux, si elle avait réfléchi, mais Aaron aussi. Il partait. Il partait. Il partait...

La douceur extrême avec laquelle elle passa l'étoffe rose sur son visage brisa en mille morceaux ses bonnes résolutions. Comme la trêve qu'il avait tant espéré, comme la réponse à son désir brûlant, elle le caressait tendrement, les yeux dans les yeux. Le visage d'Aaron se détendit et il la laissa faire, prenant plaisir à sentir la chaleur dégagée par ses doigts à travers le linge qui épongeait l'eau de pluie. Savourer cet instant. Se dire que ce n'est qu'un apéritif. La regarder dans les yeux. Prendre plaisir, prendre plaisir, prendre plaisir à sa présence silencieuse. Ses muscles facieux se détendaient lentement, assez difficilement, et il ne tremblait plus de froid. La pluie dégoulinait encore beaucoup sur son corps, mais Leandrà le réchauffait...

Mais comme se rendant compte de ce qu'elle faisait, elle s'interrompit et s'éloigna un peu. Le manque, la sensation de vide et de froid furent immédiats et Aaron réagit visceralement. Il lui saisit la main, peut-être un peu trop brusquement, le regard incertant, pas tout à fait suppliant.

Et la porta à sa joue. A son visage en manque de tendresse. A son besoin de chaleur humaine.

Se rapprocher d'un pas, et chercher son odeur parmi l'effluve du café oublié. Fixer son regard. Ne pas relâcher le sien. La désirer, encore plus fort. Faire passer sa main douce et blanche sur son visage, par-dessus la serviette qui continuait de l'essuyer.

Et puis faire tomber la serviette par terre. La piétiner, sans importance. Mêler ses doigts aux siens, enlacer sa main de la sienne. Et se rapprocher un peu, encore un peu, pour que leurs corps soient presque collés. Et pencher la tête pour lui murmurer à l'oreille des mots sans suite qui se perdaient dans ses cheveux si noirs.

- " Aide moi à me sentir mieux, Leandrà..."

Souffler, souffler à son oreille et serrer sa main pour qu'elle le caresse encore...
Caly G. Alifay
Caly G. Alifay
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Re: 2 Aaron Millers Leandrà LadyLys "Averse bienvenue"    Ven 29 Mai - 14:03
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Leandrà LadyLys a écrit:
Elle s'écarta, un peu plus, essayant d'éteindre cette envie qui s'était réveillée en elle. A peine fut-elle éloigné de celui qui attisait ses envies, il la rattrapa, et ce fut comme une décharge électrique au niveau de sa main. Chacun de ses doigts semblaient s'engourdir à ce contact qui était tout sauf désagréable.

Le regard de Leandrà se posa sur le lien qui s'était formé entre eux, ce regard avait glissé le long de son bras, jusqu'au visage et enfin à son regard, qui semblait incertain. Même si elle aurait voulu se défaire de cette étreinte, elle n'aurait pas pu, comme solidement attaché à lui, et puis, LadyLys ne le voulait pas. Elle était bien là, sa main, dans la chaleur de celle d'Aaron. Ce contact si puéril, si futile, et pourtant si étrange, si déconcertant...

Il porta leur contact jusqu'à sa joue, accentuant les picotements, et l'envie qu'elle essayait d'étouffer ne se fit que plus vive, se répandant de parts et d'autres. L'évidence lui fit l'effet d'un coup de massue : elle avait envie de lui, plus que de quiconque.

Millers fit un pas, et Leandrà avait recommencé à essuyer cette eau sur son visage, mais cela relevait plus d'une caresse, qu'autre chose. Cette sensation qu'elle avait ressenti la dernière fois qu'il s'était pointé chez elle venait de renaître depuis quelques minutes, de plus en plus violente, la rongeant de l'intérieur.

Les corps se rapprochèrent, les doigts se mêlèrent, le désir s'amplifiait. Il s'approchait, que de trop près, de son visage. Elle aurait pu le repousser, si ce n'était pas lui... si ce n'était pas l'homme à qui elle pensait tellement. Aaron ne fit rien de plus que de lui lâcher quelques paroles dans sa chevelure... Mais.. quelles paroles... Ses mots lui firent l'effet d'un électrochoc. Juste quelques mots susurrés dans le creux de son oreille et la Brune ne pouvait plus bouger, comme paralysé par ses dires.
Pensait-il vraiment qu'elle soit capable d'apaiser ses douleurs, ses doutes? Elle en demeurait flatté, mais quelques peu hésitantes. Avait-elle le pouvoir de changer cet homme? D'alléger son coeur meurtri?

La jeune femme s'écarta que de quelques centimètres de lui, juste pour planter son regard pétillant d'un étrange sentiment. Et elle revint à lui, posant alors son autre main sur son autre joue, et déposa un tendre baiser sur ses lèvres. Ce n'était plus un baiser volé, mais un vrai, rempli de délicatesse et d'attention, un baiser qu'elle n'aurait donné à personne d'autre que quelqu'un qui en aurait vraiment besoin, qui le veut vraiment.

Il voulait qu'elle l'aide, elle le ferait, même si elle devait se damner pour ça. Elle fera tout pour arriver à son but, même si cela allait très certainement la mener à sa perte. N'avait-elle pas eut l'envie de donner toute sa tendresse et son attention le jour ou l'Auror était venu la réveiller? Maintenant, Pink avait l'occasion de donner son trop plein d'amour, à quelqu'un qui en avait apparemment reçu trop peu. Ses lèvres glissèrent le long de sa joue, pour que ce soit à son tour de murmurer quelques mots.

- J'apaiserais tes blessures, Aaron.

Ils restèrent ainsi quelques secondes, étroitement serré l'un contre l'autre. Les vêtements trempés du Brun avait déjà partagé son humidité avec ceux de la Brune, mais elle n'en avait que faire, ce n'était pas important. Son coeur battait si fort, que l'auror devait le sentir cogner avec une certaine violence.

Avec une certaine amertume, Leandrà s'écarta, reprenant ses mains, mais ce n'était que pour mieux revenir. Ces mêmes mains attrapèrent le col de son manteau, et fit glisser le vêtement jusqu'à ce qu'il chute au sol, pas très loin de la couette délaissée.

Elle ne se posait plus de question, même quand ses prunelles se posèrent sur son alliance, elle ne se disait plus que sa femme pouvait l'attendre, se demander ou il était passé, ou il était parti, au beau milieu de la nuit. Si Aaron était là, à cette heure, il y avait certainement autre chose à penser qu'à sa femme qui allait porter des cornes... Pour une nuit, ils étaient deux, seulement deux, elle & lui. LadyLys n'avait pas peur sur le fait que demain, tout redeviendrais comme avant, il serait certainement honteux de son geste, et il l'éviterait à tout prix. Mais qu'importe, elle comptait bien profiter du moment présent, de l'homme qu'elle désirait.

L'Auror remis sa main dans celle du Brun et elle l'invita à la suivre, dans le couloir. Ce couloir aux murs colorés, tellement représentatif de sa douce folie. Ce soir, un homme allait passer une porte qu'aucun autre avait franchi. C'était son jardin secret, sa chambre, là ou elle passait beaucoup de temps. Et elle dévoila lentement son antre.

Beaucoup se serait attendu à une chambre petite, confinée, et haute en couleurs. Hors, elle était plutôt vaste, les murs blancs, agrémentés de quelques étagères colorées. Au milieu trônait un lit deux places, aux draps de satin. Dans certains coins de la pièce, on pouvait y voir une chaise avec une pile de vêtements, un chevalet et une toile à moitié peinte, des vinyles, une coiffeuse... Bref, on pouvait facilement y voir que la jeune femme passait plusieurs heures ici, mais elle n'était pas si psychédélique que son bureau au ministère. La Belle lâcha la main d'Aaron et lui fit un sourire emplis de tendresse.

- Considères cet endroit comme ton refuge.
Caly G. Alifay
Caly G. Alifay
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Re: 2 Aaron Millers Leandrà LadyLys "Averse bienvenue"    Ven 29 Mai - 14:10
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Aaron Millers a écrit:
Leandrà s'éloigna un peu de lui et sa dernière syllabe murmurée se perdit dans le vide. Légèrement frustré sans trop comprendre pourquoi, il la regarda, la fixa de son regard étrangement vide et délavé, comme détruit par les horreurs vues, par sa vie délabrée, par son alcoolisme latent. Pupilles étriquées, prunelles bien trop pâles, il restait un semblant de vie sur son visage mais donnée simplement... par l'attente. L'impatience. Une demande tacite que Leandrà avait tout-à-fait compris.

Mais elle revint, l'approcha de nouveau comme après une brève réflexion. Sa deuxième main se posa sur sa deuxième joue, piquante et trempée, et elle se pencha.

Aaron n'était pas un grand romantique. Il n'était pas romantique du tout, il avait oublié cette notion à 20 ans quand son travail au Ministère avait remplacé son assiduité au lit. Il faisait plutôt partie de la catégorie manchot pas doué qui se foutait pas mal du résultat tant que résultat il y avait, et dont le coeur de pierre se dégelait parfois pour la douceur foudrouyante d'une beauté aussi brune que lui... Aussi, il ne vit pas venir ce moment au ralenti, avec le coeur qui bat à 100 à l'heure, les yeux humides, le tourbillon dans le ventre. Non. Il l'envisageait d'une manière très sereine, parce qu'il le désirait, parce qu'il LA désirait, et que ce baiser, il savait très bien quoi en faire cette fois. Un véritable partage dont l'issue serait moins brusque que la dernière fois.

Il se pencha aussi, et ils s'embrassèrent. Moment trop doux, trop beau, qu'il ne comprenait pas dans son entièreté, mais dont il profita. Baiser volage, presque trop puéril, mais à ne pas gâcher, à ne pas gâcher... Ne pas gâcher la douceur, la beauté du geste et profiter. Profiter de ces lèvres presque découvertes qui mangeait les siennes avec tendresse. Rendre la pareille surtout, s'assurer de ne pas avoir perdu la main et lui offrir tout ce qu'il pouvait en la matière. Fermer les yeux, surtout... et tenir doucement ses hanches, timide entrée dans un repas qui s'avérait d'ores et déjà... pimenté... et chaud.

Profiter, oui, profiter! Profiter d'une soirée et d'une nuit qui bientôt le feraient mourir de culpabilité, rongeraient ses entrailles devant chaque vision qu'il aurait d'Amanda! Oublier cette femme, sa femme trop cruelle, trop amère, juste pour cette nuit, et peut-être un peu plus... Oui, Aaron, se laisser aller... se laisser couler... Mais pas pour sombrer, cette fois, non pas comme ça... pas comme avant. Juste se laisser aller avec elle comme guide, se laisser mener au plaisir inconnu... défendu... Flotter dans l'air qui les enveloppait déjà d'une sensualité encore innassouvie.

Leurs lèvres se séparèrent mais Aaron ne fut pas déçu ou effrayé: il savait que ce n'était qu'une pause. Leandrà glissa de côté, se colla un peu à lui pour à son tour lui murmurer quelque chose à l'oreille, de sa voix sucrée, juvénile encore...

Hum, et comme ça faisait du bien d'entendre ce qu'il voulait vraiment entendre... Une promesse d'aide et de soutien, séparée d'une quelconque pitié qu'il aurait mal pris (évidemment). Jamais Amanda ne lui avait chuchoté quelque chose d'aussi doux et d'aussi apaisant, mais il ne lui en voulait pas. Il ne lui avait jamais donné cette occasion, jamais parlé de ce qu'il ressentait vraiment, jamais offert de moment aussi bon. Mais cette simple phrase qu'elle lui souffla à l'oreille suffit à surclasser sa légitime... pendant une nuit, peut-être, ou plus... si affinités.

Aaron s'était surpris à fermer les yeux pour profiter de cette promesse et de l'étreinte mouillée qui allait avec. Il n'avait plus rien de sec dans l'attitude de Leandrà, elle avait sauté un pas, compris qui il était réellement: un homme (très) paumé, en chute libre et qui se raccrochait aux branches les plus douces, les plus belles. Aux antipodes d'un mec comme Apophis dont il devinait qu'il l'avait fait souffrir. A ne pas discuter pour le moment.

Et voila, songea Aaron alors que son corps détrempé humidifiait le sien, ils s'aidaient l'un l'autre finalement. Il ne connaissait rien des blessures qui avait taillaidé le coeur trop jeune de Leandrà, et elle ne savait pas ce qui l'avait poussé à devenir ce simulâcre d'être humain, ce fantôme insensible et froid, indifférent à tout et à tout le monde. Devinait-elle son alcoolisme? Songeait-elle à des éventuels enfants? Il était sa béquille, comme elle était son radeau. Et il ne voyait plus rien de mal à ça.

Il restèrent dans cette position quelques instants, avant qu'elle ne se sépare, éblouissante de beauté dans un sourire un peu coquin, qu'il lui rendit, en peut-être moins séduisant. Il n'était plus vraiment impatient mais le tourbillon dans son bas-ventre s'était éveillé; il attendait, simplement... et Aaron laissa avec plaisir glisser en arrière son long manteau trop lourd qui tomba au sol avec un petit "Smouik" humide. Il n'avait pas esquissé le moindre geste pour aider Leandrà, préférant la savoir tellement proche de lui qu'il pouvait happer au passage son odeur. Ca n'avait pas eu l'air de la déranger, et le tourbillon s'était dangeureusement accru. Pas impatient, ah, vraiment...?

Elle attrapa sa main et il se laissa docilement guider au fin fond de ce couloir multicolore qui allait lui révéler ses grands secrets de fille... Yourgh, à espérer que l'autre folle aux cheveux roses ne soit pas là (il était un peu bruyant parfois et il aimait bien qu'on crie son nom). Leandrà le laissa rentrer dans sa chambre sans qu'il ne se presse ou fasse montre d'un peu trop de fougue ("Allez bouge toi le cul, grognasse!")

Lorsque leurs doigts se séparèrent, Aaron leur jeta un regard un peu curieux. Sous son manteau, son t-shirt noir se plaquait à lui à cause de la pluie, révélant les formes très acceptables (gnahhhh ) de son torse élargi par des années d'entraînement (gnahéhééhé ). Il fallait croire qu'il avait un métabolisme mange-bière qui se refusait à le faire ressembler à un gros plein de vinasse!

Ses yeux se fixèrent sur ceux de la belle, qui lui assura que sa chambre était devenu son refuge. Son sanctuaire. Il n'allait pas refuser cette offre, prononcée par d'aussi jolies lèvres.

Il s'approcha d'elle et la détailla de son regard un peu froid, de haut en bas, mais délivré de la lueur perverse d'une mateur de base en plein voyeurisme. Non. Il voulait simplement observer ce corps vêtu qui bientôt serait le sien. Dénudé.

Ses mains allèrent jusqu'à ses épaules et entreprirent de descendre ce haut noir. Pas la peine de lui faire lever les bras ridiculement, son corps menu laisserait aisément glisser ce linge qui ne serait plus qu'un souvenir.

Révélant la peau douce et blanche. Sans s'arrêter sur une comparaison avec Amanda. Dévorer des yeux son regard et ses lèvres, se pencher un peu mais éviter sa bouche par jeu. Regarder plutôt le cou offert par ses soins, et bientôt le décolleté sous son soutien-gorge. Hum, sa poitrine ferait peut-être des difficultés pour laisser passer le haut noir qui dévalait la cascade de son corps. Eeeet, non... Le haut tomba à leurs pieds.

Aaron se pencha une nouvelle fois et enfoui son visage dans son cou, embrassant la nuque, le bas du menton, et puis un peu plus bas, où la peau est rare. Il fallait qu'il se voûte réellement, trop grand pour cette brave naine (à l'image de celle qui la joue xD) qui allait, espérait-il, lui rendre la pareille. Mais pour le moment c'était lui, et seulement lui. Sa langue jouait parfois avec son sous vêtement, mais il se concentrait réellement sur le décolleté qu'il espérait zone hétérogène chez Leandrà.

Ses mains se placèrent tranquillement sur ses cuisses, puis firent le tour. Se déposèrent sur les fesses (parfaites, parfaites), puis en dessous. Comme pour la porter. Comme pour l'inviter.

Comme pour lui dire de continuer, mais peut-être pas debout.

- " Est-ce que tu me veux vraiment, Leandrà?" souffla soudain Aaron entre deux baisers chauds dans son cou d'opaline, et en la regardant. "Est-ce que je ne suis qu'un jeu?"

Si elle lui retournait la question, sa réponse était déjà prête. Sans elle et sans cette nuit qu'ils allaient vivre, Aaron pouvait tout aussi bien filer se pendre. Et peut-être qu'un jour, si elle lui demandait, il lui dirait pourquoi.

Sourire. Retourner à son cou mais murmurer tout de même:

- " Un jeu pour une jeunette qui veut de l'expérience..."
Caly G. Alifay
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Re: 2 Aaron Millers Leandrà LadyLys "Averse bienvenue"    Ven 29 Mai - 14:12
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Leandrà LadyLys a écrit:
Elle était planté la, au milieu de sa chambre, sa proposition toujours pendu au bord de ses lèvres, avec une légère apprehension, qu'il refuse catégoriquement. Ce qui prouverait alors qu'il n'était la que pour un soir, et rien de plus.

Millers ne répondait pas, il ne fit qu'avancer, la regarder, la détailler. Leandrà aurait pu être gêné par cette analyse qui semblait être minutieuse, mais non, ce regard semblait diffèrent des dépravés qui ne voyait en elle qu'un vulgaire bout de viande à dévorer sans attendre qu'il soit cuisiné avec amour. Alors que les prunelles vertes semblaient absorbé par autre chose, celles azurs semblaient chercher ces dernières, ne voulant lâcher prise.

Ses mains encore humide vinrent trouver leurs places sur les épaules de la Brune, sûrement s'attelait-il à la tache de faire disparaître les barrières qui les séparaient, ces vêtements qui n'avaient plus grande utilité. Les regards se remelangèrent enfin, et LadyLys acquiessa un demi-sourire l'espace d'un seconde. A mesure que son débardeur glissait le long de sa poitrine, un intense frisson lui traversa l'échine. Et le haut ne fut qu'un souvenir, il jonchait à présent le sol en un petit amas noir, aux pieds de la Belle.

Aaron semblait se perdre dans le creux de son cou, l'embrassant de part et d'autres. Et il s'égara vraiment sur sa poitrine, la Brune frissonna, fermant alors les yeux. Léger tremblement. Les muscles étaient tendu par ce désir qui n'attendait que d'être consumé. Généralement, l'Auror ne supportait pas de rester sans rien faire, et pourtant, la, elle profitait, elle recevait ce qu'il lui offrait, pour lui rendre le double, un peu plus tard.

C'était trop tôt. Beaucoup trop tôt. Elle en avait pleinement conscience, mais s'en contre foutait. Le désir dictait sa loi, elle ne pouvait reculer. De toute façon, pourquoi reculer? Elle allait avoir celui qu'elle désirait : Aaron. Est-ce seulement pour ajouter un nom à son tableau de chasse? Non... C'était bien plus que ça, car ce n'était pas du tout le genre de Leandrà...

Ses mains caressent ses cuisses , ceci eut l'effet de lui faire chavirer le coeur, et de rendre insoutenable cette chaleur qui la rongeait de l'intérieur, jusqu'à lui troubler la vue. Les caresses c'étaient interrompus sous ses fesses, la ou les mains étaient posées à présent. Douce invitation à aller plus loin, sur le lit à un ou deux mètres d'eux, certainement, car le sol n'était guère confortable...

La Brune était dans un état second, et ce ne fut pas sa question entre deux baisers qui pouvait l'en sortir. Millers voulait juste savoir, si elle n'allait pas regretter... Impossible. Elle n'aurait pas fait tout ce chemin pour finalement changer d'avis, et le laisser la, sur sa faim. Elle en serait frustrée pour les restants de ses jours, et Merlin sait qu'il lui en reste une chiée!

Il fit une pause. Nouvelle question. Yeux dans les yeux. La jeune femme ne répondait pas, le laissant replonger dans le creux de son cou, continuant à murmurer, alors que Leandrà choisi de sortir enfin de son côté "je profite". Son corps se colla au sien, ses formes épousaient parfaitement celle du Brun, et cette proximité n'arrangea rien à son état, à ses envies.

Son silence était délibéré. Ses mains passèrent dans son dos, et ses doigts agrippèrent le t-shirt d'Aaron, le remontant lentement, tout en s'écartant de lui. Aucun problème de passage majeur, et le vêtement alla rejoindre le sol lui aussi. Nombreuses caresses furent offertes à ce corps trempé, le nombre de baisers étaient équivalents.

Son regard ou y reflétait son désir se planta dans celui du Sorcier, et elle décide enfin à briser son silence choisi.

- Oui. Je te veux, vraiment.

Légère pause. Elle déposa un baiser son torse humide, la ou battait son coeur. Puis un deuxième. Et un troisième après avoir soufflé ces mots contre sa peau.

- Si je ne suis pas un jeu pour toi, alors il en sera de même pour moi.

Évidemment que ce n'était pas un jeu pour elle. Ce n'était pas un Sykes au féminin. Leandrà ne voulait pas vraiment savoir si ce n'était qu'un simple amusement pour lui, ou non. Elle aurait tout le temps de lui demander après, car la question lui brûlerait les lèvres.

Elle se renferma dans son tendre mutisme, s'emparant alors des lèvres de son amant peut être éphémère. Une délicatesse qui laissait transpercer une certaine fougue. Tout en s'embrassant, partageant ceux qu'ils avaient à partager, la Brune faisait reculer Aaron, direction une nuit qu'ils n'allaient certainement pas oublier.

Le lit rencontrera bientôt les jambes de Millers, mais le baiser ne se fanait pas. Cela ne manqua pas, le voilà stoppé en douceur par le contact du matelas. La Belle n'attendait pas de voir, elle savait, et fit un mouvement en avant, faisant alors allonger l'Auror sur le dos. La Belle n'attendit pas, son corps "recouvrit" le sien, et ce fut au tour de son visage de se plonger dans le cou, jusqu'à lui mordiller un peu l'oreille. Juste un souffle, dans le creux...

- Que suis-je pour toi, Aaron?
Caly G. Alifay
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Re: 2 Aaron Millers Leandrà LadyLys "Averse bienvenue"    Ven 29 Mai - 14:14
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Aaron Millers a écrit:
Leurs regards se croisaient au passage, mais Aaron et Leandrà communiquaient surtout par les gestes. De caresses en caresses, la belle colla son corps contre le sien en ignorant cette humidité froide qui imprégnait ses vêtements. Aaron savait parfaitement ce qu'il faisait, il se sentait conscient, en pleine possession de ses moyens. Il avait simplement décidé de s'en vouloir plus tard, de céder à la tentation qui avait pris cette nuit la forme de LadyLys et de ne jamais renier le moment qu'ils allaient partager tous les deux, de ne jamais se dire qu'il avait été dupé, de ne jamais penser qu'il ne la reverrait plus. En somme, peut-être contrairement à ce qu'il croyait, de ne pas regretter d'avoir trouvé refuge dans les bras de Leandrà.

Gardant le silence face à ses question, elle passa les mains dans son dos et Aaron redressa la tête pour observer son visage pendant qu'elle oeuvrait. Lui-même n'exprimait pas grand chose mais ses yeux étaient légèrement plissés pendant qu'il la regardait, le vert de ses prunelles moins délavé dans l'atmosphère sucrée de cette chambre qui deviendrait bientôt un peu la sienne.

Les doigts de Leandrà se refermèrent sur son t-shirt qu'elle commença à tirer, et bien évidemment Aaron n'opposa aucune résistance. Ses lèvres sourirent très légèrement, mais rien de vraiment détectable et surtout de vraiment volontaire. Il essayait de ne plus penser à rien.

Toujours sans répondre à sa question si inquiète, Leandrà laissa tomber son haut sur le sol, aux côtés du sien. Aaron sourit en s'imaginant la pile de vêtements qui viendrait s'ajouter, se superposer à ces deux maillots, mais la belle coupa court à toute pensée aussi stupide en redoublant ses caresses. Saisi par l'intensité du moment, Aaron ferma les yeux une demi-seconde, poussant un très léger soupir de contentement alors qu'elle découvrait ce corps qui n'avait plus été livré à quiconque depuis bien longtemps. Rien de bien formidable à signaler, Aaron était musclé mais sans plus, poilu mais sans plus et en fome de bâteau et ne possédait aucune cicatrice de guerre.

Un peu curieux de savoir ce qu'elle pouvait bien penser de lui, son regard se voila très légèrement, mais Leandrà choisit cet instant pour enfin lui répondre... et quelles réponses elle lui donna!

Agrémentant ses mots de baisers déposés doucement sur son coeur, Leandrà ne savait pas, et ne saurait jamais à quel point elle pouvait toucher un homme tel que lui. Il l'observait encore, baissant légèrement les yeux pour admirer son visage, sa bouche, sa voix, laissant ses murmures seperdre avec délice dans ses oreilles. Il aurait peut-être pu prendre le temps de fermer les yeux une nouvelle fois pour profiter encore plus de ce qu'elle lui disait, de ce qu'elle lui faisait, mais l'impatience grignotait de plus en plus de terrain dans son bas-ventre.

Ce n'était pas un jeu pour lui non plus, mais il ne lui avouerait pas. Il était plus simple d'être pris pour un salaud, et si Leandrà regrettait un jour ce qu'ils allaient faire, il préférait qu'elle le déteste et non pas qu'elle s'accroche à une épave comme lui. Au moins, il n'aurait rien à faire d'autre que subir et tenter d'oublier l'apaisement qu'il ressentait à ses côtés. Alors Aaron choisit de ne rien redire à cela, et d'évincer une question plus précise si jamais Leandrà se décider à en poser. Pas pour le moment... c'était tout ce qu'il demandait.

Et un baiser, un vrai, reprit pour son grand plasir. Leurs lèvres respectives s'activaient avec fougue et douceur à la fois, s'embrassant comme si elles allaient devoir se quitter dans la seconde, un adieu au goût sucré. Caressant ce qu'il pouvait, ce qu'il avait sous la main, Aaron ne ressentit pas au départ que Leandrà le poussait lentement en arrière, vers son lit. Les yeux fermés, il se laissait simplement faire, un peu ailleurs, peu conscient cette fois de ce qu'il y avait autour de lui. Il dévorait simplement la bouche de Leandrà et ne souhaitait pas se soucier d'autre chose pour le moment, merci.

Quand il rencontra le matelas, Aaron rouvrit les yeux mais il n'eut pas le temps de faire quoique ce soit qu'il tombait dos sur le lit, séparé de Leandrà. La mine surprise et un peu frustée qu'il avait au visage se changea presque instantanément en moue désireuse quand il put la revoir dans son entiéreté, pleine d'envie, en un sourire très satisfait qui ne venait que compléter le bordel dans son bas-ventre qui se réchauffait d'instant en instant. Il aimait beaucoup ce petit geste et les façons de faire de Leandrà, mais il était déjà en manque de sa présence.

Heureusement pour Aaron, elle le rejoignit rapidement en s'allongeant sur lui, faisant monter d'un coup la température corporelle de l'Auror. Elle se mit elle-même à lui embrasser le coup et les muscles d'Aaron se tendirent, comme à l'affût, aussi impatients que lui d'entrer en action.

Mais sa question le calma nettement et alors que Leandrà continuait ses délicieuses papouilles, les yeux d'Aaron étaient grands ouverts et fixés sur le plafond.

Oh, il avait une réponse. Sincère, agréable, aucun problème là-dessus, il savait quoi lui répondre.... mais était-ce vraiment une bonne chose de lui répondre? De lui dire dès à présent tout ce qu'elle représentait pour lui, pour le pauvre mec qu'il était? Ca allait en complète contradiction avec sa volonté de plutôt passer pour un handicapé des sentiments que pour un neuneu en pleine défaillance hormonale... Mais bon. Aha, quel dilemne. De toute façon, elle ne devait pas s'attendre à une réponse négative après ce qu'elle lui avait dit auparavant, donc répondre ne servait pas à grand chose. Hum oui mais si elle le prenait mal et arrêtait tout? Trouver un compromis.

Aaron fit subitement basculer Leandrà sur le côté, passant par-dessus et gardant cette position. A demi-nus (ou presque) tous les deux, il était évident que cette position plus qu'équivoque devait leur faire de l'effet. En tout cas, pour lui, ça marchait plutôt pas mal et il la dévorait encore des yeux avec passion. Mais il n'avait toujours rien dit alors qu'il prenait ses mains dans les siennes en embrassan encore son cou, puis en glissant discrèèèètement une main dans son dos, à la recherche de cette bon dieu de nom de dom d'agrafe de soutien-gorge. Jamais vu d'engin aussi con, mais bref.

Profitant que sa bouche soit tout près de l'oreille de la brune, Aaron chuchota:

- " Tu es... la seule raison qui m'empêche de m'exploser les veines à coup de cutter..."

Clic, soutien-gorge défait sous cette réplique d'une poésie sans nom. Ses yeux recherchèrent les siens, comme pour la persuader que ce n'était qu'une manière un peu crue de dire qu'il avait simplement besoin d'elle, et aussi de savoir s'il pouvait aller plus loin dans l'inspection manuelle de son cors. Peut-être remonter la couette au-dessus d'eux serait plus.... judicieux.

Il joignit une nouvelle fois ses lèvres aux siennes, mais réussit à murmurer entre les deux, un peu sans le vouloir:

- " Tu m'obsèdes, Leandrà."
Caly G. Alifay
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Re: 2 Aaron Millers Leandrà LadyLys "Averse bienvenue"    Ven 29 Mai - 14:15
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Leandrà LadyLys a écrit:

Sourire. Cette nouvelle position n'avait rien pour lui déplaire. Le désir allait bientôt ne plus être contrôlable, et contrôlé. La main qui se voulait discrète, traçait une onde de frisson dans son dos. L'envie se faisait mordante, poignante, blessante même. Et les mots chuchotés dans le creux de l'oreille n'arrangea en rien l'état de Leandrà. Ce fut pour elle un soulagement et un véritable feu vert. Elle était sa bouée de sauvetage, son filet pour amortir sa chute.

Dans ses paroles fut défait son soutien gorge. Nouveau sourire, plus intense encore, plus explicite. Les regards se mélangèrent, leurs lèvres également, les corps étroitement mêlés. Elle était une obsession pour lui, tels étaient ses dires. Si Aaron savait, si il savait à quel point il avait hanté ses pensées depuis ce fameux matin. Ce n'était pas pour rien que chaque jour, au ministère, elle l'observait, parfois sans retenu. Il était devenu une obsession pour elle aussi. Vouloir l'inaccessible n'est-il pas propre à une femme ( ... ) ?

Ce corps qu'elle avait souvent désiré se retrouvait la, collé au sien. Chacun de ses doigts profitait de la peau brûlante qui lui était offerte. Il ne savait pas , lui, ce qu'il représentait pour elle. Cela était indescriptible. Leandrà serait prête à lui décrocher la lune si Aaron la lui demandait. Elle était comme ça, c'était ou tout, ou rien.

Son regard s'accrocha au sien, un instant, tandis que ses doigts vinrent se perdre dans ses cheveux. Baiser plein de fougue, la ou transperçait toute ses envies, son désir si intense. La main encore libre parcourait son dos, laissant de fines marques avec ses ongles. Zut, dommage, sa femme allait peut être voir ceci. Bah, il pourra toujours dire qu'il s'est fait sauvagement attaquer par un hippogriffe en rute.

Cette même main glissa lentement dans le creux de ses reins, pour se trouver en dessous de ce pantalon qui n'avait plus rien à faire la. D'ailleurs, bonne idée que voilà : l'enlever, cela restait la meilleure solution.



ELLYPSE [ON]





[ la joueuse n'ayant franchement aucune idée de comment faire cela avec classe et sans choquer, elle préfère faire une ellipse narrative]



ELLYPSE [OFF]





Après avoir plus ou moins bataillé avec classe pour retirer les derniers remparts assez emmerdants. La Brune avait, au passage, exploré différentes parties du corps du Sorcier. Inutile que de s'attarder sur des futilités, pour l'instant. Autant aller droit au but, pour cette fois.

Elle ne savait comment, la jeune femme s'était retrouvé au dessus. Sourire coquin étirant ses lèvres. Son corps fiévreux, et parfois tremblant, n'attendait qu'une chose : pouvoir consumer ses malins plaisirs ses envies.
Caly G. Alifay
Caly G. Alifay
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Re: 2 Aaron Millers Leandrà LadyLys "Averse bienvenue"    Ven 29 Mai - 14:16
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Aaron Millers a écrit:
Et j'emmène au creux de mon ombre...
Des poussières de toi...



Les mots étaient peu à peu devenus inutiles. Plus de paroles rassurantes, plus de questions inquiètes soufflées au passage au creux de son oreille; ils s'étaient compris. Le reste était superflu, se soucier des draps encombrants, de leur position ou du reste des vêtements n'était pas nécessaire. D'ailleurs, quels vêtements? Leandrà s'était chargée à merveille de les faire disparaître il ne savait trop comment, et il l'avait aidé à se débarasser elle-même de ce qui rendait tout ébat impossible.

Nus. Ensemble. Elle au-dessus, dans le bataillage incessant pour se préparer, et son envie contre la sienne. Aaron caressait avec délice ce corps qu'il découvrait, tout une étendue à goûter et à satisfaire, oubliant le reste, le gênant, l'absolu... oubliant tout. Se satisfaire de la sentir aussi désireuse avec lui, et s'amuser des griffures, des morsures, de tout ce qu'il adviendrait. Et profiter de ce corps-à-coeur lancinant qui représentait l'ouverture des festivités. Bientôt. Profiter du calme encore un peu, de cette juste étreinte et de la respiration qui s'accélère, du tourbillon dans le ventre qui hurle qu'on le délivre, de toutes ces choses là qu'il ne conaissait plus.

Il adorait son visage, surtout à cet instant. Ils entrevoyaient peut-être l'acte différemment, mais la solution finale, la conséquence, serait la même pour tous les deux. Une pleine satisfaction, une inion de deux esprits plutôt que de deux corps qui recherchaient l'un dans l'autre ce qu'ils n'avaient pu trouver ailleurs. Du réconfort, de la tendresse; un vide à combler, une personne à aimer.

Aaron, au fond de lui, avait bien cette petite auto-congratulations de tout homme désiré. Elle le voulait. Lui. Maintenant. Leandrà voulait de lui, de cette nuit et de peut-être plus, elle le voulait pleinement, à sa vingtaine éclatante, elle voulait de lui... Il n'était peut-être pas si laid et repoussant, après tout...

Mais il était peut-être temps de commencer... Aaron passa ses doigts sur la nuque de Leandrà pour l'approcher, le temps d'un baiser plus que passionné... mais il n'était pas question de garder cette position. Pas pour la première fois, pas comme ça. Et dans une petite glissade parfaitement maîtrisée, il bascula, retrouvant le haut du podium pour ce petit match qui s'annonçait fiévreux. Il pouvait sentir la chaleur de Leandrà qui se mélangeait à la sienne, et leurs deux désirs qui s'entrechoquaient.... plus ou moins physiquement.

Prolongeant le baiser pour entamer l'acte à proprement parlé, Aaron... heu bah... commença. Unis. Liés. Emboîtés comme des légos. XD [Ca va, c'est assez parlant?]

Soupir. Extase. Mais gêne étrange.




[Ellypse yatchaa... Oui, moi aussi je peux en faire, des ellypses narratives...

Là, c'est surtout parce que ce n'est peut-être pas très correct de décrire ce qui arrive maintenant. Qu'est-ce que vous voulez, imaginez que de jeunes yeux innocents tombent là-dessus, hein? Petits coquinous!]
~~~~~~~~~~~



- " J'peux... J'peux pas..."

Essoufflé. En sueur. Toujours au-dessus.

Mais plus de baiser. Et son regard qui évite le sien. Ses bras tendus pour se soutenir, les paumes contre le matelas, ses bras qui tremblaient de l'effort vain fourni dans le vide. Une grimace, pour détourner la tête, pour ne pas qu'elle voit ni la frustration, ni la colère, ni l'horrible mal-être.

Essayer encore, forcer la dose, aller plus vite, plus fort - mais ne pas aimer ça. Mais une grimace tout de même, avec ce début de chagrin étrange propre aux impuissants, et puis arrêter les mouvements qui lui font mal de toute façon. Ne plus entendre le grincement sinistre du lit qui l'avait fait rire au début. Juste le silence. Aucun cri. Aucun gémissement. Aucun plaisir. Raté.

Se libérer de l'étreinte, se redresser sans jamais la regarder. Ne pas vouloir entendre le moindre mot, que ce soit de l'apaisement, des réconfrots ou même de la colère (ça arrivait parfois). Aaron bascula une nouvelle fois, mais cette fois-ci, simplement pour se séparer d'elle, sous la couverture, enroulé tel un sushi (Cool). Sur le dos, la respiration toujours saccadée, rougi de l'effort et de la honte, Aaron se cacha le visage de ses deux mains. Aucune idée de ce qui avait pu se passer, ni aucune envie de le savoir. Leandrà avait pu ressentir sa gêne et son incapacité dès le début, sa brusquerie étrange et ses gestes mécaniques, mais Aaron l'avait pleinement reçu, comme une décharge électrique. L'incompétence à l'état pur, l'impossibilité physique qu'il avait tant redouté, mais à cause de qui, à cause de quoi? Il en avait eu envie, il n'y avait pas eu de vulgaire "panne", non, rien de tout ça. C'était dans la tête plutôt, une barrière imaginaire, des obstacles infranchissables qui ressemblaient à s'y méprendre à Amanda. L'impossibilité de se satisfaire... L'impossibilité, surtout, de la satisfaire. Il en avait conscience. Ca avait duré ce que ça avait duré, mais pour trouver du plaisir dans ce qu'il avait fait...

- "Désolé..."

Aaron se tourna sur le côté, la tête bien enfouie dans l'oreiller. Les yeux grand ouverts, il ne voyait pas venir le sommeil et s'en voulait d'être aussi essoufflé, aussi en sueur pour... pour ça. Il avait d'ailleurs beaucoup de mal à se souvenir de ce qu'il avait ressenti à peine un quart d'heure (allez, soyons gentils) plus tôt, lorsqu'ils n'étaient qu'enlacés, pleins d'envie...

Il attendrait qu'elle s'endorme, puis il s'en irait avant son réveil. Ne pas oublier ses vêtements, jetés en boule dans un coin.
Caly G. Alifay
Caly G. Alifay
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Re: 2 Aaron Millers Leandrà LadyLys "Averse bienvenue"    Ven 29 Mai - 14:19
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Leandrà LadyLys a écrit:
" J'peux... J'peux pas..."


Les mots semblaient venir de loin, de très loin. Son esprit embrumé par les vagues de plaisir ne semblait pas vouloir capter le sens de ses dires. Mais même si son cerveau ne voulait pas réaliser, une partie d'elle comprit que c'était terminé, tout s'arrêtait la , pour la soirée.

Elle ne pouvait ignorer ce regard fuyant, et cet grimace d'homme honteux de ne pas être allé jusqu'au bout. Essayer encore comme il le faisait ne pouvait que les frustrer davantage.

Silence. Coupé. Les acteurs ne se remettent pas en place, et on ne refait pas la scène. Aaron se redressait tant dis que Leandrà fermait les yeux, essayant de calmer son coeur , ses poumons cherchant à happer plus d'air qu'ils ne pouvaient en contenir.

Elle ne savait quoi dire, quoi faire. Dans ce moment délicat, le moindre geste, la moindre parole, pouvait être néfaste pour lui, et le blesser n'était pas son but. Rester totalement immobile et les yeux fermés restait la meilleure solution.

Silencieusement, la Brune se calmait, se remettant de son plaisir si brusquement interrompu. La bulle qui s'était formée autour d'eux, leurs donnant une impression d'être dans un cocon, avait éclaté sans crier garde. L'atmosphère était devenu glaciale à une vitesse hallucinante, et LadyLys avait froid, malgré son corps perlant de sueur.



"Désolé..."



Et il se détourna complètement d'elle. Ce qui était compréhensible en sois. Leandrà aurait pu être vexé par cette impuissance, mais non. C'était tellement le bordel dans la vie d'Aaron, qu'elle pouvait le comprendre. Ne lui avait-elle pas promis de l'aider? Si, alors il ne fallait pas se décourager au moindre obstacle.

La jolie brune, les pommettes encore rouges et les cheveux en batailles, bougea lentement, presque sans un bruit, et son corps épousa le dos d'Aaron. Elle ne ressentait aucune pitié pour lui, aucune envie de le plaindre, ce serait jeter de l'huile sur le feu. Et l'envie de lui venir en aide quoi qu'il arrive était encore plus poignante.

Sa main caressait ses cheveux avec cette même tendresse, comme si il n'y avait pas eut ce petit incident. En l'espace d'une demi heure, Leandrà avait fais une grande place dans son coeur, pour Millers.

Elle déposa un baiser sur son épaule, et sa main glissa jusqu'à se poser sur sa hanche. Délicate étreinte, juste pour lui prouver qu'elle était la, malgré tout, jusqu'à ce qu'il n'ai plus besoin de sa présence. Peut être voulait-il qu'elle le laisse à sa réflexion, sa honte, son impuissance. Mais la Brune ne le voyait pas ainsi. Même si ils n'étaient pas un couple, ce genre d'épreuve devait se traverser à deux. Ils devaient briser ensemble cette barrière qui semblait s'être formé entre eux, les empêchant d'aller plus loin.

Cette barrière, Leandrà comprenait facilement de quoi elle était formée : sa femme. Elle ne pouvait pas lui en vouloir, de penser à son épouse. C'était même... logique. Voilà un homme bien... ou presque. Regrets.



" Tu n'a pas à l'être. "



Bref murmure alors que la Brune colla son visage au sien , avant de fermer les yeux et de pousser un léger soupir.



" J'ai fait dans mon froc... Ne t'ai-je pas fait une promesse Aaron? "



Et elle comptait bien la tenir. Qu'importe ses blocages, qu'importe sa femme, et qu'importe les obstacles qui pouvaient (allaient) surgir directement du côté de la Belle. C'était ainsi.



" Je la tiendrais. "


Mais peut être n'avait-il plus envie qu'elle la tienne? Peut être avait-il trouvé le courage de venir qu'avec un trop plein d'alcool, et qu'il n'y aurait jamais de suite. Demande d'aide éphémère. Elle avait essayé, elle avait échoué, Aaron avait baissé les bras. Peut être que Pink était trop jeune? Qui sais... Qui sais ce qu'il pouvait se passer dans la tête de cet homme à cet instant même? Une chose était sur pour la Belle, en se réveillant au petit matin : elle ne le trouvera pas à ses côtés, il sera déjà parti.
Caly G. Alifay
Caly G. Alifay
« Let this world explode. »
Re: 2 Aaron Millers Leandrà LadyLys "Averse bienvenue"    Ven 29 Mai - 14:21
Gallions : 162
    
Aaron Millers a écrit:
L'amertume, aussi étonnant que cela puisse paraître, s'estompait peu à peu, laissant place à une lassitude bien coutumière. Comme si tout ça s'était déjà passé, comme s'il allait falloir s'y habituer, de force. Allongé sur le côté, il essayait de ne pas écouter la respiration de Leandrà, il essayait de ne pas s'imaginer ses pensées, il gardait les yeux ouverts et la couverture sur son corps nu. Aaron avait toujours eu une cette peur maladive d'être jugé, et à cet instant, il lui semblait avec un troublant réalisme qu'un gouffre s'ouvrait devant lui. Il ne pourrait même plus regarder Amanda dans les yeux, et encore moins Leandrà. Tant pis. Il allait crever seul, car personne ne pouvait plus l'aider maintenant.

C'est alors qu'il sentit des mouvements dans son dos, et Leandrà qui s'approchait. Tout son corps, tous ses muscles éprouvés par le temps se contractèrent brusquement lorsqu'elle se colla à lui mais il ne fit rien pour la chasser, même si sa proximité était douloureuse. Puis elle se mit à lui caresser les cheveux, ébouriffant un peu plus les épis poivre et sel, et Aaron se détendit légèrement. Il ne savait pas trop si ce qu'elle lui faisait était agréable, en fait il faisait tout pour ne pas se concentrer là-dessus. Elle le prenait en pitié, c'était clair. Il aurait peut-être préféré qu'elle se mette en colère ou qu'elle se moque de lui, plutôt que suinter cette pitié qui le rendait encore plus pitoyable. Une tension bien compréhensible bandait encore ses muscles, mais Aaron ferma les yeux en soupirant en même temps que Leandrà.

Elle lui disait qu'il n'avait pas à être désolé. Mais si. C'était lui qui était venu ce soir, qui l'avait peut-être dérangé, qui l'avait poussé à consummer un acte qu'ils auraient peut-être laissé au rang des fantasmes sans lui. Et tout ça pour arrêter comme un puceau avec sa première blonde, sans même essayer de lui faire atteindre un seuil acceptable de plaisir. Alors oui, il était désolé. Désolé d'être aussi incapable... Impuissant. Impuissant et honteux.

- " Ah, c'était ça, cette odeur? Merci. Bonne nuit, Leandrà."

Façon un peu brusque de couper court, mais Aaron ne pouvait plus entendre, accepter cette compassion qu'il ne méritait pas. Elle était trop gentille, trop douce pour lui. Tellement touchante, et prête visiblement à faire ce qui était en son pouvoir pour l'aider. Peut-être même que ce n'était pas de la pitié qu'elle lui communiquait.

Leandrà était si jeune... mais Aaron ressentait quelque chose d'étrange à son contact, en plus de cette osmose parfaite et de ce soulagement constant. Il avait l'impression qu'une blessure taillaidait l'image de joie éternelle, de fofolle aux mille et unes couleurs. Une blessure profonde, un manque, quelque chose comme ça... Peut-être que c'était pour ça qu'ils se ressemblaient, qu'ils se complétaient tellement. Peut-être qu'Aaron ne s'était pas trompé, peut-être qu'il avait eu raison en pensant qu'ils pouvaient se soigner l'un l'autre... Mais ça n'allait pas prendre une soirée. Ca allait être long et fastidieux, parfois frustant, mais peu à peu, un peu à chaque fois, il se sentirait mieux. Et elle aussi, sûrement.

Aaron saisit doucement la main de Leandrà, dans son dos, et se mit à la caresser jusqu'à ce qu'elle s'endorme. Lui ne dormirait pas.

Il se leva lentement, doucement, en silence, un peu avant que le soleil ne se mette à percer par la fenêtre. Il se rhabilla tout aussi discrètement, jeta un petit regard à Leandrà, dans son lit qui dormait (visiblement), avant de passer la porte et de la refermer derrière lui.
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