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Je me suis pris une claque ! Depuis ma soirée avec Mal, je fuis Caly. Je n’assume pas du tout ma connerie d’avoir été faire ce putain de serment inviolable . Je n’arrive pas à mentir à Caly, même par omission et pourtant je n’ai pas le choix. Si je venais à crever de ma connerie, je pense qu’il m’en voudrais encore plus que de lui avoir cacher ce « petit » secret.  Ça me bouffe et il doit bien s’en être rendu compte. C’est pourquoi je lui ai dit avoir beaucoup de livraisons à faire et que je traîne dans les rues pour tuer le temps.- Bravo ! Tu t’es foutu dans cette merde toi même maintenant tu assume – Une clope entre les lèvres, je me pose contre le mur d’une ruelle. Je ne sais pas du tout comment je vais pouvoir me sortir de cette situation . La meilleure des solutions quand on est désespéré; c’est de noyer son chagrin dans l’alcool.

Je me rends dans un bar et commande trois whisky pur feu. C’est un bon début. Je les enchaînes l’un après l’autre. Ça monte très doucement, j’en commande donc trois autres. Et en quelques heures, je suis presque incapable de tenir debout. Bingo ! But atteins. Je me préoccupe déjà beaucoup moins de mon sort et de celui des autres aussi d’ailleurs. Et puis si je crève tant pis ! Au moins je n’aurai pas eu de secret pour lui. Tenir comme ça c’est trop difficile et si Mal ne se décide pas à lui en parler rapidement, je vais devoir lui casser les dents et le traîner de force devant Caly. Ça j’en ai le droit ! Je paye mes consommations et titube jusqu’à la maison. Je n’ai plus le choix. Il est tard, je ne vais tout de même pas dormir dehors. J’envenimerais les choses.

Ma clé tourne dans la porte, je soupire. Caly est assis dans le canapé, il lit un livre. Il ne tourne même pas la tête vers moi. Je m’approche et glisse mes bras autour de lui avant de lui poser un baiser dans la nuque. Est ce qu’il a  seulement conscience de combien je l’aime ? L’aura t’il un jour ? J'empeste l’alcool. Il doit le remarquer ça aussi même si ça n'a rien de si exceptionnel.
Je reste la perché sur son épaule comme une animal de compagnie à profiter de sa chaleur. Je pourrais rester la forever. J’en profite, je sais que la tempête qui se dessine devant nous risque de nous emportés. Je pense que lui aussi le sais. Je frotte ma joue contre la sienne. Il est temps de briser ce moment. - Tu vas mourir dans tout les cas ! Tu le sais ? Alors brise lui la nuque et c’est réglé. C’est lui ou toi ! - Je ne me fais pas d’espoir je n’ai de toute façon aucune chance de m’en sortir indemne. Je me lance…

Je sais un truc...un truc important...Mais je peux pas te le dire.