Gallions : 162
/!\ Attention, ce RP peut contenir des propos pouvant heurter la sensibilité.
Écoutez Auror Alifay, je ne vous cache pas que cela va être très long et très douloureux, cela nous prendra plusieurs seances. Vous auriez du venir me voir bien avant. Et pour certaines cicatrices, il me sera impossible de les faire disparaitre, je suis désolé.
C'est ça, soit donc désolé, comme si cela allait changer quelque chose. Caly sortait de deux heures de torture la plus total, ou il s'était fait briser puis ressouder les os mal soignés lors de... enfin de son charmant voyage dans les donjons des Gresham, v'voyez l'portrait. Il avait mis du temps à se résigner à aller se faire soigner par un spécialiste, mais Asmodeus pouvait se montrer d'une lourdeur extrême quand il était question de la santé de l'Auror. Pour vous la faire courte, il l'avait menacé de l'y emmener par la peau du cul, à poil, en plein après-midi, en transplanant en plein milieu du hall de Ste Mangouste. Et montrer ses attributs masculins à une cinquantaine de personnes, comme ça, n'était pas vraiment dans ses plans.
Bref, tout ça pour dire qu'il s'était fait torturer par un mec qui était payé pour ça, en plus ! Le Medicomage Isaac, une pointure en magie reconstructrice y parait. MON CUL, un FUCKING tortionnaire ouais! Et puis il était trop gentil pour être clean, ce type la, y'avait forcement une couille dans le potage. Mais Caly ne pouvait nier qu'il avait bien fait son job, il ne boitait presque plus et la plupart des cicatrices avaient été retirées avec succès. Oh bien sûr, il restait encore pas mal d'os mal ressoudés, des muscles dans un état déplorable, bref, dans son corps, c'était un putain de merdier. Asmo avait bien fait de le pousser à aller se soigner, sans doute n'aurait-il pas fait long feu dans cet état.
L'Auror sorti donc de Ste Mangouste le corps moins endolori et plus souriant (enfin souriant à la Caly) qu'à son entrée. Mais ce sourire s'évanouit très vite, la foule qui grouillait dans le Chemin de Traverse reveilla la panique en lui, le prennant à la gorge. Il vacilla légèrement, un passant essaya de lui venir en aide mais Alifay le repoussa, manquant de le faire tomber.
« Me. touche. pas. » lui lacha-t-il avec véhémence. Ben va crever, enculé!. La pensée du mec le percuta avec violence. Même pas le courage de lui dire en face. Bon dans un sens, ce n'était pas plus mal, vu l'état dans lequel il était, Caly n'aurait pas pu se battre sans se faire dérouiller. C'était son jour de chance, à ce sale con, parce que dans une autre situation, il lui aurait sauté à la gorge. Et Alifay aurait perdu son job pour agression sur un civil. Un détail, en somme.
Il devait s’écarter de cette rue noire de monde. Il aurait très bien pu transplaner, rentrer chez lui et faire la larve. Se cacher sous le lit même, tiens. Mais cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas vu la lumière du jour, respirer l'air (dégueulasse) de Londres. Caly se dirigea vers une petite ruelle, pour aller rejoindre un petit bar à la lisière de l'Allée des Embrumes, tellement laid qu'il était rare d'y voir des gens, il pourrait y fumer un gros joint sans emmerde. Bon aussi parce qu'on lui refusait l'entrée de quasi tous les autres bars sorciers.
Sans doute que ses sens étaient un peu rouillé, car il venait tout juste de remarquer qu'il était suivi. Depuis combien de temps? Alifay n'en savait foutre rien, mais la panique qui s'était dissipée en s'écartant de la plèbe, revint avec beaucoup plus de puissance, lui coupant presque le souffle. Son sang tapait à si fort à ses oreilles qu'aucun autre bruit venant de la ville était audible pour lui.
Au croisement, il prit à droite et se plaqua contre le mur pour surprendre son poursuivant. D'un léger mouvement de poignet, sa baguette vint se loger au creux de sa main. Les bruits de pas se rapprochaient. Devait-il tirer à vu? Autant, c'était juste de la parano, cela ne serait pas la première fois. Non, Caly savait reconnaître quand quelqu'un lui filait le train. Le mec (ou la nana) qui passerait le croisement se ferait attraper, faisant face à un Auror dément, ayant peur pour sa vie autant qu'il avait peur de se battre.