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Caly G. Alifay
Caly G. Alifay
« Let this world explode. »
4 Aaron Millers Leandrà LadyLys Amanda Millers " Even when I close my eyes, I'm with you"   Ven 29 Mai - 15:19
Gallions : 162
    
Leandrà LadyLys a écrit:
« Deux grains de folie dans le vent.
Deux âmes brûlantes.
Deux enfants. »




Flirter avec la mort. Cela est parfois enivrant, excitant. Jongler avec sa vie, c'est la passion de certain. Mais cette fois, cela n'avait pas été amusant. Ils avaient bien faillit y rester. Et cette soirée allait rester graver à tout jamais dans la mémoire de Leandrà LadyLys.

Like a Star @ heaven Like a Star @ heaven Like a Star @ heaven


Elle c'était encore endormi sur cette chaise inconfortable à souhait. Cela n'était que la douzième fois. Voilà plus d'une semaine que la bataille au ministère avait eu lieu, et les deux amants étaient encore à Ste Mangouste. Leandrà veillait sur Aaron, qui se remettait lentement de sa blessure.

Les plaies causées par la magie noire n'étaient pas facilement soignable, cela prenait du temps. Même la blessure minime - qui partait du haut de sa cuisse jusqu'à son genoux, quand même...- de LadyLys n'était pas encore guérie.

Un pâle rayon de soleil, timide et matinal, vint caresser la joue de la Belle. La chaleur de celui ci ne tarda pas à la réveiller et elle mit du temps à comprendre ou elle se trouvait. Et il ne lui fallut pas une éternité pour voir qu'elle était à ses côtés, encore. Les guérisseurs l'avaient tanné pour qu'elle reste dans sa chambre, qu'ils pouvaient bien s'occuper d'Aaron, mais il n'y avait rien à faire. Telle une gosse têtue, elle revenait toujours vers lui, s'endormant alors la tête à côté de la sienne, ayant pour oreiller son seul bras, sa main enlacée avec la sienne.

Il lui fallut quelques minutes pour émerger totalement du monde de Morphee, et resta un instant dans cette position inconfortable avant de se redresser. Ses yeux encore embués par la nuit se posèrent sur le visage du Brun allongé devant elle. Léger sourire.

Une semaine qu'elle n'avait pas quitté son chevet, elle s'éclipsait que dans les rares fois ou la femme d'Aaron se pointait. Elle revenait une fois cette dernière parti, et de longues heures après, son coeur était encore submergé par un sentiment de jalousie assez intense. Mais jamais son comportement avec lui n'avait changé, elle restait toujours tendre et attentionné à son égard. Et encore plus à présent, maintenant qu'elle avait faillit le perdre.

Qu'aurait-elle fait sans lui à ses côtés? Il était l'antidote au poison qui coulait dans ses veines. Elle ne pouvait pas faire face à l'amertume de ce monde sans les petits moments passés avec lui. Plus personne n'aurait été la pour la comprendre, pour lui venir en aide, pour lui remonter le moral. Non, elle ne pouvait vraiment pas s'imaginer sans Millers dans sa vie.

Bâillement, à s'en décrocher la mâchoire. C'était étrange comment Aaron semblait si serein lorsqu'il dormait. Si loin de ses problèmes, le visage détendu, il était encore plus beau. Leandrà caressa sa joue puis passa délicatement sa main dans ses cheveux. Elle n'arrivait pas à détacher son regard rempli de tendresse de lui, attendant intérieurement qu'il se réveille, sans pourtant faire quelque chose pour que ce soit le cas.

Il avait grand besoin de repos, mais l'envie de plonger encore et encore dans les prunelles vertes du sorcier était omniprésente. Il n'y avait pas à nier, elle était accroc. Il était devenu sa drogue dure. Cette drogue dont on ne peut se passer, cette drogue ou on a toujours besoin d'une dose plus forte à chaque nouvelle fois.

L'horloge indiquait six heure. Génial, les guérisseurs allaient remarquer le léger vide dans son lit, et elle allait être renvoyer. Hm, quand est-ce qu'ils allaient comprendre que c'était totalement inutile? Qu'ils s'entêtent, si ça leur chante, elle n'en avait que faire.

Distraitement, elle caressait le bras de son cher et tendre du bout des doigts, de tout son long. Impatience muette et inconsciente. Toujours le même sourire bienveillant affiché sur son visage rayonnant. Pour une fois depuis quelques temps déjà, Leandrà se sentait réellement bien. Et il n'y avait aucune véritable raison à cela. Ou presque aucune...
Caly G. Alifay
Caly G. Alifay
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Re: 4 Aaron Millers Leandrà LadyLys Amanda Millers " Even when I close my eyes, I'm with you"   Ven 29 Mai - 15:22
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Aaron Millers a écrit:
Aaron était perdu quelque part... Jamais il ne s'était senti aussi mal, aussi frustré, aussi endolori - et c'était dire. Les souvenirs de ce qui s'était passé une semaine plus tôt remontaient lentement, difficilement. Il n'avait pas trop envie d'y penser. Pas envie de se rappeler à quel point sa mise hors-service avait été à la fois stupide et rapide. Eliminé des combats en moins de deux, il faisait un bien piètre Auror et n'avait servi à rien. Personne ne voulait lui dire ce qu'il était advenu pour les autres, ou alors il ne le retenait pas, car il n'avait aucune idée de l'état dans lequel pouvait se trouver Apophis, ou même ses autres collègues. Il redoutait tellement de revivre cette scène pitoyable, et de se souvenir que seule Leandrà l'avait sauvé qu'il en venait à regretter de ne pas être mort... Au moins son cadavre n'aurait pas eu honte d'être exhibé sur un lit, le torse enroulé de bandages, la tête pleine de mirage et d'affreux souvenirs.

Depuis qu'il était à Sainte-Mangouste, Aaron passait son temps entre un coma étrange où il se mettait à délirer, un sommeil profond et une conscience un peu fragile, où il était capable de penser, parler, etc... Quoiqu'il en soit, la honte et la frustration ne le quittaient jamais, qu'il hallucine, qu'il dorme ou qu'il soit parfaitement réveillé, Aaron n'était jamais vraiment serein. Pouvait-on lui en vouloir? Ce qu'il s'était passé était bien trop récent, et était un poids de plus sur ses épaules affaissées par la culpabilité. Et puis il devenait agressif, ces temps-ci. Ces gourdasses d'infirmière qui ne voulaient pas qu'il prenne ses médicaments avec du whisky!

Aaron se réveilla peu à peu alors que les caresses de Leandrà remontaient sur son bras, mais il mit lui aussi un certain temps à comprendre où il se trouvait, et ce qu'il l'avait tiré de son cauchemar. Clignant plusieurs fois ses paupières collées par convalescence, les yeux rivés sur le plafond, Aaron réfléchissait très sérieusement à ce qu'il avait pu boire la veille pour se retrouver ici, lorsque, comme à chaque fois qu'il sortait de sa léthargie, les souvenirs lui revinrent en mémoire.

Automatiquement, sentant les caresses sur son bras, Aaron chercha des prunelles celle qui restait à son chevet depuis une semaine, et le visage un peu vide, encore fatigué, il la salua aussi distinctement que le lui permettait sa gorge contractée et sa voix éraillée:

- " Hey... T'es encore là..."

Petit rictus moqueur mais joie à peine dissimulée de ne jamais être seul dans cet univers frigide lorsqu'il se réveillait. Certainement touché par la contamination, Aaron bailla à son tour, avec l'air d'un lion qui rugissait, avant de pousser un long soupir et de caler d'un geste agacé sa tête contre l'oreiller.

- " J'en ai marre, j'en ai marre d'être ici bordel..."

Quoi de plus normal d'être fatigué de vivre depuis une semaine dans un hôpital, d'avoir un couvre-feu, de ne pas manger ci, de ne pas boire ça, de ne pas faire de bruit... Aaron commençait à déprimer sévère ici, et sa seule consolation était la présence réconfortante de Leandrà, toujours à ses côtés, et les visites régulières de sa femme et de sa fille. Bien sûr, il avait toujours cette anxiété, redoutait chaque fois que les deux femmes ne se croisent trop souvent, que la curiosité perspicace d'Amanda soit trop de fois éveillée. Pour le moment, ça semblait passer. Il éludait les questions un peu trop gênantes, et répétait autant de fois qu'il le fallait que Leandrà était simplement une bonne collègue qui lui avait sauvé la vie au Ministère et pour laquelle il souhaitait garder contact.

Se redressant sur son séant en grimaçant, Aaron tâta doucement les bandages de son ventre. La douleur était encore omniprésente, mais il sentait qu'il se guérissait petit à petit, une sorte de purge de la magie noire qui s'extrayait lentement de son corps. Bientôt, ne lui resterait qu'une large cicatrice - une de plus - et ses souvenirs si doux...

Assis face à Leandrà qui lui tenait toujours là main, Aaron regarda soudain par la fenêtre et constata que le soleil se levait à peine. Il eut un léger rire, toujours aussi rauque, et glissant son regard plissé, inquisiteur, dans celui de Leandrà, murmura ironiquement:

- " Les infirmières vont encore gueuler si t'es pas dans ton lit... Tu sais bien que..."

Aaron s'interrompit brusquement et tendit l'oreille. Oui, il avait bien entendu. Et la raison pour laquelle il s'était tu aussi vite ne pouvait pas échapper à Leandrà: la voix d'une enfant et des pas réguliers cliquetaient dans le couloir. Aaron lâcha la main de Leandrà en se raclant la gorge, se redressant un peu plus sur son lit. Trop tard. Son amante ne pouvait plus se cacher de sa femme. Situation très périlleuse en vue.

- " C'est ma femme..." lâcha-t-il simplement, le visage fermé, beaucoup plus soucieux à présent.

A mesure que les pas se rapprochaient et que la voix de Melissa amplifiait, il tenta de se séparer de son air grognon et de la dureté crispée de ses traits. Après un léger regard à Leandrà, Aaron observa la porte, attendant qu'Amanda la franchisse et préparant déjà ce qu'il allait lui dire. Ah, et puis il n'était même pas certain que Leandrà avait déjà vu Melissa... ou même simplement si elle connaissait son existence. Gloups.
Caly G. Alifay
Caly G. Alifay
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Re: 4 Aaron Millers Leandrà LadyLys Amanda Millers " Even when I close my eyes, I'm with you"   Ven 29 Mai - 15:24
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Amanda Millers a écrit:
Près d’une semaine…une semaine depuis la bataille au ministère. Cela avait fait la Une de la Gazette, tout le monde en parlait, la communauté magique était en effervescence…quoi de plus normal après tout ? Mais, Amanda était bien loin de tout cela, bien loin du journal qui enchainait interview sur interview, bien loin des racontars qui parcouraient le Ministère, d’autres problèmes se bousculaient dans son esprit. Aaron était à St Magouste depuis tout ce temps, les médicomages semblaient constamment maussades, sans savoir jamais quoi lui répondre sur le rétablissement prochain, ou non, de son époux…Merveilleux, après un « demi divorce » , l’hôpital…Entre gérer son jumeau, Mélissa qui était insupportable et le Ministère…le Paradis terrestre…En somme une semaine de folie ! L’inquiétude la rongeait et la jolie brune avait bien l’impression qu’elle n’était pas encore au bout de ses peines. Elle allait, elle venait, elle passait et repassait à l’hôpital dès qu’elle le pouvait…Parfois Melissa l’accompagnait, désirant voir comment allait son père, ou bien Amanda venait seule croisant par instant des collègues d’Aaron…Merveilleuse semaine qui prenait fin.

En effet la semaine s’achevait. Amanda s’était endormis dans le salon, elle n’avait eu ni la force ni l’envie de monter se coucher. Assoupit sur le sofa sa cape sombre encore sur ses épaules, un ouvrage à ses pieds, elle sentit une main délicate lui caresser la joue avec douceur. Deux heures seulement qu’elle était là…deux heures qu’elle était rentrée après avoir travaillé toute la nuit. Lentement ses iris de cristal se posèrent sur la fillette qui venait de l’éveiller. Encore en pyjamas, Melissa souriait tendrement à sa mère, la petite fille au teint de porcelaine n’avait guère manquée la fatigue qui encombrait le visage de sa mère et comme chaque matin depuis une semaine, Melissa prenait grand soin à éveiller sa mère avec le plus de gentillesse qui soit. Un sourire, un baiser et Amanda se redressa lentement. Le cou et les épaules tout engourdis, la jeune femme se sentait lasse, son regard azuré se posa sur le carillon, il était tôt. Une douche puis elle irait à l’hôpital. Melissa ? Elle l’emmènerait hors de question qu’elle reste seule.

_Melissa…chérie, montes donc t’habiller nous allons voir ton père.

Inutile de se répéter, l’enfant monta se vêtir en quatrième vitesse. Amanda en fit autant, une douche chaude afin de détendre ses muscles, puis elle se vêtue et finit d’habiller la fillette. Une fois les capes passées…direction l’hôpital, inutile de s’attarder ici, surtout si Amanda voulait parler aux médicomages. Ainsi, ce fut en baillant que la jolie brune arriva à l’hôpital. Elle connaissait le chemin par cœur désormais, elle aurait été capable de rejoindre la chambre d’Aaron les yeux fermés…Amanda allait presque finir par s’y faire à l’hôpital…enfin presque. A vrai dire, elle y avait passé tellement de temps, que cela fut pour James ou ces derniers jours que Aaron, elle aurait pu se faire embaucher comme secrétaire…dommage qu’elle eut détesté ces lieux, ils lui rappelaient de mauvais souvenirs…sombres souvenirs. Enfin, ce n’était ni l’heure ni le moment de ressasser le passé…et Amanda chassa bien vite ces vieilles pensées de son esprit. Elle jeta un regard à sa fille, qui elle semblait presque enjouée de venir voir son père…non en fait il semblait presque que Melissa prenait cette « sortie » à l’hôpital comme quelque chose de festif…certes voir son père avait toujours été quelque chose de festif. Amanda ne releva pas et laissa la fillette trottinait dans les couloirs, tout sourire.

La jolie brune croisa l’un des médicomages qui s’occupaient d’Aaron…quelques mots, elle n’en tira rien, mis à part « son état est stable »…Incroyable comme les sorciers qui avaient étudié la médicomagie se donnaient un air parfaitement mystérieux. Qu’est ce qu’ils l’agaçait !Vraiment inutiles ces médicomages… Enfin, 4e étage…Melissa courait dans les couloirs parlant à sa mère qui l’écoutait à moitié, mais peu semblait importer l’enfant, elle avait simplement envie de rire et de sourire, bien loin des affaires d’adultes, des problèmes familiaux..elle profitait simplement, comme l’aurait fait n’importe qu’elle enfant de 5 ans protégée et éloignée du Monde par une mère trop protectrice…

Amanda traversa le couloir calmement, et fit signe à Melissa de se calmer un peu, on entendait qu’elle à une si bonne heure dans le couloir ! Elle allait réveiller tout l’étage…Prenant la fillette par la main et lui souriant gentiment, Amanda actionna lentement la poignet…geste de précaution inutile car Melissa était pressée de regagner la pièce et d’aller s’installer avec son grognon de père. Ainsi, la fillette aux boucles brunes rentra en trombe dans la pièce, mais Amanda n’en fit rien, interpellée dans le couloir par le médicomage.

_Papa ! Dis tu vas bien, Papa ?!

La fillette se hissa sur le lit comme elle le put et sans même apercevoir la jeune femme qui se tenait près d’Aaron. Amanda quant à elle, bavarda quelques minutes devant la porte avec le médicomage puis enfin elle se détourna en pénétra dans la pièce…Tout d’abord son regard clair se posa sur Leandrà, « gentille collègue » de travail qu’elle croisait tous les jours…Puis, se détournant de cette dernière son regard se reposa sur Melissa qui n’avait pas perdu de temps pour rejoindre son père. Amanda leva les yeux au ciel, puis ce fut avec calme qu’elle prit la parole.

_Bonjour… je suis navrée si nous vous avons réveillé…

Melissa observa alors la jeune femme qui se trouvait au côté de son père puis regard alternativement sa mère puis à nouveau la jeune femme. Un cours silence s’installa, mais Amanda ne tarda pas à le rompre en se contentant de déboutonner sa cape

_ J’espère que vous allez mieux…

La jolie brune s’adressait à Leandrà et Aaron comme on se serait adressé à deux adolescents ou plus exactement encore comme un médicomage l’aurait fait avec ses patients… Mais à vrai dire la situation était étrange…A l’aurore, alors que l’hôpital ouvrait tout juste aux visiteurs et que la grande majorité des patients dormaient encore…Amanda trouvait encore ensommeillés son époux et l’une de ses « bonnes collègues »…enfin fermer les yeux et ne pas se poser de questions, cela elle avait appris à faire…la lassitude lui avait enseigné.
Caly G. Alifay
Caly G. Alifay
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Re: 4 Aaron Millers Leandrà LadyLys Amanda Millers " Even when I close my eyes, I'm with you"   Ven 29 Mai - 15:29
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Leandrà LadyLys a écrit:

Il se réveillait lentement, traçant alors un plus large sourire sur le visage de Leandrà. A peine tiré du sommeil, ses traits étaient à nouveau tirés, montrant son air soucieux, crispé. Elle donnerait tout pour réussir à l'apaiser, encore, mais depuis la bataille, c'était devenu terriblement difficile.



" Tu n'crois pas que tu peux te débarrasser aussi facilement de moi?"


Regard malicieux. Aaron savait à quel point elle était têtu, et quoi qu'il puisse en dire lui aussi, cela était inutile. Quel beau râleur. C'était évident qu'il en avait marre d'être cloué dans un lit avec des murs blancs tout autour, Leandrà aussi en avait ras le bol. Mais avaient-ils seulement le choix? Il fallait attendre, voilà tout.

Millers c'était redressé tant bien que mal, palpant sa blessure. Et voilà, lui aussi lui parlait des infirmières qui allaient gueuler. Mais elle n'eut pas le temps de dire qu'elle les emmerdait, les infirmières. La façon dont il avait stoppé sa phrase ne voulait dire qu'une seule et unique chose : sa femme débarquait. Ô joie. LadyLys n'eut pas le temps de réagir, il avait déjà lâché les mots, et les pas se rapprochaient.

Dans sa tête, tout se mélangeaient. Une chance que la cocu ne soit pas arrivé cinq minutes avant, sinon, elle les auraient vu main dans la main, assoupis l'un à côté de l'autre. Sauvé. Mais le sont-ils vraiment? l'excuse de "c'est une compatriote de guerre" ne pouvait pas marcher bien longtemps, surtout si cette femme croisait Leandrà à chaque fois qu'elle venait à l'hopital.

Une gosse déboula, se jetant sur le lit. Merde. En voilà une bien bonne. Une chose qu'elle venait d'apprendre. Aaron était père. Ce fut un choc pour elle, mais pas une véritable surprise, c'était à prévoir. Et un mensonge, un.

Les prunelles azurs de l'auror se posèrent sur l'encadrement de la porte, la ou la femme de son amant était, le dos tourné. Il ne lui fallut que quelques minutes pour pénétrer dans la chambre à l'atmosphère oppressante. Les regards des deux femmes se croisèrent, et il lui fallu lutter contre elle même pour faire descendre ce rouge qui lui montait aux pommettes.

Elle avait bel et bien la place de la traînée dans cette histoire. La briseuse de couple. La maîtresse sans scrupule. Magnifique. C'était temps de se retirer de la chambre. Rester ne ferait qu'attirer plus de soupçons. Et pourtant, les doutes étaient déjà bien encrés dans l'esprit d'Amanda.

Pour être mal à l'aise, elle était, et pas qu'un peu. Elle était mal à l'aise comme un maîtresse au milieu d'une famille réunie. Saperlipopette, c'était bien le cas. Leandrà n'essaya même pas d'attraper le regard d'Aaron, pour lui demander silencieusement ce qu'elle devait faire.


" Vous n'avez pas à l'être. Pour ma part, je suis réveillée depuis longtemps. Alors j'me suis porté volontaire pour jouer le distributeur à café."

D'un geste vague de la main, elle montra la table de nuit ou trônait un gobelet en plastique vide. Bordel, c'était bon les coincidences parfois. Elle offrit un sourire à 'dame Millers, rendant encore plus buvable son mensonge. En espérant qu'elle ne remarque pas les traces des draps sur son bras...

Leandrà fit un légère grimace à la demande hypocrite d'Amanda concernant leurs états de santé. Elle s'en tapait de la blessure de la Brune, c'était juste histoire de. Dans un soupir, elle se mit debout, difficilement, attrapant alors ses béquilles au passage. Si l'épouse d'Aaron avait un minimum de bon sens, elle pouvait comprendre que son excuse était bidon, apporter un café, avec les mains prises...

En pleine souffranche souffrance, LadyLys réussit à marcher avec ses tuteurs, passant aux côtés d'Amanda, et lançant un regard douloureux , emplie de jalousie et de tristesse à Aaron.


" Au plaisir, Madame Millers..."


Et de ce pas aux bruits de fers sur le sol, la Brune se dirigea vers la porte, laissant la petite famille seule. Du moins, c'était ce qu'elle avait dans la tête.
Caly G. Alifay
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Re: 4 Aaron Millers Leandrà LadyLys Amanda Millers " Even when I close my eyes, I'm with you"   Ven 29 Mai - 15:32
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Aaron Millers a écrit:
Il fallait bien que ça arrive un jour. Quelques jours plus tôt, les deux femmes s'étaient déjà croisées, et une situation similaire à celle-ci avait bien souvent failli se produire. Ils jouaient avec le feu, mais Aaron n'avait jamais su dire à Leandrà de cesser de passer autant de temps dans sa chambre, et il n'était pas certain qu'elle aurait accepté. Rien qu'à voir sa réaction quand il s'était réveillé aujourd'hui...

Une petite fille aux épaisses boucles noires déboula soudain dans la pièce et sauta sur le lit de son père. C'était bien Melissa qu'il avait entendu. Aaron s'interrogeait souvent sur ce point là, mais il n'arrivait pas vraiment à être ému de la réaction de sa fille, qui malgré leur détachement mutuel, bondissait sur son lit à chacune de ses visites. Il ne comprenait même pas qu'elle soit là si tôt.

Aaron poussa un léger grognement lorsque les petites mains de sa fille s'accrochèrent à son épaule blessée, puis quand son corps se déposa comme une masse sur son ventre. Plié de douleur, l'Auror réussit tout de même à articuler:

- " 'Tention, 'tention mon veeeeentre..."

Melissa se décala légèrement et lui jeta un regard humide, comme pour vérifier si elle ne lui avait pas fait trop mal, mais Aaron ne le remarqua pas. Il guettait la réaction de Leandrà et comprit immédiatement qu'elle ne connaissait pas l'existence de sa fille. Il ouvrit la bouche, prêt à lui expliquer, mais Amanda rentra à ce moment dans la pièce et Aaron s'interrompit, une main dans le dos de Melissa.

- " Salut..." salua-t-il simplement, puis poussé par un élan de politesse brittanique: "Merci d'être venues..."

Complètement mal-à-l'aise dans le silence un peu opressant qui s'était installé, Aaron se racla la gorge, joua un peu avec Melissa qui lui compressait toujours le ventre. Il n'osait pas trop regarder Leandrà, pas qu'il ait honte de sa fille ou de la situation, juste qu'il ne voulait pas attirer plus que de mesure l'attention d'Amanda.

- " Je sors bientôt... Si ça intéresse quelqu'un..." marmonna Aaron à voix basse, conscient qu'il était limite stupide de penser pouvoir s'adresser à Amanda.

Leandrà était en train de lui expliquer la prétendue raison de sa présence ici, et Aaron ne chercha pas à démentir sa version. En fait, il n'ajouta rien, ne réfuta rien, resta simplement silencieux, le visage indifférent. Comme toujours. Pas beaucoup de soupçons à tirer de l'expression passé de son visage.

Lorsqu'elle se leva et prit ses béquilles, Aaron se raidit dans son lit, parcouru par la décharge électrique du dopé en manque de sa cam. Il se moquait pas mal que son explication s'émiette avec le port de ses béquilles, il ne voulait simplement pas qu'elle s'en aille, pas tout de suite ou pas de cette façon. Sa fille sur son ventre, Aaron ne pouvait décemment pas l'arrêter, et commençait à accepter qu'elle s'éloigne lorsqu'elle lui jeta ce regard transcendent, aussi blessé que jaloux. L'expression de son visage ne changea pas, les traits d'Aaron étaient toujours les mêmes, tendus mais froids. Amanda déboutonnait sa cape, ce qui voulait dire qu'elle allait rester un peu avec lui, et Melissa ne semblait pas prête de se tirer de sa blessure qui allait bientôt se remettre à pisser le sang si elle continuait de jouer au cheval dessus; ce n'était peut-être pas la meilleure des choses à faire de la retenir maintenant...

- " Mais enfin, reste, Leandrà... Tu ne déranges personne, ça ne sert à rien de fuir comme ça..."

Sa voix était maîtrisée, calme mais il ne pouvait chasser de son visage une légère tension. Il passait distraitement sa main dans les cheveux de sa fille, sans la regarder, et après un petit regard en direction d'Amanda, haussa légèrement les épaules.

- " Et puis ça ne dérange pas Amanda, de toute façon, n'est-ce pas?"
Caly G. Alifay
Caly G. Alifay
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Re: 4 Aaron Millers Leandrà LadyLys Amanda Millers " Even when I close my eyes, I'm with you"   Ven 29 Mai - 15:38
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Amanda Millers a écrit:
Mensonge…mensonge…mensonge…trop de coïncidences, trop de rencontres improbables, trop de regards en biais…tout sonnait tellement faux. Encore on mentait, encore des façades et des fastes, des artifices stupides qu’Aaron tentait de mettre en place pour lui voiler la vérité. Mais quelle vérité exactement ? Amanda n’était pas stupide, elle fermait les yeux, elle n’intervenait pas, elle retenait ses remarques…non pas par bêtise mais simplement par fatigue. Pourrait elle encore longtemps faire comme si tout allait parfaitement bien ? Croiser cette jeune femme, simple et aimable collègue de son époux, dans les couloirs à chaque fois qu’elle venait ou bien mieux, la trouver dans la chambre de son époux encore plus fatiguée qu’elle ne l’aurait du alors qu’elle-même aurait du se trouver dans sa chambre à se reposer…tout cela faisait beaucoup, beaucoup pour une simple collègue de travail. Mais, heureusement ou malheureusement pour Aaron, Amanda avait simplement décidé quoi qu’il arrive, cette fois elle n’interviendrait pas. Les erreurs ? Aaron les collectionnait et si cette jeune femme devait à nouveau faire partie des « erreurs » de son mari…soit…mais Aaron savait ce qu’il lui en couterait. Des menaces ? la parole était bien inutile…Aaron n’était pas stupide.

A peine avait elle pénétré dans la pièce que l’ambiance devint plus tendue, plus froide…Aaron semblait gêné, tout autant que la jeune personne. Un mari gêné, l’excuse d’un café…pathétique…Mais la jolie brune se contenta d’un sourire. Mélissa semblait ravie de voir son père, mais cela ne sembla en rien réciproque…encore de la gêne se lisait sur le visage fatigué de l’auror…amusant…non exactement puéril. Amanda avait envi de rire, rire devant cette scène qui se déroulait devant elle…l’amertume l’envahissait et pourtant son visage de porcelaine semblait toujours aussi serein comme si rien ne pouvait l’ébranler. La jeune amie de son époux ne pouvait en cette attitude si calme ne rien percevoir…mais Aaron, n’aurait probablement aucun mal à comprendre que ce calme là ne reflétait rien de bon. Pas un mot…Aaron tentant de capter l’attention, une jeune femme s’apprêtant à partir et une Melissa semblant agacer son père, encore et toujours. Alors la jolie brune s’avança vers le lit et prit la fillette dans ses brun, la fillette jeta un regard à sa mère mais n’intervint pas alors que cette dernière la réprimandait avec gentillesse

_Mélissa descends, Aar… ton père est fatigué…

L’enfant alla s’assoir dans un fauteuil, silencieuse. Amanda quant à elle avait manqué de nommer Aaron par son prénom au lieu de le désigner comme « père »…Habitude prise avec Thomas ? possible…ou bien agacement prononcé inconsciemment ? Amanda préféra ne rien ajouter…jusqu’à ce que la jeune femme annonce qu’elle se décidait à partir regagner sa chambre… « Au plaisir » qu’elle lui dit…quel hypocrisie, encore une fois cela sonnait tellement faux. Amanda ne rétorqua rien et puis de toute les façons elle n’en eut guère le temps car Aaron ne perdit pas la moindre seconde avant de retenir « sa collègue »…il semblait bien que ce dernier n’avait pas dans l’envie de la voir quitter sa chambre et qui plus est il la prenait ELLE à témoin ! Il voulait quoi ?! qu’elle approuve et qu’elle demande aimablement à cette jeune femme de rester ? Toujours aussi agréable cet homme…toujours aussi fin. Parfois elle se demandait s’il ne la prenait pas pour une débile finie ! Amanda se trouva agacée mais encore une fois son visage pâle demeura de marbre.

_Me déranger ? Non je vous l’assure Miss…

Amanda ne semblait pas du tout hypocrite, après tout cette demoiselle voulait rester ? Et bien qu’elle reste, Aaron faisait ses choix et ce il le savait. Sa requête était que sa collègue demeure ici ? pourquoi en changer puisqu’elle demeurait là tous les jours depuis une semaine, voire même elle passait la nuit ici…alors soit, qu’il en soit ainsi…Mais Amanda n’avait pas dans l’intention de rester avec eux. Une ambiance tendue ? Un époux gêné ? non tout cela s’était très peu pour elle, elle préférait encore partir passer du temps avec sa fille plutôt que de tenter de paraitre toujours aimable et conciliante ! Ainsi, toujours avec ce même calme, la jolie brune reprit la parole, ses iris claires se posant sur Léandrà puis Aaron

_Et puis…nous n’allons pas tarder à vous quitter, nous sommes attendus pour le déjeuné, nous sommes passés rapidement, Mélissa voulait juste dire bonjour à son père.

En effet, Amanda passerait signer les papiers pour la sortie d’Aaron, et comme se dernier ne semblait, encore, pas enclin à profiter de sa fille et bien toutes deux partiraient car ce midi elles étaient attendues pour le déjeuné…pour une question « d’héritage »..ce qu’Amanda n’eut pas à expliquer à Aaron car Melissa s’en chargea avec toute l’innocence d’une enfant de cinq ans dans la voix.

_Moui... parce que Papy, il a dit qu’il voulait prendre le déjeuné avec nous !Il veut parler avec M’an parce qu’il a dit qu’il comprenait pas oncle Thomas ! Dis M’an pourquoi tu parles pas à oncle Thomas, hein ?!

Amanda fronça légèrement les sourcils, les enfants avaient tendance à trop parler…Mais après tout, elle, elle n’avait rien à cacher. Elle avait tenu sa promesse, n’accordant plus la moindre faveur à son jumeau, donc où était le mal à déjeuner avec son père. Enfin peu importait, il semblait que tout le monde avait à faire.

_Nous en discuterons plu tard Melissa, embrasses dont ton père, nous n’allons pas tarder, chérie.
Caly G. Alifay
Caly G. Alifay
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Re: 4 Aaron Millers Leandrà LadyLys Amanda Millers " Even when I close my eyes, I'm with you"   Ven 29 Mai - 15:40
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Leandrà LadyLys a écrit:
« Mais enfin, reste, Leandrà... Tu ne déranges personne, ça ne sert à rien »

« Et puis ça ne dérange pas Amanda, de toute façon, n'est-ce pas? »



Pincement au coeur. Le fait qu'Aaron la rattrape était une preuve en soi qu'il avait compris, la douleur de cette présence. Au final, sa femme était devenu l'intrus, elle venait de briser, sans le savoir, leur petite bulle qu'ils s'étaient tout deux formé. Rester ne servait à rien, et puis, Amanda était hypocrite, c'était évident, elle savait, il fallait être aveugle pour n'avoir rien vu, ou bien complètement con. Leandrà reviendrait quand elles partiraient. Et apparemment, ce n'était qu'une question de minute.

La Brune sourit, difficilement, signe qu'elle partait, quoi qu'il en soit. De toute manière, elle allait revenir, elle devait parler avec Aaron, de choses relativement importantes. Le sujet aurait du être abordé, si Dame Millers n'avait pas débarqué, comme ça. Mais peut-on en vouloir à quelqu'un d'aller voir son époux à l'hôpital, par surprise?



Je vous laisse entre vous, v'voyez, c'est normal.


Elle sourit. Elle eut du mal à avoir l'air décontracté, sa gorge était serré, et elle tremblait légèrement. Elle avait envie de lui cracher tout ce qu'elle avait sur le coeur. Mais c'était ni l'endroit ni le moment. Et dans le genre mélodrame, ça ira. Leandrà lança un regard sur la fille, la femme et l'époux, avant de partir, le pas bruyant et le coeur serré. Aura t-elle un jour une petite famille ? Sera t-elle aussi trompé par son mari avec une fille de dix ans de moins? Ou Leandrà était destiné à être toujours dans l'ombre, la maîtresse inexistante, que l'on va voir parfois le soir, après le boulot, ou quand on se dispute avec sa moitié...

La sorcière n'en avait aucune idée, elle ne préféra plus y penser, et elle chassa ses idées d'un mouvement de tête. Elle marchait lentement et bruyamment, pour sur que Millers l'entendait encore, certainement étonné qu'elle soit parti malgré tout. La jeune femme s'éloignait alors doucement, mais sûrement, de l'atmosphère glaciale de la chambre. Elle aurait tout donné pour se trouver autre part ce matin là. Peut être que pour une fois depuis une semaine, LadyLys aurait du écouter les medicomages, et aurait du aller se coucher dans SA chambre, au lieu de s'endormir encore auprès de son amant, et de se retrouver dans cette situation plus que gênante.
Caly G. Alifay
Caly G. Alifay
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Re: 4 Aaron Millers Leandrà LadyLys Amanda Millers " Even when I close my eyes, I'm with you"   Ven 29 Mai - 15:44
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Aaron Millers a écrit:
Melissa quitta le lit de son père pour s'installer sur un fauteuil, à côté, et Aaron se massa longuement le ventre craignant que le sang ait transpercé les nombreuses couches de bandage tant elle s'était appuyée dessus. Il ne fit cependant aucun commentaire déplaisant, comprenant que ce n'était pas le moment de se montrer froid avec la pauvre Melissa qui avait simplement tenu à lui montrer son amour débordant... Il l'observa alors qu'elle s'installait sur le siège, son petit visage opalin, son nez retroussé, ses jolies boucles noires.... Belle gamine qu'ils avaient là, personne ne pouvait le nier.

Amanda déclara alors qu'elles allaient s'en aller, qu'elles étaient attendues, etc... Un peu tôt pour songer au déjeuner, mais Aaron avait lui aussi appris à ne plus se poser de questions. Qu'elle fasse ce qu'elle veut, qu'elle mange où elle le désire; c'était sa principale philosophie du moment, le moyen de se déculpabiliser légèrement en laissant à sa femme un champ d'actions très étendu.

Dans le même temps, c'était aussi une occasion pour Leandrà de rester un peu plus longtemps, suffisemment en tout cas pour qu'elle lui explique ce qui lui tenait à coeur. Oh, non, Aaron était loin d'être omniscient, perspicace, ou un tant soit peu instinctif. Il ne devinait rien par-delà le sourire mystifié de Leandrà et il n'avait aucune idée de ce qui pourrait bien la tirailler. Mais justement. Ce n'était pas simplement la gêne, le malaise qui la poussait à s'en aller aussi vite? Il y avait forcément autre chose, quelque chose de plus grave et de plus intimiste à la fois, quelque chose qui nécessitait apparemment le départ d'Amanda. Mais si Leandrà s'éloignait, sortait de cette chambre pour rejoindre la sienne, cette révélation devrait attendre car il n'était pas certain d'avoir la force nécessaire à une course poursuite.

La petite voix cristalline de Melissa résonna alors, et Aaron la fixa sans ciller, détaillant encore son visage alors qu'elle déclarait tout naturellement qu'elles allaient en fait déjeuner chez le père d'Amanda pour discuter à propos du fameux, de l'unique Thomas Collin. Aaron fronça très légèrement les sourcils mais en fait, les paroles de sa fille avaient plutôt tendance à le satisfaire. Après tout, même si c'était chez le père au Sang Pur d'Amanda qu'elles se rendaient, Melissa avait bien dit qu'elle ne parlait plus à son frère, qu'ils ne le comprenaient plus. La vérité sort toujours de la bouche des enfants.

Aaron tourna la tête vers sa femme et lui offrit un franc sourire, une petit lueur amusée au creux des pupilles. C'était très rare que le couple échange des sourires, et le miracle des muscles de visage d'Aaron qui se détendaient pour assouplir la nervosité d'Amanda était en soi assez étonnant. Mais Aaron n'oubliait pas Leandrà.

Cette dernière choisit d'ailleurs ce moment pour expliquer qu'elle devait elle-même partir et qu'elle ne voulait pas les déranger voyeeez. Aaron garda cette fois-ci le silence, son sourire s'évaporant lentement, son regard passant d'Amanda à Leandrà, de Leandrà à Amanda sans qu'il ne songe une seconde à prendre la parole. Qu'est-ce qu'il aurait pu dire? Retenir son amante encore une fois aurait fait plus que d'attirer les suspicions d'Amanda, cette fois, mais presser Leandrà de partir, lui dire au revoir dans un regain de politesse l'aurait vexé. Dans ce beau bordel, il ne pouvait en combler aucune des deux réellement.

Amanda ne laissa aucun temps fort, et dit à Melissa qu'il était temps de partir. Justice était faite en ce bas monde, il se retrouvait tout seul, sans femme, sans fille, sans amante. Il y avait une belle leçon à tirer de tout cela, non? C'est ce qui risquait un jour ou l'autre de lui arriver réellement, à plus grande échelle, et il commençait à peine à s'en douter. La mâchoire un peu crispée, il releva ses yeux délavés sur Amanda et haussa légèrement les épaules.

- " Désolé que ça ait tourné comme ça." lâcha-t-il sans conviction, tentant de découvrir dans le regard métallique de sa femme si elle lui en voulait beaucoup pour cette entrevue forcée avec son amante. "Je sais pas pourquoi..."

Il s'étira longuement, comme un gros chat fatigué, les bras au-dessus de sa tête et jetant un coup d'oeil furtif à Melissa. Il avait été un peu brusque avec elle, aussi il avait un léger doute quant à sa volonté de vouloir l'embrasser pour lui dire au revoir...

- " C'est gentil d'être passées si tôt, au fait. Les Médicômages ont dit quand j'allais pouvoir sortir?"

Au jeu de dire et de demander des banalités, Aaron était très fort. Pourtant, tout ce qu'il voyait à cet instant, c'était le temps qui défilait, qui le séparait d'une discussion avec Leandrà, qui l'éloignait d'Amanda parce qu'il ne savait plus quoi lui dire. Enfin il ne pouvait pas lui dire de s'en aller, alors sa légitime restait autant qu'elle le voulait. Mais il avait tout de même le droit de faire une légère remarque...

- " Oh, et tu diras bonjour à mon cher beau-père, hein?"

Il la fixa alors, très étrangement, beaucoup intensément que d'habitude. Il venait de se souvenir de quelque chose, quelque chose qui l'avait tiré du sommeil cette nuit lorsqu'il s'était souvenu de la date, et quelque chose qui le fit enfin taire à cet instant. Il se passa une main derrière la nuque, et l'air un peu hésitant, déclara soudainement, l'air de ne pas y toucher:

- " Au fait... On est le 11 Octobre."

Ouais, et alors, pourriez vous répondre? Petite pause, puis, dans un soupir et un petit sourire:

- " Joyeux anniversaire, Amanda."
Caly G. Alifay
Caly G. Alifay
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Re: 4 Aaron Millers Leandrà LadyLys Amanda Millers " Even when I close my eyes, I'm with you"   Ven 29 Mai - 15:48
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Amanda Millers a écrit:
Une ambiance quelque peu tendue, elle paraissait comme une intruse en ces lieux et pourtant…elle aurait du y avoir sa place. Melissa ne comprenait pas, la jeune enfant serait resté dans cette chambre toute la journée si Amanda l’avait écouté mais non…il n’en serait rien, Amanda préférait encore que sa fille l’accompagne voir son grand plutôt qu’elle demeure à l’hôpital avec son père. Oh oui le regard agacé et négligent d’Aaron ne lui avait pas échappé et bien évidemment encore et toujours elle n’avait pas dit un mot. Cependant, l’ambiance désagréable en compagnie de la « jeune collègue » d’Aaron ne pouvait que presser davantage Amanda à quitter les lieux au plus vite…en effet la jolie brune détestait particulièrement se trouver dans une situation…comme celle-ci. Encore un mot, encore un sourire puis elle pourrait enfin tourner les talons…Mais, la jeune Miss prit cette initiative avant elle, il semblait bien qu’Amanda avait interrompu leur petite entrevue…soit cela n’arriverait plus à l’avenir, elle savait retenir une leçon. Alors, la jeune femme quitta la pièce, bien qu’Amanda se doutait qu’elle reviendrait si tôt qu’elle-même aurait quitté l’hôpital, c’était à dire dans quelques minutes à peine.

Aaron lui sourit…Oh par Merlin un sourire, grand miracle. Melissa semblait avoir amusé son père par la simplicité de ses propos…et oui la vérité sortait bien souvent de la bouche des enfants et Melissa venait d’apprendre à son tendre père ce que ce dernier désirait depuis si longtemps…soit qu’Amanda se brouille définitivement avec Thomas. Au moins quelqu’un était satisfait dans cette histoire. Amanda perçut l’amusement qui perçait dans le regard de son époux…il se doutait de son malaise suite à l’intervention de leur fille…mais il était satisfait ce qui se traduisait pas ce sourire si rare et si…franc ! Lui rendre son sourire…Elle n’y tarda pas, un petit sourire en coin naquit sur les lèvres vermeilles de la jolie brune. Un simple sourire mais un sourire franc qui lui confirmait les dires de leur fille. Aaron avait encore et toujours obtenu ce qu’il désirait car venant d’elle il obtenait toujours ce qu’il désirait. Cependant…cet instant rare où il suffisait d’un sourire pour qu’ils se comprennent ne fut que de courte durée car après la disparition de la jeune auror son époux ne tarda pas à s’excuser…rapidement…trop rapidement. Il n’avait pu retenir la jeune femme une nouvelle fois et ce Amanda le savait, pour ce elle partait, mais il s’excusait de la situation…Cela ne suffirait pas, il le savait. Inutile de s’excuser…inutile de gaspiller sa salive…

_ Inutile… c’est moi qui suis désolée que Miss Ladylys ait du partir « si vite »…

Les sous entendus ? Oh oui il en avait et bien évidemment Aaron n’y serait pas sourd. Il connaissait suffisamment celle qu’il avait épousé et bien qu’ils ne s’entendent guère ces derniers temps, il savait qu’elle était bien loin d’être stupide et que son petit manège…elle l’avait compris durant cette semaine. Parler avec Aaron serait inutile. Elle le savait, il le savait. Alors Amanda remit tranquillement sa cape sombre et ses gants en soie blanche. Elle fit signe à Melissa de venir attacher sa cape et alors qu’elle attachait la cape de la fillette elle rétorqua posément, trop posément à son époux.

_J’ai signé les papiers pour ta sortie…tu quitteras l’hôpital dans deux jours…Enfin il va de soit que si tu trouves l’hôpital agréable ils te garderont peut être deux jours de plus…a toi d’en décider Aaron.

Melissa observait sa mère avec incompréhension, depuis une semaine la fillette attendait que son père rentre à la maison et là sa mère lui proposait de passer deux jours de plus là bas…L’enfant semblait ne rien saisir et ses iris de cristal se posèrent calmement sur son père. Cette enfant ressemblait tant à Amanda et pourtant…c’était le sale caractère de Aaron dont elle avait hérité ! Ses boucles brunes son regard si pénétrant, une petite poupée, belle enfant. Melissa s’approcha alors du lit de son père, et se hissa sur le lit avant d’embrasser son paternel sur la joue. Aaron était rarement aimable avec sa fille unique mais pourtant comme tout enfant de cet âge là, elle aimait profondément son géniteur. Un baiser…puis l’enfant s’en retourna auprès de sa mère en lui tendant sa main couleur ivoire.

_Moi, M’an je pense bien que Oncle Thomas il a pas raison de ne pas aimer Papa. Hé dis M’an, Papa il peut pas venir prendre le déjeuné avec Papy et nous ?


C’était trop enfantin, trop juvénile…Amanda en sourit, elle sourit de cette innocence de cette enfant qui était si loin de la réalité qui se déroulait devant ses yeux. Pour elle, petite fillette de 5ans, le monde était encore rose…la pauvre irait de désillusions en désillusions mais Amanda avait bien œuvré…elle avait protégé leur fille de tous leurs problèmes. Dans un sourire amusé et à la fois plein de sous entendus Amanda regarda Aaron tout en répondant à leur fille.

_Peut être chérie…mais oncle Thomas a des raisons de grandes personnes. Quant à ton père…il ne peut pas encore quitter l’hôpital mais ne t’en fais pas mon ange, ici on s’occupe très bien de lui.

La fillette jeta un regard à son père et ce dernier ne tarda à faire des sarcasmes…Amanda savait bien qu’il en rêvait. Son beau père…il fallait dire qu’Aaron ne l’appréciait pas et que le père d’Amanda détestait tout autant son gendre…merveilleuse famille qui était là ! La jolie brune haussa brièvement les sourcils face à la remarque de son époux et alors que Melissa faisait « au revoir » de la main à son père, Amanda ne retint pas ses sarcasmes dissimulés derrières une politesse trop correct.

_Je n’y manquerais pas, Aaron…et tu saluras à nouveau Miss Ladylys pour moi…


Cela aurait été si simple de pouvoir partir ainsi...de tourner les talons et quitter l'hôpital mais non, il avait fallu qu'Aaron n'ait pas un défaut de mémoire. On était le 11 Octobre, elle avait 35 ans et il s'en était rappelé...malheureusement Amanda ne s'attachait plus à tout cela, car pour qu'Aaron puisse un jour racheter sa conduite il lui faudrait bien plus qu'un "Joyeux Anniversaire". Ainsi, le regard de la jolie brune se posa sur Aaron, un silence s'installa entre eux Amanda observant son époux calmement, trop calmement probablement, elle ne dit pas un mot, rien, un silence, puis enfin elle rétorqua un sourire poli aux lèvres, trop poli pour être sincère .

_Merci...heureusement qu'il y a des banalités comme les anniversaires qui ne changeront jamais...


Amanda inclina légerement la tête à l'égard de son époux, elle s'approcha gracieusement vers son lit et déposa un simple baiser sur le front de l'auror, murmurant quelques mots

_Malheureusement il n'en est pas ainsi pour tout...


Elle avait compris, il le savait. Sa confiance il ne l'avait plus, son amabilité non plus, sa bienveillance...il l'avait perdu. Dans un bruissement de capes, Amanda quitta la pièce avec Melissa...
Caly G. Alifay
Caly G. Alifay
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Re: 4 Aaron Millers Leandrà LadyLys Amanda Millers " Even when I close my eyes, I'm with you"   Ven 29 Mai - 15:56
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Aaron Millers a écrit:
Bof, il n'était pas vraiment étonné. Il s'était - une fois de plus - fait rembarrer superbement par sa femme, et son expression avait à peine tiqué. Il l'avait laissé dire, sans réagir, comme d'habitude. Il ne pouvait plus lui en vouloir cette fois... il ne pouvait plus rien lui reprocher.

Sauf que cette fois, elle y allait un peu fort. Froide comme la glace, Amanda parlait comme un couperet et brisait une à une ses maigres tentatives de conversation. A son "joyeux anniversaire", elle se montra plus glaciale encore, ce qui l'étonna, en plus de le morfondre. Généralement, il oubliait les grandes dates, les anniversaires, les fêtes... Alors, pour une fois qu'il y pensait, aussi sincèrement qu'il l'avait souhaité, il avait presque espéré qu'elle en soit reconnaissante... au lieu de cela il récolta une hypocrisie supplémentaire, et il sut lorsqu'elle lui baisa tendrement le front que la guerre venait à peine de commencer.

Une fois que les deux silhouettes féminines eurent disparues hors de sa chambre, les idées en vras, Aaron attendit difficilement quelques secondes avant de sauter hors de son lit, de regretter ce geste très vite à cause de son mal de ventre, et de s'avancer vers la porte. Il l'ouvrit sans un bruit, regarda précautionneusement derrière pour vérifier que sa femme et sa fille étaient bien parties, et une fois cette assurance prise, s'engagea péniblement dans le couloir. Il boîtillait assez nettement, et si une infirmière l'avait vu là, il était pratiquement certain qu'elle l'aurait gentiment invité à se rendre de nouveau dans sa chambre... Comme s'il le pouvait. Il était à la recherche de Leandrà, elle n'avait pas pu partir si vite...

La venue d'Amanda, en plus d'être parfaitement innatendue, avait fait valdinguer pas mal de préjugés d'Aaron. Tout d'abord, il n'était plus aussi certain qu'elle était en totale ignorance de sa liaison avec sa collègue. Ensuite, cette dernière n'était pas au courant qu'il avait une fille. Et pour finir, Leandrà n'avait pas eu le temps de lui dire... ben, de lui dire ce qu'il était certain qu'elle avait envie de lui dire avant que sa femme ne débarque. Ce dernier point était la préoccupation la plus pressante d'Aaron, celle qui le fit accélérer en dépit de la douleur qui lui fit venir les larmes aux yeux, comme quand on se cogne contre la table basse, et il passa ainsi un nouveau couloir, vers les chambres d'à côté.

L'univers blanc défilait sans qu'il ne ralentisse, et enfin, il finit par la rattraper. Ah-ah, il le savait bien qu'elle n'était pas allé aussi vite, il s'était passé très peu de temps entre sa sortie et celle d'Amanda. Il la hêla d'une voix un peu éraillée, puis boîta jusqu'à elle en se tenant au mur. Aaron ne se doutait même pas de l'air stupide qu'il avait dans sa tenue de malade et son air encore tout endormi, avec les traits crispés de l'enfant qui a fait une bêtise mais qui ne sait pas laquelle, de l'homme qui a mal mais qui fait semblait de rien. Ses sourcils froncés, il tentait d'être simplement interrogateur, puis comprit qu'il valait mieux qu'il prenne la parole en premier vu que c'était lui qui l'avait réabordé.

- " J'aurais du te le dire." lâcha-t-il avec la gravité d'une conclusion apocalyptique d'un traité de maths particulièrement difficile. "Désolé. C'est pas si grave, si?"

Sa voix était toujours un peu rauque, mais il ne prenait pas la peine de s'éclaircir la gorge, tout occupé qu'il était à scruter l'expression de Leandrà, et ses yeux d'obsidienne qu'il tentait de percer. Lentement, presque timidement, un léger sourire vint se caler sur ses lèvres, et il se rapprocha un peu. Il n'était pas du genre à la prendre soudain dans ses bras et à l'embrasser alors que sa femme venait de faire la même chose, alors qu'elle venait de se rendre compte qu'il avait une vraie famille, alors qu'il venait d'y avoir confrontation, non; il n'allait pas se mettre à l'appeler poulette comme si Amanda ne comptait pas. Depuis le début, ils avaient décidé de jouer franc-jeu et il devait s'avouer qu'il avait fait une faute... en réalité, il avait juste oublié. Mais même.

- " C'était assez gênant. Je veux pas que... que ça change quoique ce soit. Enfin, je veux dire, ajouta-t-il précipitemment en faisant la moue, c'est pas pour ça que... Je sais pas. Dis moi. Dis moi ce que tu penses."

C'était le seul moyen pour ne pas trop gaffer. Son sourire ne l'avait pas quitté et ressemblait maintenant à une demande sympathique de lui parler, de lui dire ce qu'elle ressentait après avoir vu l'étalage de sa vie privée qui auparavant, ne l'avait jamais dérangé.
Caly G. Alifay
Caly G. Alifay
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Re: 4 Aaron Millers Leandrà LadyLys Amanda Millers " Even when I close my eyes, I'm with you"   Ven 29 Mai - 16:01
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Leandrà LadyLys a écrit:
« On peut rêver. Se réveiller. On peut s'aimer. Se désaimer. »



Fuir. Partir. Marcher. S'éloigner. Se cacher. Respirer. Se poser. Réfléchir. Pleurer. Se calmer. Se changer les idées. Il fallait tout faire, du moment que ce soit loin de la chambre d'Aaron. Elle n'aurait jamais cru pouvoir être autant jalouse, elle connaissait pourtant les "règles du jeu". La possessivité d'une maîtresse trop aimante.

Avec difficulté, elle longeait le couloir, plus ou moins rapidement. L'envie d'aller se calfeutrer dans sa chambre n'avait jamais été aussi présente depuis une semaine. Mais elle ne put le faire . " Leandrà!". Frisson. Avait-il seulement attendu que sa femme parte pour lui "courir" après? Oui, certainement, très certainement même.

Leandrà se retourna, et non, pas à contre coeur. Légèrement flattée que, même souffrant, Millers se soit déplacer pour la rattraper.

« J'aurais du te le dire. Désolé. C'est pas si grave, si? »

« C'était assez gênant. Je veux pas que... que ça change quoique ce soit. Enfin, je veux dire... Je sais pas. Dis moi. Dis moi ce que tu penses. »


Elle ne dit d'abord rien, l'observant quelques instants. Se disant qu'il devait tenir un minimum à elle pour se justifier, pour limite s'excuser. Léger sourire.

Ce que je pense? Je pense que tu as une belle petite famille...


C'était bien vraie. Elle le pensait sincèrement. Voilà ce à quoi elle rêver: un bon petit mari, un enfant, et puis voilà. En espérant qu'elle ne doive pas rester dans l'ombre d'un mariage toute sa vie.

Je m'en veux juste de briser ça....


Le sourire s'effaça, laissant alors qu'une petite moue sur son visage. Elle le savait marié, certes, et elle ne s'était pas occupé de cette femme qui portait les cornes, à la limite, c'était pas ses affaires. Mais le fait de l'avoir rencontré, la, tout de suite, ça changeait son point de vue. LadyLys se disait " et si ça m'arrivait à moi...", comment réagirait-elle si elle s'était trouvé dans la situation d'Amanda Millers?

Viens.


Invitation à le suivre, d'une voix douce ou était dissimulé un ordre. Ils avaient à parler. A parler sérieusement. Leandrà devait lui annoncer une chose importante, et il avait du le sentir, sinon, serait-il venu la cueillir dans le couloir? Ils ne marchèrent pas longtemps, l'un à côté de l'autre, dans un silence le plus complet, brisé seulement par le bruit des béquilles sur le sol. La chambre de Leandrà se trouvait là, et ils entrèrent tout deux, sous le regard attendri de la Brune.

Elle ne savait pas comment il allait réagir, aucune idée, mal , certainement. Mais peut être que non? Elle ne préférait rien s'imaginer, de peur d'être déçu. La jolie brune laissa le temps à Aaron de s'asseoir, elle, n'en avait pas trop envie, légèrement nerveuse. D'une main quelque peu tremblante, elle entortilla une mèche de ses cheveux. Son regard planté dans le sien, elle ne cilla pas, et des mots tombèrent, lourds, dévastateurs.

Je suis enceinte, Aaron...


Paf. Prend toi ça dans le coin d'la tronche. Pourquoi tourner autour du pot quand on peut être direct. Voilà peut être la raison de toute cette jalousie, cette possessivité sans limite, cette amour sans nom. En elle se développait depuis un mois le fruit d'un amour caché, et cela, elle venait de le savoir, il y avait vingt quatre heure, à peine. Impossible de ne pas lui en parler. Et si il venait à se poser la question, oui, il était de lui.
Caly G. Alifay
Caly G. Alifay
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Re: 4 Aaron Millers Leandrà LadyLys Amanda Millers " Even when I close my eyes, I'm with you"   Ven 29 Mai - 16:11
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Aaron Millers a écrit:
"Avec mon coeur qui a su faire souffrir autant qu'il a souffert...
Sans pour cela faire d'histoires..."

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Et voila. Il était soulagé, il se sentait mieux à présent. Enfin comme à chaque fois qu'il se trouvait avec Leandrà, certes, mais après la confrontation avec Amanda, c'était déjà un grand pas. Ses mots perdus, dits parce qu'il fallait bien dire quelque chose, semblaient avoir attendri Leandrà et elle ne semblait pas lui tenir rigueur de ce qu'il venait de se passer. Encore heureux! Comme si c'était de sa faute... et puis après tout, elle n'avait jamais ignoré l'alliance à son doigt et ça n'avait pas eu l'air de la faire culpabiliser tant que ça.

Une belle petite famille... Tout cela était à méditer sérieusement. Pour lui, et il commençait à se répéter, sa famille n'était qu'une ruine, un désastre qui s'étirait en longueur, le naufrage du Titanic sans aucun survivant, et bien entendu, cela ne réflétait que sa vie. Fut une époque où il considérait sa famille comme son pilier vital, la plus belle chose de sa vie, etc etc, sortez les violons. Mais à présent, il avait même du mal à s'imaginer que sa femme frigide et sa fille délaissée consituait réellement un semblant de famille, alors que ce compliment sorte de la bouche de Leandrà lui apparaissait comme une ironie mordante auquelle il ne répondit pas. Cette impression fut intensifiée lorsqu'elle ajouta qu'elle était désolée de briser cette harmonie... Il eut envie de rire.

C'est vrai que Leandrà ignorait l'innocence de Melissa... comme de James. Elle venait de voir sa petite famille qui lui apparaissait si unie, et Aaron se posa très franchement quelques questions. Que pensait Leandrà? Pourquoi, d'après elle, avait-il eu envie d'une maîtresse? Quoiqu'elle pouvait s'être dit, elle avait tort, évidemment. Elle ne pouvait même pas y songer, elle devait en être à des lieux... alors pourquoi, pourquoi lui pardonnait-elle?

Ils pénètrèrent dans une chambre vide et Aaron rendit à Leandrà son regard tendre, empli de sérénnité. Le sourire aux lèvres, boitillant toujours autant comme un canard amputé, il s'étira longuement en profitant des rayons de soleil qui traversait la fenêtre sans stores de protection. Leandrà lui indiqua où s'asseoir, et avec une petite moue interrogatrice, Aaron s'executa lourdement, ravi de pouvoir un peu se reposer.

Voyant que la jeune femme préférait rester debout malgré son état, il eut un sourire amusé, qui s'amplifia lorsqu'elle commença à entortiller ses cheveux autour de son doigt. Y'avait pas à dire, il y avait dans son comportement un petit je-ne-sais quoi de très excitant, ce qui le poussa à plaisanter:

- " Ha-ah, avoue le, tu voulais un plan dans une chambre d'hôpital, tu vas faire la patiente et moi je me déguise en médecin..."

"Je suis enceinte, Aaron..."

- " ... et je dois t'ausculter..."

Silence. Lourd silence. Long silence.

Le visage d'Aaron resta parfaitement fermé. Aucun sentiment ne transpira les traits crispés et secs, ses yeux ne cillèrent pratiquement pas mais ses prunelles s'activaient, passaient de l'oeil gauche à l'oeil droit de Leandrà comme s'il avait pu déceler quelque part l'indice de la plaisanterie pas drôle. Un temps passa, Aaron ne bougeait toujours pas, sa voix s'était éteinte pendant qu'il fixait Leandrà et son corps si plat, si plat qu'il ne pouvait décemment pas abriter un bébé, si plat qu'Aaron se mit soudain à la considérer avec beaucoup de pitié. Il eut un rictus, puis un rire nerveux qui s'accentua, qui s'amplifia. De ses deux mains, il vint se frotter fermement le visage, faisant pression sur les joues, sous les yeux, sur l'arête du nez qu'il avait douloureuse. Son rire ne s'était pas totalement estompé qu'il lançait douloureusement:

- " Nan, mais c'est une blague....?!"

["Faut-il que je t'apprenne... les eaux troubles où je traîne...?
Faut-il vraiment que tu saches?"]


Hé bien quoi, elle lui disait de but en blanc qu'elle était en cloque et il devait bien réagir? C'était quoi la réponse à formuler à sa maîtresse qui annonçait, gaie comme un pinson, qu'il allait être l'heureux père d'un sale bâtard non désiré? Effectivement, les pensées d'Aaron et Aaron lui même étaient très loin d'être réceptifs à cette grande nouvelle, et la raison était très simple. Depuis très longtemps, l'Auror avait placé une barrière de protection, pour ne pas dire un barrage de dix kilomètres autour de ses sentiments concernant ses (son) enfant(s). Il en avait eu assez des douleurs causées par les gamins, de ce qui s'était passé avec James, il ne voulait plus jamais y penser. Alors, les enfants, il avait tracé une croix indélébile dessus, certain de ne plus jamais, au grand jamais, se pencher sur le sujet. Il n'était pas un bon père, il n'aimait pas les chiards, c'était simple, non? Leandrà aurait du le savoir! Elle aurait du, nom de dieu! Mais non, pour elle, il n'y avait qu'elle qui comptait, pas vrai? Evidemment, ça devait être tellement excitant d'être enceinte à 20 d'un homme qui serait mort avant que l'enfant rentre à la fac!

Mais Aaron songea qu'il ne servait à rien de se tourmenter tout seul avec cette hargne bouillonnante qui grandissait en lui; Leandrà avait besoin, pensait-il, de l'entendre à voix haute. Et il avait beaucoup à lui dire.

Il se releva brusquement, ignorant la douleur de son ventre qui semblait s'ouvrir en lui. Il ne riait plus. Plus du tout. Son visage était à vrai dire franchement menaçant, mais oh non, il ne lui ferait aucun mal, non. Il ne lui donnerait pas cette joie, même si l'envie n'était pas loin de naître en lui... Non... Aaron était persuadé que les paroles feraient plus d'effet...

- " Tu te fous vraiment de ma gueule, hein? C'est quoi ton problème?! Tu croyais vraiment que j'allais sauter de joie, c'est ça? Tu crois que j'en veux, de ce gamin?! D'un sale môme qui n'existe que parce que T'ES PAS FOUTUE DE PRENDRE CORRECTEMENT TA PILULE!"

Sous le coup de la colère, Aaron venait de renverser la chaise sur laquelle Leandrà avait tenu à ce qu'il s'asseoit. Elle vint s'écraser contre le mur de gauche dans un fracas épouvantable qui risquait fort d'attirer quelques spectateurs indésirables, mais Aaron s'en moquait parfaitement. Il avait beaucoup d'autres choses à lui dire et aveuglé par une rage incontrôlable, il ne se rendait pas vraiment compte de ce qui traversait sa bouche envahi par le venin.

- " Tu m'as bien eu, hein... Avec tes petits airs de délurée, sale nympho! Après avoir vu ma FEMME et ma FILLE, comment tu peux juste oser m'annoncer ça! Comment tu peux me mettre face à une telle révélation, hein??"

Il s'était approché d'elle, grandi par la fureur, et avait attrapé ses épaules qu'il serrait comme un étau. Leurs deux visages étaient très proches, mais l'envie de l'embrasser ne l'avait jamais autant dégoûté.

- " Tu veux quoi? De la thune? Tu veux que je divorce, c'est ça? Tu veux que je détruise toute ma vie pour ce gamin qu'est ptète même pas de moi? Bah va chier Leandrà, d'accord?? Va chier! J'en veux pas! Garde le pour toi toute seule, continue de faire l'égoïste! J'ai déjà une famille, MOI!"

Il ne se rendait même pas compte qu'il criait... juste qu'il commençait à ressentir une légère gêne, un petit malaise qui l'éloignait quelques secondes de sa colère. Après avoir vrillé le regard de Leandrà, il la repoussa dans exclamation dégoûtée, avant de faire quelques pas de côté, puis de tourner en rond comme un lion en cage. Il croisa ses mains derrière sa tête - tic de nervosité, quand tu nous tiens - et leva les yeux au ciel, priant il ne savait quoi de lui donner une réponse, une solution.

Qu'est-ce qu'il pouvait faire, hein, à part déverser sa bile? Cette grossesse était une erreur, ça, personne ne lui ferait penser le contraire et ce n'était pas la pine peine qu'il creuse énormément dans la psychologie pour comprendre pourquoi. Il ne savait pas si Leandrà était prête à avorter, mais il ne pouvait pas se résoudre à lui demander, ou pire, à la forcer, comme l'aurait assurément fait Apophis. Il aurait eu l'air de quoi, hein...? Alors... il préférait... Oui, la répugnait, lui faire voir à quel point il n'était qu'un monstre inhumain, à quel point son égoïsme l'avait poussé à prendre pour maîtresse une jeunette juste pour satisfaire son appétit, son envie de faire du mal. C'était la meilleure solution, et puis ça ne lui demandait pas beaucoup d'effort... Il n'avait qu'à... forcer un peu la dose sur les cris et les reproches, et il le faisait presque sans réfléchir.

Aaron s'immobilisa à un mètre ou deux de Leandrà, puis se mit à la fixer, le visage clairement rebuté, méprisant. Il ne mit que quelques secondes à trouver ce qui pourrait bien achever sa tirade de salaud, et après l'avoir détailler de haut en bas, il lâcha d'une voix mauvaise:

- " J'aurais du m'en douter que t'allais me faire un coup comme ça, c'était presque écrit sur ta tronche de traînée... C'est parce que moi, je t'ai payé, hein? Et pourquoi t'as pas fait ça à Apophis? Il t'es passé dessus beaucoup plus de fois que moi!"
Caly G. Alifay
Caly G. Alifay
« Let this world explode. »
Re: 4 Aaron Millers Leandrà LadyLys Amanda Millers " Even when I close my eyes, I'm with you"   Ven 29 Mai - 16:14
Gallions : 162
    
Leandrà LadyLys a écrit:


Les mots ,pire que les gestes. Les paroles, plus blessantes que des coups. Le rire fut horrible à entendre, la Brune crut avoir Apophis en face d'elle.

« Tu te fous vraiment de ma gueule, hein? C'est quoi ton problème?! Tu croyais vraiment que j'allais sauter de joie, c'est ça? Tu crois que j'en veux, de ce gamin?! D'un sale môme qui n'existe que parce que T'ES PAS FOUTUE DE PRENDRE CORRECTEMENT TA PILULE! »


Non, elle n'avait pas crut une seule seconde qu'il allait le prendre bien, qu'il allait sauter de joie. Comment cela aurait-il pu être possible, de toute manière. Leandrà ne baissa pas les yeux, affrontant la réalité, la colère d'Aaron. Elle sursauta quand la chaise alla s'abattre contre le mur. Cette scène était une des rares violences, et c'était bien là qu'elle reconnaissait la possible amitié entre Millers et Sykes.

« Tu m'as bien eu, hein... Avec tes petits airs de délurée, sale nympho! Après avoir vu ma FEMME et ma FILLE, comment tu peux juste oser m'annoncer ça! Comment tu peux me mettre face à une telle révélation, hein?? »


Elle encaissait les insultes, les reproches, les paroles pleines de venin. Mais jusqu'à quand? Le sorcier au regard profondément menaçant s'était approché d'elle, tenant ses épaules avec force. Malgré la distance très réduite, Pink Dream ne détourna pas le regard, malgré la peur bien encré dans celui ci.

« Tu veux quoi? De la thune? Tu veux que je divorce, c'est ça? Tu veux que je détruise toute ma vie pour ce gamin qu'est ptète même pas de moi? Bah va chier Leandrà, d'accord?? Va chier! J'en veux pas! Garde le pour toi toute seule, continue de faire l'égoïste! J'ai déjà une famille, MOI! »


Certainement les dires qui la blessa le plus, de toute sa tirade. Elle ne le regardait même plus, elle ne l'observait pas entrain de faire les cent pas. Regrettait-il, regrettait-il pas, aucune idée, dernier de ses soucis. Leandrà analysait ses paroles. Égoïste... elle... égoïste, après tout ce qu'elle lui avait donné : son temps, sa tendresse, son amour. Voilà ce qu'elle avait en retour. Il aurait pu demander tout simplement qu'elle avorte, elle l'aurait fait, pour leurs biens.

« J'aurais du m'en douter que t'allais me faire un coup comme ça, c'était presque écrit sur ta tronche de traînée... C'est parce que moi, je t'ai payé, hein? Et pourquoi t'as pas fait ça à Apophis? Il t'es passé dessus beaucoup plus de fois que moi! »


Plus il parlait, plus c'était horrible. Chacune de ses paroles avait pour but de la blesser au plus profond d'elle même, objectif atteint. Les larmes lui piquaient les yeux, mais du faire un effort surhumain pour ne pas en laisser une seule s'échapper. LadyLys resta plaqué comme le mur, laissant le silence retomber, quelques temps. Un silence horriblement lourd et étouffant. La peine l'avait submergée, une peine tenace et tranchante.

Je suis égoïste? Je t'ai offert tout ce que tu cherchais, et tu ose me traiter d'égoïste? Si tu ne voulais pas tout ça il fallait te tirer mon brave! Un enfant ça se fait à deux, tu est autant en tord que moi!


Sa voix était maîtrisée, quoi que quelque peu tremblante à cause des larmes refoulées, mais elle était mielleuse. Cela n'allait pas tarder à changer.

Tu me dégoûte Aaron. De l'argent? Un divorce? Finalement, tu me connais aussi mal que ça? T'ai-je déjà demandé quelques chose EN ECHANGE?? Tu me considère vraiment comme une traînée? J'aurais avorté si tu me l'aurais demandé! Je n'aurais jamais gardé cet enfant ! Mais ton comportement de parfait enfoiré me pousse à le garder. Et pourquoi? POUR TE FAIRE CHIER MILLERS!

Et puis tu me parle de famille! Mais rappel moi depuis combien de temps tu trompe ta femme? Elle est BELLE la notion de famille! Tu ne vaut pas bien mieux qu'Apophis au final!


«Aide moi à me sentir mieux, Leandrà... » Dans une imitation presque parfaite d'Aaron, elle remémora la demande de ce dernier. Puis elle éclata d'un rire nerveux. Trop bon trop con, c'est ça qu'on dit, hein? J'ai aidé Monsieur à sortir de son impuissance, en espérant que celui-ci fut content de mes services!


Dans un grand bruit de béquille, la jeune femme passa devant l'Auror, s'immobilisa quelques secondes, histoire de montrer toute sa colère qui trônait dans son regard, puis elle quitta sa propre chambre, pour aller se percher on-ne-sais-ou, bien loin de cette enflure comme les autres. Aucune envie de se dire qu'il avait dit ça sous le coup de la colère, aucune envie non plus de se dire qu'elle ne lui pardonnerait jamais. Leandrà marchait, encore et encore, essayant de chasses les horribles images de sa tête.
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