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Caly G. Alifay
Caly G. Alifay
« Let this world explode. »
caly fiche 3   Jeu 28 Mai - 10:23
Gallions : 162
    
Caly L. Alifay
Ashes to ashes, we all fall down.

 
june/junedananas
âge » 30 fréquence de connexion » chaque jour comment t'as connu le forum ? » par facebook! avatar » Gerard Way mon personnage est » [x] inventé  [] un PV [] un scénario [] un pré-lien [] tiré des livres.

NEW ORDER
nom prénom(s)  »Alifay, nom de famille de ses parents adoptifs et il le porte avec fierté. Il n econnait pas son nom de naissance et n'y accorde aucune importance, car sa vraie famille ce n'est pas sa biologique, mais c'est celle qui l'a accueillit. Caly, Leandre. Un prénom à consonance anglaise, et un second à la française, pour souligner les origines de ses parents. Il n'utilise que très rarement ce dernier. surnom(s)  » Aucun. Ou peut être bien "hé connard" , c'est les mots qui reviennent le plus souvent quand on s'adresse à lui. date de naissance » 1973, date exacte inconnue. origines & nationalité  » Origines inconnues, nationalité anglaise. Caly se fout éperdument de ses véritables origines, lorsqu'il n’eut d'autre choix que d'avoir son sang testé, il ne regarda que la pureté de ce dernier, inscrit dans une missive officielle, et ne s’intéressa pas à sa généalogie, pourtant entièrement listée sur le parchemin. Il brula le document sans aucun regret.  pureté du sang  » Sang purmétier/études  » initialement formé en tant qu'Auror et ayant fait quatre ans aux services de l'ancien département de la justice magique, il est aujourd'hui brigadier au sein de la police magique depuis un peu moins de dix ans. C'est assez difficile de donner l'ancienneté exacte tant il jongle entre le temps service et les mises à pied. L'insubordination et l'insolence à l'état pur, Caly gâche un potentiel terrible. Très malin et vif d'esprit, il est très bon sur le terrain et s'il n'avait pas autant de souci avec l'autorité, il pourrait très bien meilleur et pourrait peut être avoir un poste plus important au sein du Ministère. orientation & état civil  » Hétéro. Ou bisexuel? Il n'en savait rien en fait et ce n'était pas une bonne idée de parler d'homosexualité en ces temps sombres. Du coup, partons sur hétéro et célibataire. Depuis la fin de sa 7eme année, il est dans une sordide relation avec Asmodeus Way. Il y a de ces relations qui ne s'expliquent pas vraiment, de celles nées dans le chaos et qui n'apportent rien d'autres que malheur et destruction. Mais c'était sans compter la capacité de Caly et Asmo à s'y complaire. Dix-huit ans d'une liaison complexe dégoulinante de pêchés. Et si Alifay prit un temps certain à comprendre cette amour incommensurable, le digérer et à l'assumer, pour Asmodeus ce fut assez immédiat, et l'auror en profita à de très nombreuses reprises pour le rendre fou.  Aujourd'hui, Caly tuerait pour Lui, l'a déjà fait, et recommencerait s'il le devait. camp  » Neutre baguette  » Une baguette noire de 29,4 centimètre en bois de houx, bois d'équilibre et de force physique et moral (ah, l'ironie), puis en son cœur, un nerf de Noir des Hébrides. Un A a été gravé dans le manche en cuir. patronus  » Son patronus a la forme d'un grand loup. La première fois qu'il a fait apparaitre un patronus corporel, ce n'était qu'un louveteau, il se plait à dire qu'il a grandi avec lui et ses pouvoirs. épouvantard  » Le cadavre en putréfaction d'Asmodeus, sa vie arrachée de ses propres mains, nues.  particularité(s)  » Malédiction héritée de ses parents biologiques. Caly n'a aucune idée de la véritable nature du mal qui l'habite, lui causant de terribles migraines et plus rarement des pensées, des idées ne lui appartenant pas. Il lui fallut quelques années pour comprendre qu'il n'entendait pas des voix, mais certaines pensées sauvages et superficielles de personnes en sa présence lorsqu'il se mettait à dérailler.

pensieve
anecdotes/chronologie/whatever  »
⠂ Caly, c'est un mélange corrosif de pas mal de trucs. Tout d'abord, la fierté. Cette salope de fierté. La témérité, aussi. Puis la colère, surtout la colère, en fait. De celle qui ne s’éteint pas vraiment, de celle qui attend toujours dans un coin, toujours prête à bondir. L'auror arrogant qu'on se plait à détester, celui qui porte ce sourire qui signifie "je t'emmerde" à tout bout de champ, celui dont les yeux brillent d’insolence. Mais une détermination sans faille y brille également, jusqu'au-boutiste à déraison, Caly ira jusqu'au bout de ce qu'il entreprend, quelles qu’en soient les conséquences. Terriblement protecteur envers les rares personnes qui ont une place dans son coeur de glace, il pourrait tuer pour eux. Très malin et vif d'esprit, il est très bon sur le terrain et s'il n'avait pas autant de souci avec l'autorité, il pourrait très bien être un des meilleurs du département de la police magique. Quand il se force un peu, Alifay peut être tout à fait charmant et diplomate, mais c'est quelque chose d'assez rare, et souvent pour obtenir des informations. : manipulateur, par dessus le marché.

⠂ Depuis l'âge de 16 ans, Alifay souffre d'un mal qu'il ne comprend pas et dont il n'a jamais vraiment parlé à personne. Parfois, lorsqu'il déraille, son crâne semble se fendre et est sujet à d'affreuses migraines à s'en mettre la tête dans un mur, l'handicapant plus que de raison. Et plus rarement encore, si Caly n'arrivait pas à apaiser sa rage, une faille pouvait s'ouvrir dans son esprit et accueillir des pensées qui ne sont pas les siennes. Rien de plus que des pensées superficielles et inutiles, comme des commentaires sur le temps qu'il fait, ou à quel point la demoiselle devant a un "bon boule". Si sur le principe, ça pourrait être marrant et utile, ces intrusions le paralysaient de peur et de douleur.

⠂ Caly ne s'est jamais intéressé à sa famille biologique, et si son esprit ne s'effritait pas à cause d'elle, sans doute n'aurait-il jamais pensé à eux. Mais depuis la découverte de cette tare, il nourrit une haine profonde envers ceux qui l'ont abandonné, mais pas pour les raisons qui sembleraient logiques : l'abandon, il s'en tamponnait la raie. Mais qu'ils aient une emprise sur sa vie, que son esprit soit scarifié pour toujours par leurs fautes. Ainsi s'embrasa une terrible violence en lui, cette colère qui devint sa reine, implacable et despotique, qui ne l'a quitta jamais plus.

⠂Ce qu'il ne sait pas, c'est qu'un membre de sa famille cherche à le retrouver : Malachaï. Dernier rejeton de la famille Harvester, il est le seul a ne pas avoir été jeté à la mer, comme le fut Caly et sa soeur, aux vrais noms d'Abbadon et Azraël, sacrifiés pour sauver la lignée d'une famille en déclin.
Caly G. Alifay
Caly G. Alifay
« Let this world explode. »
Re: caly fiche 3   Jeu 28 Mai - 10:24
Gallions : 162
    
L'enfant indésiré, l'accident, le gamin qu'on a pas voulu, le marmot qu'on abandonne sur les marches d'un orphelinat sorcier sans une lettre, un signe distinctif ou même un nom. Il avait environ quatre mois cette nuit la, et six lorsque Elise et Dante Alifay l'adoptèrent. Il sut très tôt qu'ils n'étaient pas ses parents biologiques et Caly s'en était toujours moqué, n'avait jamais cherché ses vrais parents et ne sentait aucun manque, colère ou vide concernant ses géniteurs. Pour lui, ils n'existaient que son père et sa mère, qu'il y ai lien de sang ou non n'avait aucune importance, au diable ceux qui n'avaient pas voulu de lui.

L'enfant grandit dans un foyer aimant dans la périphérie de Bristol, dans l'appartement au dessus de la librairie de son paternel. Caly y passait le plus clair de son temps, lorsqu'il n'était pas à l'école. Si le bambin avait été adopté dans un orphelinat sorcier, rien n'assurait qu'il possédait des pouvoirs, et Elise tenait à ce que son fils ai une éducation, même s'il devait partir pour Poudlard à ses onze ans. Sa magie se manifesta lorsqu'il avait huit ans, alors que son père lui avait prit des mains un ouvrage à la reliure en cuir noir qu'il n'avait pas le droit de lire. En un fragment de seconde, le livre était à nouveau entre les mains de l'enfant. Au bonheur de cette découverte vint la certitude de devoir mettre sous protection certains écrits, et depuis ce jour, Caly n'eut jamais plus accès aux ouvrages noirs que certains clients lui amenaient en rénovation, parfois.

C'est tout naturellement qu'au mois de septembre de sa onzième année, il traversa le mur entre le quai 9 et 10, pour rejoindre le Poudlard Express, et également le début de sa vie de sorcier. . Serpentard ou Gryffondor? Vingt-sept secondes, ça peut paraitre court, mais en face d'une salle remplis d'elèves et de professeurs, c'est long, très long. "Ton courage n'a d'égale que ton ambition. Tu veux bouffer le monde mais tu es prêt à tout sacrifier pour la cause qui te semblera juste, ou pour les gens que tu chéris. Alors, Serpentard ou Gryffondor?"" Le jeune garçon ne lui répondit pas, attendait que cela s'arrête, tout simplement. Le Choixpeau fini par grommeler sa sentence, visiblement peu satisfait que Caly n'ai pas voulu trancher, faire son choix. Gryffondor.

Caly était un garçon tout à fait charmant quand il était gamin. Souriant et chaleureux, son aura de sympathie facilitait grandement les relations avec les autres élèves. Sans être spécialement populaire, il était en bon terme avec tout les enfants de son âge, qu'importe la maison. Ses professeurs étaient fiers de lui, élève exemplaire, du moins les cinq premières années. Il obtint neuf B.U.S.E sur les neuf passées, sept Optimal et deux Efforts Exceptionnels en études des runes et en soins aux créatures magiques, lui laissant un gout amer d'inachevé.

Au milieu de sa septième année, sans raison apparente, il devint plus sombre et manifestement plus arrogant. il n’essaya même pas de cacher le mépris derrière ses sourires. Caly était toujours irréprochable sur ses notes, mais son comportement devint rapidement insupportable pour les professeurs comme pour les élèves, ce qui lui valu un bon nombre de retenus et de devoirs supplémentaires. Alifay l'insolent, Alifay le petit con. Si son comportement changea du tout au tout à l'école, il n'en était rien à la maison. Jamais Caly ne manqua de respect à ses parents, et c'était encore vrai aujourd'hui. C'était sans doute pour cette raison que Dante et Elise tombèrent des nues face à la première d'une longue série de lettres décrivant le comportement inapproprié et irrespectueux de leur fils. Bagarres, dégradations des biens de l'école ou de ses camarades, insolence. Le charmant garçon studieux s'était mué un beau jeune homme a qui on casserait volontiers la gueule pour lui arracher son sourire dégoulinant de mépris.

L'enfant sans embrouille et apprécié de tous devint alors l'adolescent qu'on ne veut pas approcher. Un regard de sa part suffisait à en venir aux poings, ou à faire glousser les demoiselles. Son quotidien n'était que solitude, saupoudrée d’altercations, de retenus, et de dragues en filigrane. Comment les choses avaient-elles pu changer à ce point, du jour au lendemain? L'exil semblait lui aller à ravir, l'enveloppant d'un mystère du connard qui s'estime meilleur que les autres, qui ne se défait jamais de ce sourire méprisable du mec qui a tout compris, tout vu, tout entendu.

"Il s'donne un genre, ça lui passera." Ça ne lui était jamais passé. Et cet isolement n'était pas sorti de nul part, comme il le laissait paraitre. Quelque chose s'était éveillé en lui, des pensées qui n'étaient pas les siennes, s'insinuaient parfois dans son esprit. Devenait-il fou? Les pensées étrangères dans sa tête le terrifiaient. D’où venaient-elles? Pourquoi maintenant? Alifay avait lu de trop nombreux livres ou des hommes malades découpaient leurs femmes, portés par des voix assassines, et finissaient au bout d'une corde après s'être roulé dans le sang de leurs compagnes. Et il ne voulait ni finir au bout d'une corde, ni à en prison. Ni tuer qui que ce soit. C'était donc tout naturellement qu'il se façonna un rôle qui finira par totalement embrasser : Caly le connard, empêchant quiconque s'approcher trop près de lui. Cette solitude apaisait ses maux, taisait ses peurs. Mais ouvrait des blessures auxquelles il ne s'y attendait pas: tenait-il ça de sa mère ou de son père? D'un de ces grands-parents peut être? Etait-ce la raison de son abandon? Comment avaient-ils pu savoir qu'il était déjà bon à jeter, âgé de quelques mois à peine? Pourquoi ? NON. STOP. 16 ans et il n'avait jamais pensé à tout cela, et voilà que ça lui revenait en pleine gueule. Alifay ne voulait rien d'eux, ils ne faisaient et ne feraient jamais parti de sa vie. Et que cette défaillance lui soit imposé, comme marqué au fer rouge à la naissance par cette famille qui ne voulait pas de lui, le rendait malade et terriblement, terriblement en colère. Et ainsi s'embrasa un incendie qui jamais ne s’arrêta de bruler.

C'est peu de temps après cette découverte qu'il rencontra Asmodeus pour la première fois , lors d'un après-midi à Pré-au-Lard, à quelques jours de ses 17 ans. Un brun aux airs pas nets tout droit venu des Etats-Unis. Deux êtres qui n'auraient jamais du s'approcher. La folie furieuse qui émanait de ce jeune homme était tout simplement irrésistible. Et pour une raison qu'il ne pu jamais s'expliquer, sa défaillance ne semblait pas se manifester lorsqu'il était à ses côtés, comme éteinte, endormie. Leur relation dérangeante commença ici. Si Way lui était fidèle, ce n'était pas le cas d'Alifay, qui n'acceptait pas d'être "tenu en laisse". Mais c'était sa drogue dure, sa dose quotidienne. Il avait besoin de lui, même s'il ne pu se l'avouer avant bien des années.

A sa sortie de Poudlard avec tout les ASPIC en poche, il ne commença pas directement sa formation d'Auror. Il ne voyagea pas comme beaucoup d'élèves avant d'entamer leurs vies de servitude au Ministère. Non, il se délecta simplement d'alcool, de drogues et d'orgies diverses et variées en compagnie -ou non- d'Asmodeus. Il débuta ses concours et formations à ses dix-neuf ans. Son mentor, qui avait eu vent de son comportement à Poudlard, ne lui fit aucun cadeau. Détestant toute forme d'autorité, c'est tout naturellement qu'Alifay vint très vite à haïr cette personne, haine qui était tout à fait réciproque. C'était donc dans un conflit perpétuel qu'il fini son apprentissage, avec un formateur abjecte qui n’hésitait pas à l'assigner à des missions dangereuses et qui l'envoyait régulièrement en audience disciplinaire pour des raisons plus ou moins valables. Mais il était devenu Auror, un très bon d'ailleurs, son esprit vif était un atout sur le terrain et aurait pu devenir un sacré bon élément si il n'était pas sans arrêt entrain de discuter les ordres, de chier dans les bottes de ses supérieurs (au propre comme au figuré) et de se laisser aller à la violence. Il n'était pas rare qu'il soit mis à pieds pour insubordination, violences sur détenus (et sur certaines collègues) ou pour usage de produits illicites en plein service. Lors de la chute du gouvernement en place , Caly était auror depuis un peu plus de quatre ans, et lors du remaniement de son département, il devint brigadier dans la police magique, bien plus en phase avec le peu de valeurs qu'il avait. Et puis soyons honnête, lui? Gérer un hybride? Il devait déjà gérer Asmodeus, ça suffisait amplement.

Quelques temps après, en tant qu'employé du Ministère, il du se plier à l'analyse de son sang et au traçage de son ascendance. Il aurait voulu protester, leur envoyer à la gueule leur "algorithme hyper sophistiqué" car il connaissait déjà ses parents, ils se nommaient Elise et Dante, sorciers de sang-mêlé habitant à Bristol. Mais pour une fois dans sa vie, Alifay ferma sa grande gueule, sachant pertinemment qu'il n'avait pas le choix, que s'il se refusait à s'y plier il serait marqué comme un traitre et perdrait certainement son travail, voir même sa vie. Lorsque les résultats lui furent transmis dans une belle petite enveloppe aux couleurs du gouvernement, il ne lu que la qualité de son sang, qui était pur, et brula le parchemin sans aucune hésitation : il ne voulait pas mettre de nom sur ceux qui l'avaient abandonnés sinon ils prendraient vie, deviendraient réalité.

En parallèle, il continuait à s'engluer dans cette relation malsaine avec Asmodeus, ses sentiments pour lui avaient lentement évolués, passant d'une attirance certaine pour cette franche folie, à un amour sans limite, qui le rongeait de l'intérieur, et qu'il n'arrivait pas à s'avouer. Plus le temps passait, moins Caly prenait de plaisir à se taper tout ce qui bouge. Mais il continuait à le faire bien entendu, car il le pouvait et les crises de jalousie qui en résultait renforçait ce sentiment d'avoir la main mise sur leur relation. Il était heureux, dans un sens. Aussi bizarre que son couple pouvait être, aussi froid et injuste était-il avec Asmo, il était épanouis. Mais en avait-il seulement conscience?

Pour Caly, cette relation ne pouvait se finir que dans le sang, un taré qui bute l'autre, et se tue par la suite. Mais Asmodeus en avait décidé autrement, après seize ans passés ensemble. Quelque chose était mort en lui ce jour la. Alifay était allé trop loin, et il avait perdu la seule personne qui l'aimait réellement, chaque jour était plus pénible que la veille, chaque respiration un calvaire. Cette période sombre de sa vie dura environ un an. Une année sans avoir revu Way, du moins, vu autre chose que sa silhouette, lorsqu'il s'attardait de longues minutes à l'observer de loin, dans l'ombre. Son cœur lui hurlait de le faire, d'arrêter d'être con, de tout tenter pour récupérer celui dont le souvenir le hantait jour et nuit, l’empêchant de dormir, l’empêchant de travailler, de raisonner, de vivre. Mais justement, il était trop stupide pour laisser tomber son masque, trop orgueilleux pour avouer ses erreurs, trop faible pour montrer à quel point il l'aimait, à quel point il avait besoin de lui.

Il marchait seul, cette colère exterminatrice embrasait ses entrailles, elle s'était réveillé au moment même ou leur relation s'était éteinte. La folie pure d'Asmodeus avait ce pouvoir d'étouffer ce brasier en lui pendant longtemps, comme si leurs pêchés dégoulinant de sang et de dépravation, suffisaient à Caly pour faire taire ses maux. Mais ils étaient revenus plus vivaces, et cette haine, cette rage qui détruisait tout, ne semblait plus connaître aucune limite. Mais également sa défaillance, qu'il avait pu enfouir pendant longtemps, lui était revenu en pleine face, comme un élastique tendu trop longtemps. Si Caly était déjà difficilement supportable en temps normal, cette année mis à rude épreuve les nerfs de ses collègues, rares proches, et même ceux de ses parents.

Les cernes se creusaient sous les yeux d'un Caly qui n'était que l'ombre de lui même, une ombre en colère sous un masque de marbre, enveloppée de ténèbres et de cocaïne. Il n'en fallut pas beaucoup ce jour la pour qu'une rixe éclate entre son ancien mentor et lui. Ce fut une véritable boucherie. Des années à se ronger le frein pour ne pas se foutre sur la gueule, des années de frustration qui éclataient d'un seul coup. Ils s'étaient battus comme des moldus, et si son supérieur n'en menait pas large, Alifay était le plus amoché dans l'histoire, s'en sortant avec une longue cicatrice qui lui courait le long de la joue, de la commissure de sa lèvre, jusqu'à son oreille. Baaaah, ça lui donnait un style, mais il porterait pour toujours la marque de son tant détesté formateur, et Caly avait beaucoup de mal à contenir sa rage face au sourire victorieux de son mentor à chaque regard posé sur sa Victoire.

Mais ce n'était que le début d'une lente et inexorable descente aux enfers et il semblait avoir touché le fond lors d'une enquête sur un trafic de potions, vendu autant aux sympathisants qu'aux résistants. La mission était claire : ils devaient démanteler ce réseau, trouver chaque sorciers qui y étaient associés de prêt ou de loin et les traduire en justice. Y comprendre : les choper, et les faire envoyer en battue. Oh non, ça ne lui plaisait pas particulièrement d'envoyer des mecs à une mort certaine, mais il arrivait très bien à se mentir à lui même en se disant qu'au moins en étant dans la police magique, Caly s'occupait seulement des méfaits de petites frappes. Il aurait bien pu passer dans la VB lors de la refonte de son département, mais c'était vraiment pas son délire la chasse aux traites. Le moindre mal, en somme.

Bien sûr, il n'avait attendu aucun renfort quand il eu des infos sur un des dealers, et alla le cueillir tout seul comme un grand. Ca lui rappelait ses missions d'Auror, à traquer sa cible, seul. Il n'avait jamais été un teamplayer, bien plus efficace en solitaire, ce qui lui faisait terriblement défaut dans sa place de brigadier de la Police Magique. Caly l'avait attrapé dans un recoin, seul à seul. Un hybride, à en croire le tatouage sur sa joue. Il n'avait pas spécialement attendu d'avoir une bonne raison pour lui cogner dessus, même si c'était sous couvert de vouloir des informations, il avait besoin de se défouler et ça lui faisait un bien fou. Après quelques marrons dans la gueule, le nez pété et une proposition de réduction de peine si il balançait ses p'tits copains, le dealos était plus enclin à parler. C'aurait été bête de respecter le schéma classique d'interrogatoire, n'est-ce pas?

"Moi j'suis juste un gars qui cherche à me faire un peu de fric, le type derrière tout ça, il est chelou, plein de tatouages et d'cicatrices, il me donne froid dans l'dos. J'suis sur que si il apprend que c'est moi qui l'ai balance, il va me butter. Faut l'choper avant, hein? J'crois qu'il crèche pas loin de l'Allée des Embrumes. Hé ben super, il irait le coffrer avant de rentrer chez lui. Win-win. Il s'appelle Way ce type. Asmodeus Way. Combien de temps Caly resta bloqué face à cette information? Une seconde ? Une minute? Hors du temps, hors de son corps, il ne se vit pas sortir sa dague d'un geste vif et la planter dans le ventre de l'homme aux yeux arrondis de surprise. L'expression d'Alifay était terrifiante : le calme plat, pas la moindre émotion, aucune lumière dansante derrière ses yeux, pas de colère, pas de folie: le néant. Il posa sa main libre sur sa bouche pour l’empêcher de crier, et enfonçait toujours plus son arme dans ce tas de chair brulant et puant. Et tournait la lame, encore, encore et encore, jusqu'à ce que le corps collé à lui n'abrite plus aucune trace de vie. Caly regarda ses mains maculées de sang, pris de vertiges et de nausée. Qu'avait-il fait?

Il passa des jours enfermé chez lui, à vomir tripes et boyaux. Il avait tué pour Lui, il avait entaché son âme à jamais. Asmodeus ne faisait plus partie de sa vie et voilà qu'Alifay protégeait toujours ses arrières? Et jusqu’où? Au meurtre? Pour un mec qui avait partagé la moitié de son existence et qui semblait l'avoir balayé de sa vie en un coup de baguette. Pour un mec qui pourrait bien le mener en taule si leur relation était un jour découverte. Ou en battue si le crime qu'il venait de commettre venait à se savoir. Mais qu'importe les conséquences, pour lui, il pourrait bien cramer le monde entier.

Auprès du ministère, il avait réussi à plaider la légitime défense, et s'il s'était pris une sacrée réprimande ainsi qu'une mise à pied pour avoir tué un potentiel témoin clé dans cette affaire, on le salua pour avoir abattu un hybride hors-la-loi. Le voir associé à la haine contre les hybrides était une aubaine, et n'essaya pas de s'en défaire, même si au fond, Caly n'avait absolument rien contre eux.

Peu de temps après les terribles faits, Alifay n'avait plus le choix : il devait reprendre contact avec Asmodeus, ne serait-ce que pour le prévenir, que des enquêtes étaient menées sur son compte et que s'il se faisait coffrer, s'en était fini pour lui. Et ça, il ne pouvait pas l'accepter. Si Way devait mourir, ça serait de sa main, et pas celle d'un dégénéré avide de chasse à l'homme. Forçant une rencontre ou les terribles amants se crachèrent leurs haines, leurs rancœurs, leurs amours, leurs emmerdes. Et sans trop savoir comment, les revoilà parti de plus belles, vivant à nouveau dans leur appartement londonien, entre le Chemin de Traverse et l'Allée des Embrumes. Être ensemble était une évidence, l'affreux tandem, les deux faces d'une même pièce, deux êtres qui se complaisent dans le chaos et la destruction. Un mélange de folie pure et d'amour inconditionnel, aussi puissant qu'instable, prêt à exploser encore et encore. Et même si les deux hommes s'y étaient déjà brulés au troisième degré, ils y retournaient en fonçant tête baissée. Et ils y retourneront jusqu'à c'qu'ils en meurent, sans l'ombre d'un doute.
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